Salomé Pleyel
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Re: Salomé Pleyel
Je souscris complètement sur Janice Baird, Salomé sans intérêt musical, laide de chant et de timbre, dépourvue de musicalité et de style. Chanter un rôle, c'est autre chose qu'agiter un paréo ou exhiber un sourire carnassier.LeChevalierDesGrieux a écrit:Un vrai cauchemar... Mes craintes se sont confirmées après ce que j'avais déja entendu de Baird à la radio. Une Salomé d'une rare médiocrité. Voix poussée, mal soutenue. Timbre laid et aigre. Phrasé inexistant : la note est balancée ou détimbrée. Aucune vraie nuance. Diction brouillée, justesse absente (au choix, c'est bas ou faux), aigu rassis. Qu'après l'on soit sensible à ses graves d'ogresse, à ses mouvement de châle et à ses simagrées dignes d'une actrice de cinéma muet me laisse pantois. Qu'on la considère comme un fleuron méconnu des sopranos hochdramatische d'aujourd'hui en dit long sur ceux qui la portent aux nues.
Avec moitié moins de moyens, Mattila ou Naglestad parvenaient dans leurs Salomés respectives à un résultat musical d'une toute autre qualité. Question d'intelligence sans doute mais surtout de technique.
Un grand merci à Silja, Merritt et au Narraboth dont le nom ne nous a même pas été annoncé par Pleyel d'avoir sauvé la soirée.
Si l'on ajoute la médiocrité absolue de la "direction musicale" (qu'on peine à trouver) de Marc Albrecht, nullissime de bout en bout, ne sachant ni phraser ni nuancer (avec une partition pourtant servie sur un plateau si je peux me permettre), il ne reste comme consolation qu'un plateau vocal sublime dans chaque petit rôle.
Mais se réjouir d'une Salomé ni pour son chef, ni pour sa Salomé, c'est quand même le comble...
Je développerai plus longuement demain.
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 02:35, édité 3 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: Salomé Pleyel
Parmi les petits rôles : signalons la présence d'Andreas Hörl, premier nazaréen, deuxième soldat, le gentil géant Fasolt du ring de Cologne, en troupe à Hambourg :
http://www.theater-erfurt.de/ensemble/hoerl.html
http://www.theater-erfurt.de/ensemble/hoerl.html
Hagen-
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Re: Salomé Pleyel
Hagen a écrit:Parmi les petits rôles : signalons la présence d'Andreas Hörl, premier nazaréen, deuxième soldat, le gentil géant Fasolt du ring de Cologne, en troupe à Hambourg :
http://www.theater-erfurt.de/ensemble/hoerl.html
Il y avait aussi Kevin Conners, formidable troupier à Munich, admirable David dans d'inoubliables Meistersinger vus l'an dernier.
abaris-
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Re: Salomé Pleyel
Belle soirée hier soir...
Tout d'abord, un beau Narraboth... Belle voix lyrique. Son "Wie schön ist die princezin Salome!" était très beau... le seul problème est que rapidement, il se fait manger par l'orchestre... problème récurant pour tous les chanteurs!
Arrivée de Alan Titus magnifique! Lorsqu'il est hors de la scène, sa voix résonne et passe merveilleusement bien... mais quand il arrive sur scène, une petite déception... A force de vouloir faire de son personnage un morceau de granite, il chante en force et on le sent à la limite de ses moyens...
Silja n'a plus de voix, si ce n'est quelques aigus criés... en bref, soit on n'entend rien, soit on entend des pointes raides...
Merritt tout bonnement passionnant! La voix est là et le personnage est fabuleusement rendu! Toutes les facettes sont là! Quel artiste, mais quel artiste!
Pour Baird, j'y ai pour ma part trouvé des subtilités et des nuances... Il y a une évolution du personnage et le contraste entre la petite fille et la princesse autoritaire est très bien marqué (dans le duo avec Jochanaan...) Non, une bien belle Salomé... (un peu stressée en début)
Pour ce qui est du chef, je ne me prononce pas trop... ne connaissant pas assez l'oeuvre... mais une chose par contre : pourquoi jouer si fort??
Malgré les petites imperfections de chacun (ou les grosses pour Silja), une belle soirée car engagée et vivante, malgré la version de concert : chaque chanteurs était impliqué physiquement et vocalement!
Tout d'abord, un beau Narraboth... Belle voix lyrique. Son "Wie schön ist die princezin Salome!" était très beau... le seul problème est que rapidement, il se fait manger par l'orchestre... problème récurant pour tous les chanteurs!
Arrivée de Alan Titus magnifique! Lorsqu'il est hors de la scène, sa voix résonne et passe merveilleusement bien... mais quand il arrive sur scène, une petite déception... A force de vouloir faire de son personnage un morceau de granite, il chante en force et on le sent à la limite de ses moyens...
Silja n'a plus de voix, si ce n'est quelques aigus criés... en bref, soit on n'entend rien, soit on entend des pointes raides...
Merritt tout bonnement passionnant! La voix est là et le personnage est fabuleusement rendu! Toutes les facettes sont là! Quel artiste, mais quel artiste!
Pour Baird, j'y ai pour ma part trouvé des subtilités et des nuances... Il y a une évolution du personnage et le contraste entre la petite fille et la princesse autoritaire est très bien marqué (dans le duo avec Jochanaan...) Non, une bien belle Salomé... (un peu stressée en début)
Pour ce qui est du chef, je ne me prononce pas trop... ne connaissant pas assez l'oeuvre... mais une chose par contre : pourquoi jouer si fort??
Malgré les petites imperfections de chacun (ou les grosses pour Silja), une belle soirée car engagée et vivante, malgré la version de concert : chaque chanteurs était impliqué physiquement et vocalement!
Polyeucte-
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Re: Salomé Pleyel
Juste pour rappeler le nom du Coréen (avec un joli brillant à l'oreille) qui chantait Narraboth : Wookyung Kim.
Loutherbourg-
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Re: Salomé Pleyel
Polyeucte, j'aimerais bien que Baird ait les mêmes qualités interprétatives et le même abattage lorsqu'elle atteindra l'âge de Silja (rappelons qu'elle a fait ses débuts sur scène en 56 - plus de cinquante ans de carrière...).
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
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Re: Salomé Pleyel
LeChevalierDesGrieux a écrit:Polyeucte, j'aimerais bien que Baird ait les mêmes qualités interprétatives et le même abattage lorsqu'elle atteindra l'âge de Silja (rappelons qu'elle a fait ses débuts sur scène en 56 - plus de cinquante ans de carrière...).
Mais je ne mets pas en doute sa caractérisation!!
Mais ce qui me désole, c'est de voir que cette grande n'a plus que des petits lambeaux de voix... et du coup, sa caractérisation a beau être bien, cela passe totalement à la trappe vu que l'on ne l'entend pas...
Polyeucte-
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Re: Salomé Pleyel
Friedmund a fait son compte-rendu.
Je m'apprêtais à faire en faire mais je souscris MOT pour MOT au compte-rendu de Friedmund et me permets de me ranger derrière le sien.
A la comparaison Silja-Baird, je crois que la seconde peut prendre de grandes leçons de la première : timbre, classe, sens du texte, vibrato nettement plus resserré que celui de JB...
A propos de Janice Baird, j'ajoute aussi que c'était la voix la plus mal projetée du plateau d'où j'étais (1er balcon 2eme rang). On m'avait parlé de moyens colossaux, citant allègrement Nilsson et Varnay : elle n'a EN RIEN la technique (la justesse !!!) ni l'homogénéité de registres (tant en terme de timbre - laid - que de dynamique) de la première, pas plus que la tessiture, le frémissement, ou le timbre de la seconde. Sans parler de l'épouvantable diction (absence de consonnes, voyelles indistinctes) et de l'absence de sens du verbe. Ne reste pas grand chose au final.
ERSTER NAZARENER
Der Messias ist gekommen.
ERSTER JUDE
Der Messias ist nicht gekommen.
Ca ne vous rappelle rien ?
Je m'apprêtais à faire en faire mais je souscris MOT pour MOT au compte-rendu de Friedmund et me permets de me ranger derrière le sien.
A la comparaison Silja-Baird, je crois que la seconde peut prendre de grandes leçons de la première : timbre, classe, sens du texte, vibrato nettement plus resserré que celui de JB...
A propos de Janice Baird, j'ajoute aussi que c'était la voix la plus mal projetée du plateau d'où j'étais (1er balcon 2eme rang). On m'avait parlé de moyens colossaux, citant allègrement Nilsson et Varnay : elle n'a EN RIEN la technique (la justesse !!!) ni l'homogénéité de registres (tant en terme de timbre - laid - que de dynamique) de la première, pas plus que la tessiture, le frémissement, ou le timbre de la seconde. Sans parler de l'épouvantable diction (absence de consonnes, voyelles indistinctes) et de l'absence de sens du verbe. Ne reste pas grand chose au final.
ERSTER NAZARENER
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Ca ne vous rappelle rien ?
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 12:01, édité 2 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Cette soirée, l’une des plus attendues de la saison, aura finalement généré une déception à la hauteur des attentes qu’elle avait suscitées, malgré beaucoup de points positifs.
Je n’attendais pas grand chose de la Salomé de Janice Baird – qui pour moi n’était a priori pas une Salomé idéale -, ce qui fait que, contrairement à beaucoup, je n’ai pas été déçu par sa prestation que j’ai trouvée très honorable. Je partage en fait la plupart des griefs qui lui sont adressés. La diction et l’articulation sont problématiques, c’est incontestable, et l’indifférence au mot était hier assez patente. La voix a d’ailleurs paru fatiguée, avec un bas-médium sourd, une instabilité récurrente qui affecte la justesse de la phrase, et le timbre n'est pas toujours des plus enchanteurs. Ce n’est évidemment pas ce que l’on attend d’une Salomé, où on préférera évidemment des voix plus souples et lumineuses. Reste que le rôle a hier soir été très correctement chanté, et ce dans des conditions difficiles.
Le reste du plateau s’avère en tout cas digne des éloges les plus appuyés.
Alan Titus est un formidable Prophète, d’une incontestable autorité, toujours bien chantant, disposant d’un matériau vocal pétri d’humanité. Chris Merritt renoue avec son remarquable Hérode entendu à plusieurs reprises à l’ONP, totalement investi dans ce rôle, écrasant de présence scénique et vocale. Un immense artiste.
Il en va de même d’Anja Silja. La soprano allemande appartient à cette espèce rare d’artistes qui transcendent leurs défauts pour en faire des qualités. Il y aurait beaucoup à dire sur son sprechgesang permanent, sur son médium en lambeaux. Mais on oublie ces défauts devant son incroyable présence scénique (dont Baird, soit dit en passant, ferait bien de s’inspirer), son génie de la caractérisation, son intelligence du texte. Une merveilleuse leçon de théâtre. Bravo Madame. Les ovations reçues hier par Silja et par Merritt ont en tout cas fait chaud au cœur après le traitement pour le moins injuste et ingrat dont ils ont fait l’objet après leurs dernières prestations à l'Opéra de Paris.
Mais tous les interprètes seraient à citer pour leur engagement et leur professionnalisme, et au premier chef le Narraboth lyrique et musical de Wookyung Kim.
Avec cette distribution réjouissante, on aurait très probablement passé une soirée mémorable s’il n’avait fallu compter avec la direction désastreuse et indigne de Marc Albrecht. Rétive à ce qui constitue le fondement de l’écriture straussienne, la direction d ‘Albrecht ne procède que par brutalité et coups de boutoir, sans la moindre nuance, le moindre phrasé, le moindre rubato, avec une incapacité à faire ressortir les thèmes de l'ouvrage noyés dans le boxon général. On aura vainement cherché, pendant 1H45, le lyrisme de l’œuvre, son atmosphère morbide et sensuelle, son orientalisme. A cela s’ajoute une incapacité à contrôler le niveau sonore de sa phalange, qui n’a produit toute la soirée qu’un sombre boucan pénible pour les oreilles. C’était tout simplement un massacre. J’ai admiré les chanteurs d’avoir su se surpasser dans ce tintamarre déplacé et odieux.
Le chef allemand, contesté par une partie du public, n’a pas été loin de gâcher totalement la fête. On regrette moins, du coup, que Nina Stemme n’ait pas fait ses débuts parisiens hier, et on préférera attendre pour voir et entendre la soprano suédoise, qu'elle dispose d'accompagnateurs un peu plus dignes.
Je n’attendais pas grand chose de la Salomé de Janice Baird – qui pour moi n’était a priori pas une Salomé idéale -, ce qui fait que, contrairement à beaucoup, je n’ai pas été déçu par sa prestation que j’ai trouvée très honorable. Je partage en fait la plupart des griefs qui lui sont adressés. La diction et l’articulation sont problématiques, c’est incontestable, et l’indifférence au mot était hier assez patente. La voix a d’ailleurs paru fatiguée, avec un bas-médium sourd, une instabilité récurrente qui affecte la justesse de la phrase, et le timbre n'est pas toujours des plus enchanteurs. Ce n’est évidemment pas ce que l’on attend d’une Salomé, où on préférera évidemment des voix plus souples et lumineuses. Reste que le rôle a hier soir été très correctement chanté, et ce dans des conditions difficiles.
Le reste du plateau s’avère en tout cas digne des éloges les plus appuyés.
Alan Titus est un formidable Prophète, d’une incontestable autorité, toujours bien chantant, disposant d’un matériau vocal pétri d’humanité. Chris Merritt renoue avec son remarquable Hérode entendu à plusieurs reprises à l’ONP, totalement investi dans ce rôle, écrasant de présence scénique et vocale. Un immense artiste.
Il en va de même d’Anja Silja. La soprano allemande appartient à cette espèce rare d’artistes qui transcendent leurs défauts pour en faire des qualités. Il y aurait beaucoup à dire sur son sprechgesang permanent, sur son médium en lambeaux. Mais on oublie ces défauts devant son incroyable présence scénique (dont Baird, soit dit en passant, ferait bien de s’inspirer), son génie de la caractérisation, son intelligence du texte. Une merveilleuse leçon de théâtre. Bravo Madame. Les ovations reçues hier par Silja et par Merritt ont en tout cas fait chaud au cœur après le traitement pour le moins injuste et ingrat dont ils ont fait l’objet après leurs dernières prestations à l'Opéra de Paris.
Mais tous les interprètes seraient à citer pour leur engagement et leur professionnalisme, et au premier chef le Narraboth lyrique et musical de Wookyung Kim.
Avec cette distribution réjouissante, on aurait très probablement passé une soirée mémorable s’il n’avait fallu compter avec la direction désastreuse et indigne de Marc Albrecht. Rétive à ce qui constitue le fondement de l’écriture straussienne, la direction d ‘Albrecht ne procède que par brutalité et coups de boutoir, sans la moindre nuance, le moindre phrasé, le moindre rubato, avec une incapacité à faire ressortir les thèmes de l'ouvrage noyés dans le boxon général. On aura vainement cherché, pendant 1H45, le lyrisme de l’œuvre, son atmosphère morbide et sensuelle, son orientalisme. A cela s’ajoute une incapacité à contrôler le niveau sonore de sa phalange, qui n’a produit toute la soirée qu’un sombre boucan pénible pour les oreilles. C’était tout simplement un massacre. J’ai admiré les chanteurs d’avoir su se surpasser dans ce tintamarre déplacé et odieux.
Le chef allemand, contesté par une partie du public, n’a pas été loin de gâcher totalement la fête. On regrette moins, du coup, que Nina Stemme n’ait pas fait ses débuts parisiens hier, et on préférera attendre pour voir et entendre la soprano suédoise, qu'elle dispose d'accompagnateurs un peu plus dignes.
Dernière édition par le Jeu 31 Mai 2007, 12:56, édité 4 fois
abaris-
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Re: Salomé Pleyel
Conners a le titre de Bayerischer Kammersänger depuis 2005.abaris a écrit:Hagen a écrit:Parmi les petits rôles : signalons la présence d'Andreas Hörl, premier nazaréen, deuxième soldat, le gentil géant Fasolt du ring de Cologne, en troupe à Hambourg :
http://www.theater-erfurt.de/ensemble/hoerl.html
Il y avait aussi Kevin Conners, formidable troupier à Munich, admirable David dans d'inoubliables Meistersinger vus l'an dernier.
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: Salomé Pleyel
Je ne suis peut-être pas objectif mais je n'ai pas entendu que des lambeaux mais une belle caractérisation et des aigus lancés comme des javelots. A son âge, chapeau bas. J'ai vraiment bien aimé et l'ai trouvée mieux qu'à Bastille en 2003.Polyeucte a écrit:Mais je ne mets pas en doute sa caractérisation!!
Mais ce qui me désole, c'est de voir que cette grande n'a plus que des petits lambeaux de voix... et du coup, sa caractérisation a beau être bien, cela passe totalement à la trappe vu que l'on ne l'entend pas...
En tout cas, je ne sais pas si tu l'as entendue en Mère Marie, mais tu aurais été scotché de voir ce quelle pouvait encore faire hier soir après ces Dialogues plus que douloureux.
Falliero-
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Re: Salomé Pleyel
Polyeucte a écrit:Silja n'a plus de voix, si ce n'est quelques aigus criés... en bref, soit on n'entend rien, soit on entend des pointes raides...
On reconnaitra à Silja de crier juste là où Baird chante parfois faux.
On ne peut pas imaginer artistes plus dissemblables. Silja n'a plus de voix mais est envoûtante du début à la fin par la présence, le jeu mesuré et efficace même en concert, et surtout une intelligence verbale renversante. A contrario Baird a une voix mais n'en fait malheureusement pas grand chose.
Si dans le chant et le verbe Baird m'a semblé sans surprise par rapport à ce que j'avais entendu de sa Färberin, deux surprises de taille:
- la voix n'est pas si percutante que cela en live, de taille moyenne pour ce répertoire, et à la projection très relative
- elle joue comme un pied, et l'image dessert le son, ou tout du moins souligne le manque d'imagination de la caractérisation générale du personnage (son interprétation semble creuse, sans écho).
Re: Salomé Pleyel
Pauvre Wind, sinon elle était bien habillée ?
muriel- Nombre de messages : 563
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Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Falliero a écrit:
Je ne suis peut-être pas objectif mais je n'ai pas entendu que des lambeaux mais une belle caractérisation et des aigus lancés comme des javelots. A son âge, chapeau bas. J'ai vraiment bien aimé et l'ai trouvée mieux qu'à Bastille en 2003.
En tout cas, je ne sais pas si tu l'as entendue en Mère Marie, mais tu aurais été scotché de voir ce quelle pouvait encore faire hier soir après ces Dialogues plus que douloureux.
C'était ma première pour Silja... ses aigus étaient là (un peu criés à mon gout, mais bon...), amis le problème c'est qu'à part ça, je n'entendais rien de ce quelle disait/chantait!
Pour sa caractérisation, je suis d'accord, elle était très bien
Polyeucte-
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Re: Salomé Pleyel
muriel a écrit:Pauvre Wind, sinon elle était bien habillée ?
Je souscris à l'avis de Louther sur la question: elle avait enfin retrouvé son paréo de ses dernières vacances sur la Costa Brava.
Elle a quand même une vision 'très américaine' de l'érotisme... après on n'aime ou on n'aime pas.
Re: Salomé Pleyel
Avec une robe aussi légère et fleurie, Waltraud Meier a beaucoup plus d'allure :
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: Salomé Pleyel
jeanch a écrit:Avec une robe aussi légère et fleurie, Waltraud Meier a beaucoup plus d'allure
A la décharge de Baird, elle n'a quand même pas un physique facile pour ce genre de tenues.
Re: Salomé Pleyel
et Jeanch, les 3 rangs de perles de Frau Meier sont simplement parfaits
Loutherbourg-
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Localisation : au Globus de Zurich
Date d'inscription : 11/05/2007
Re: Salomé Pleyel
Loutherbourg a écrit:et Jeanch, les 3 rangs de perles de Frau Meier sont simplement parfaits
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Pour contrebalancer la tendance générale, je dirai que Baird m'a plutôt agréablement surpris. Je reconnais volontiers ses problèmes de justesse, surtout dans les grandes phrases descendantes, et des changements de registres abrupts. Je reconnais aussi une diction molle et approximative. Mais caractérisation il y avait, palette de couleurs aussi, et sensualité parfois. Je craignais qu'elle ne braille, elle a été capable de piani, et de contrastes. En plus je lui tire mon chapeau car chanter un tel rôle par coeur après une série de Walküre fatiguantes, et surtout lorsqu'on sait qu'on doit chanter le rôle seulement quelques jours avant, ce n'est pas du tout facile.
Pour le reste je ne suis pas non plus aussi négatif sur l'orchestre, que j'ai trouvé aussi bruyant et brutal, mais avec parfois de beaux moments inspirés et des couleurs intéressantes. Et je souscris à l'avis général pour les qualités de Titus, de Merritt, de Wookyung Kim et du petit page aussi.
Silja est certes une grande artiste, mais qu'on se pâme parce qu'elle arrive à caractériser Herodias, qui pourtant n'est pas un personnage très complexe, ça me semble un peu exagéré. Et, comme Polyeucte, j'ai trouvé que la voix était vraiment en lambeaux. Il y a beaucoup de mezzos qui rendraient cent fois plus justice au rôle aujourd'hui (et je le dis avec tout le respect que j'ai pour Silja).
Pour le reste je ne suis pas non plus aussi négatif sur l'orchestre, que j'ai trouvé aussi bruyant et brutal, mais avec parfois de beaux moments inspirés et des couleurs intéressantes. Et je souscris à l'avis général pour les qualités de Titus, de Merritt, de Wookyung Kim et du petit page aussi.
Silja est certes une grande artiste, mais qu'on se pâme parce qu'elle arrive à caractériser Herodias, qui pourtant n'est pas un personnage très complexe, ça me semble un peu exagéré. Et, comme Polyeucte, j'ai trouvé que la voix était vraiment en lambeaux. Il y a beaucoup de mezzos qui rendraient cent fois plus justice au rôle aujourd'hui (et je le dis avec tout le respect que j'ai pour Silja).
philou- Admin
- Nombre de messages : 90
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
muriel a écrit:Pauvre Wind, sinon elle était bien habillée ?
Oui en Christian Lacroix
arabella4ever- Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 22/05/2007
Re: Salomé Pleyel
C'est amusant votre discours sur Silja qui n'a plus de voix mais sait l'utiliser et Baird qui en a et qui ne l'utilise pas du tout .... on dirait un peu des tebaldiens vs des callassiens
Sinon ce qui est passsionnant c'est de voir que tout le monde reste campé sur ses positions. Ceux qui défendaient Baird confirment qu'ils avaient raison ... ceux qui la descendaient confirment qu'ils avaient raison ... et tout cela en ayant entendu la même chose et en étant, en gros, d'accord !
Après on voudra prétendre que la critique c'est objectif !
Sinon ce qui est passsionnant c'est de voir que tout le monde reste campé sur ses positions. Ceux qui défendaient Baird confirment qu'ils avaient raison ... ceux qui la descendaient confirment qu'ils avaient raison ... et tout cela en ayant entendu la même chose et en étant, en gros, d'accord !
Après on voudra prétendre que la critique c'est objectif !
francesco2- Nombre de messages : 163
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
francesco2 a écrit:C'est amusant votre discours sur Silja qui n'a plus de voix mais sait l'utiliser et Baird qui en a et qui ne l'utilise pas du tout .... on dirait un peu des tebaldiens vs des callassiens
C'est méchant ça de rappeler que Tebaldi en plus de chanter souvent bas avait quelques problèmes de crédibilité dramatique...
francesco2 a écrit:
Sinon ce qui est passsionnant c'est de voir que tout le monde reste campé sur ses positions
Janice Baird restant Janice Baird c'est quand même peu surprenant.
C'est ma subjectivité personnelle ou Baird a été la moins ovationnée à l'applaudimètre des cinq chanteurs principaux hier?
Re: Salomé Pleyel
J'ai aussi eu cette impression mais c'est difficile de juger à Pleyel. Si c'est ce que tu as entendu toi qui étais dans les premiers rangs, tu dois avoir raison.Friedmund a écrit:C'est ma subjectivité personnelle ou Baird a été la moins ovationnée à l'applaudimètre des cinq chanteurs principaux hier?
Chris Merrit a reçu une véritable ovation, qu'il a remerciée par un "I love Paris", il n'est donc pas trop rancunier des huées récentes accueillant ses trois Eleazar à Bastille.
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Bon, tout a été dit...
Baird, je m'attendais vraiment à une autre dimension du rock'n roll, comme quoi les critiques... Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais loin d'avoir adoré non plus. On a parlé d'un volume sonore incroyable, du 1 er balcon où j'étais situé, je l'entendais moin sque Merritt, Titus ou Silja...
Les graves sont courts, la jeu scénique plus que discutable (je tape du pied pour souligner le fait que je ne veux pas rentrer, ça m'a bien fait rire ça), et l'incarnation moyenne, sans parler d'un timbre sombre qui ne sied pas vraiment à Salomé je trouve.
Titus bloc de granit assez incroyable, même si on n'atteint pas à mon sens la grandeur prophétique d'un Van Dam au disque.
Merritt extraordinaire, c'est la première fois que je le voyais sur scène, absolument sublime.
J'ai adoré Silja, pour ce qu'elle fait après tant d'années de carrière, pour sa caractérisation et des aigus percutants que j'ai plus entendus que ceux de Baird.
Excellent NArraboth.
Direction routinière mais que je n'ai aps trouvé scandaleuse, il est sûr que tout cela manquait de mystère, de sonorités vénéneuses et d'inspiration, mais de là à dire que c'est la pire direction que j'ai entendu depuis des années....Je garde un souvenir autrement plus pénible d'une Damnation à Bastille il y a quelques années ou le chef d'orchestre dont j'ai oublié le nom mais qui avait failli m'endormir pendant la course à l'abîme.
Juste comme ça, à propos du volume sonore, j'ai entendu bien pire ici même à Paris : Chung dans le IIeme acte de Tristan et Isolde au Châtelet il y a quelques années, et le même au TCE dans un gala l'année dernière.
C'était abrutissant. Suis je le seul à le penser ?
Baird, je m'attendais vraiment à une autre dimension du rock'n roll, comme quoi les critiques... Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais loin d'avoir adoré non plus. On a parlé d'un volume sonore incroyable, du 1 er balcon où j'étais situé, je l'entendais moin sque Merritt, Titus ou Silja...
Les graves sont courts, la jeu scénique plus que discutable (je tape du pied pour souligner le fait que je ne veux pas rentrer, ça m'a bien fait rire ça), et l'incarnation moyenne, sans parler d'un timbre sombre qui ne sied pas vraiment à Salomé je trouve.
Titus bloc de granit assez incroyable, même si on n'atteint pas à mon sens la grandeur prophétique d'un Van Dam au disque.
Merritt extraordinaire, c'est la première fois que je le voyais sur scène, absolument sublime.
J'ai adoré Silja, pour ce qu'elle fait après tant d'années de carrière, pour sa caractérisation et des aigus percutants que j'ai plus entendus que ceux de Baird.
Excellent NArraboth.
Direction routinière mais que je n'ai aps trouvé scandaleuse, il est sûr que tout cela manquait de mystère, de sonorités vénéneuses et d'inspiration, mais de là à dire que c'est la pire direction que j'ai entendu depuis des années....Je garde un souvenir autrement plus pénible d'une Damnation à Bastille il y a quelques années ou le chef d'orchestre dont j'ai oublié le nom mais qui avait failli m'endormir pendant la course à l'abîme.
Juste comme ça, à propos du volume sonore, j'ai entendu bien pire ici même à Paris : Chung dans le IIeme acte de Tristan et Isolde au Châtelet il y a quelques années, et le même au TCE dans un gala l'année dernière.
C'était abrutissant. Suis je le seul à le penser ?
Filippo- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 09/01/2006
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