Salomé Pleyel
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Re: Salomé Pleyel
Pour en remettre une petite couche sur Silja, je retrouve ce qu'elle me répondait il y a tout juste dix ans, au moment de la superbe production de Luc Bondy au Châtelet :
<<Lorsque j'ai rejoint cette production de Salomé, j'avais quelques idées sur le personnage d'Hérodias, que j'avais beaucoup chanté. Cette production avait été créée à Salzbourg avec Hanna Schwarz dans le rôle d'Hérodias. Je souhaitais présenter quelque chose de différent, et je l'ai dit à Luc Bondy. Il m'a dit : "Allez-y ! Jouez comme vous le sentez". Il a aimé ce que j'ai fait. Il a accepté mon idée de montrer que le rôle d'Hérodias n'est pas aussi intéressant que l'on croit, parce que sans doute insuffisamment développé. On a l'impression qu'Hérodias ne change pas, n'évolue pas, entre le début et la fin de l'opéra, comme si le destin n'intervenait pas. Vous devez donc, dès le premier instant, vous affirmer.
Contrairement à Salomé elle-même, qui évolue beaucoup plus, et que vous avez aussi beaucoup chantée...
Hérodias crée chaque chose dans Salomé, elle est comme une Salomé plus âgée. Vous devez comprendre que l'ancienne Salomé, c'est Hérodias. Et c'est le comportement d'Hérodias, son comportement de mère, qui induit le caractère de Salomé. Salomé ne peut pas être différente à partir du moment où elle a eu une telle mère. Et il est intéressant de creuser ces relations entre Salomé et sa mère. Malheureusement, Hérodias n'a que peu de temps pour exprimer la façon dont elle influe sur le comportement de sa fille.
Vous aimez les rôles de femmes qui présentent une forte personnalité. Cela correspond-il à votre caractère ?
Je crois que l'on cherche, dans sa vie professionnelle, l'inverse de ce qu'on est. Je ne suis pas du tout dans la vie comme je semble l'être sur la scène. Peut-être est-ce l'autre côté de moi-même. Je crois être plus positive et plus naturelle. Mais j'aime développer, sur scène, les côtés sombres des rôles, qui peuvent être aussi ceux de ma personnalité.
<<Lorsque j'ai rejoint cette production de Salomé, j'avais quelques idées sur le personnage d'Hérodias, que j'avais beaucoup chanté. Cette production avait été créée à Salzbourg avec Hanna Schwarz dans le rôle d'Hérodias. Je souhaitais présenter quelque chose de différent, et je l'ai dit à Luc Bondy. Il m'a dit : "Allez-y ! Jouez comme vous le sentez". Il a aimé ce que j'ai fait. Il a accepté mon idée de montrer que le rôle d'Hérodias n'est pas aussi intéressant que l'on croit, parce que sans doute insuffisamment développé. On a l'impression qu'Hérodias ne change pas, n'évolue pas, entre le début et la fin de l'opéra, comme si le destin n'intervenait pas. Vous devez donc, dès le premier instant, vous affirmer.
Contrairement à Salomé elle-même, qui évolue beaucoup plus, et que vous avez aussi beaucoup chantée...
Hérodias crée chaque chose dans Salomé, elle est comme une Salomé plus âgée. Vous devez comprendre que l'ancienne Salomé, c'est Hérodias. Et c'est le comportement d'Hérodias, son comportement de mère, qui induit le caractère de Salomé. Salomé ne peut pas être différente à partir du moment où elle a eu une telle mère. Et il est intéressant de creuser ces relations entre Salomé et sa mère. Malheureusement, Hérodias n'a que peu de temps pour exprimer la façon dont elle influe sur le comportement de sa fille.
Vous aimez les rôles de femmes qui présentent une forte personnalité. Cela correspond-il à votre caractère ?
Je crois que l'on cherche, dans sa vie professionnelle, l'inverse de ce qu'on est. Je ne suis pas du tout dans la vie comme je semble l'être sur la scène. Peut-être est-ce l'autre côté de moi-même. Je crois être plus positive et plus naturelle. Mais j'aime développer, sur scène, les côtés sombres des rôles, qui peuvent être aussi ceux de ma personnalité.
Loutherbourg-
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Re: Salomé Pleyel
Mark Elder, une horreur sans nom. Mais largement égalé l'an dernier par Patrick Davin dans la même oeuvre.Filippo a écrit:Je garde un souvenir autrement plus pénible d'une Damnation à Bastille il y a quelques années ou le chef d'orchestre dont j'ai oublié le nom mais qui avait failli m'endormir pendant la course à l'abîme.
J'avais à l'époque décerné à Mark Elder le titre de pire chef jamais entendu. Mais je donne un ex aequo à Davin et à Marc Albrecht, qui ne savent tout simplement pas diriger un orchestre.
L'an dernier avec Voigt au TCE, c'est Masur qui dirigeait l'ONF.Juste comme ça, à propos du volume sonore, j'ai entendu bien pire ici même à Paris : Chung dans le IIeme acte de Tristan et Isolde au Châtelet il y a quelques années, et le même au TCE dans un gala l'année dernière.
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: Salomé Pleyel
jeanch a écrit:Mark Elder, une horreur sans nom. Mais largement égalé l'an dernier par Patrick Davin dans la même oeuvre.Filippo a écrit:Je garde un souvenir autrement plus pénible d'une Damnation à Bastille il y a quelques années ou le chef d'orchestre dont j'ai oublié le nom mais qui avait failli m'endormir pendant la course à l'abîme.
J'avais à l'époque décerné à Mark Elder le titre de pire chef jamais entendu. Mais je donne un ex aequo à Davin et à Marc Albrecht, qui ne savent tout simplement pas diriger un orchestre.L'an dernier avec Voigt au TCE, c'est Masur qui dirigeait l'ONF.Juste comme ça, à propos du volume sonore, j'ai entendu bien pire ici même à Paris : Chung dans le IIeme acte de Tristan et Isolde au Châtelet il y a quelques années, et le même au TCE dans un gala l'année dernière.
je parle en fait d'un concert au Châtelet où Heppner devait chanter Tristan, et il avait été remplacé par Gambill...J'ai même oublié qui chantait ISolde, alors que c'était pas mal du tout.
C'est Elder qui dirigeait Groves et Ramey il y a deux trois ans , c'est ça ?
Filippo- Nombre de messages : 147
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Re: Salomé Pleyel
Disons que c'est lui qui était au pupitre, dire qu'il "dirigeait", je ne peux pas l'écrire ainsi... En mai-juin 2004.C'est Elder qui dirigeait Groves et Ramey il y a deux trois ans , c'est ça ?
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: Salomé Pleyel
Je vous trouve tout de même bien gentils pour Silja. Malgré toute l'admiration que j'ai pour elle, j'ai trouvé sa prestation hideuse : il n'y a plus de voix, il ne reste plus qu'un vague Sprechgesang et de temps en temps un aigu qui sort encore... Dans ces conditions, je ne vois pas trop de quelle caractérisation il peut être question. Je veux bien que l'on admire l'architecture une ruine, mais il faudrait qu'il reste plus qu'un demi pan de mur calciné... J'ai d'ailleurs entendu quelques huées.
Je n'avais jamais entendu Baird, même à la radio. Je m'attendais à une hurleuse, finalement j'ai eu plus de nuances et moins de volume que prévu... J'ai trouvé la prestation convenable, mais sans jamais faire passer de grand frisson : cela avait un côté honnête et franc, mais ni pervers, ni même sensuel et on passait à côté du personnage. Les problèmes de justesse m'ont fortement gêné. Le rôle était tout de même tenu, il y avait des nuances, un effort de caractérisation... disons inabouti. Je pense que la même prestation par Gudrun-Hannelore Dreimalvieristzwölf n'aurait pas déclenché autant de commentaires négatifs...
C'est finalement Merritt qui m'a le plus impressionné.
Je n'avais jamais entendu Baird, même à la radio. Je m'attendais à une hurleuse, finalement j'ai eu plus de nuances et moins de volume que prévu... J'ai trouvé la prestation convenable, mais sans jamais faire passer de grand frisson : cela avait un côté honnête et franc, mais ni pervers, ni même sensuel et on passait à côté du personnage. Les problèmes de justesse m'ont fortement gêné. Le rôle était tout de même tenu, il y avait des nuances, un effort de caractérisation... disons inabouti. Je pense que la même prestation par Gudrun-Hannelore Dreimalvieristzwölf n'aurait pas déclenché autant de commentaires négatifs...
C'est finalement Merritt qui m'a le plus impressionné.
Stolzing-
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Re: Salomé Pleyel
Stolzing a écrit: Je pense que la même prestation par Gudrun-Hannelore Dreimalvieristzwölf n'aurait pas déclenché autant de commentaires négatifs...
qui va d'ailleurs créer le sixième des Quatre Derniers Lieder au festival de Wiesbaden-Baden-en Briesgau sur l'Oder
Loutherbourg-
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Re: Salomé Pleyel
Filippo a écrit:Juste comme ça, à propos du volume sonore, j'ai entendu bien pire ici même à Paris : Chung dans le IIeme acte de Tristan et Isolde au Châtelet il y a quelques années, et le même au TCE dans un gala l'année dernière.
C'était abrutissant. Suis je le seul à le penser ?
Chung tape très fort habituellement, mais je garde un bon souvenir de ces extraits de Tristan, mais j'étais haut dans les balcons. Contrairement à Albrecht Chung sait garder de la rondeur à son orchestre et l'articuler, même s'il a le défaut d'accentuer de manière tapageuse et vulgaire certaines dynamiques. A côté de Albrecht, Chung c'est le lyrisme à l'état pur...
Le problème d'Albrecht n'est pas que dans le volume sonore. Haenchen se lachait bien aussi à Bastille côté volume. Le problème c'est quand on a le sentiment que les décibels sont la seule réponse qu'apporte le chef à l'oeuvre. Il n'y avait rien dans cette direction heurtée, et c'était très laid, très bric-à-brac, jamais "enchanté" ou ductile. Quelque chose m'a frappé, les cordes étaient en permanence sous articulées... ce qui à mon sens est la meilleure illustration d'un manque de travail du chef.
Stolzing a écrit:Dans ces conditions, je ne vois pas trop de quelle caractérisation il peut être question.
Etais-tu loin de la scène? Les attitudes de Silja, ces gestes, ces poses, la combinaison verbe-geste étaient fascinante. Silja a toujours été une remarquable actrice-chanteuse avant tout, même au sommet de sa gloire. Sur cette articulation du jeu et de l'interprétation musicale, elle n'a rien perdu la bougresse. La comparaison avec la gestuelle stéréotypée et complètement fausse de Baird ne faisait que souligner le talent de Silja qui en a sans doute beaucoup bénéficié. Avec une meilleure actrice en Salomé, Silja serait peut-être apparue moins positivement. En l'état, elle démodait complètement Baird.
Stolzing a écrit:Je pense que la même prestation par Gudrun-Hannelore Dreimalvieristzwölf n'aurait pas déclenché autant de commentaires négatifs...
On aurait sans doute écrit de Gudrun-Hannelore de manière moins détaillée qu'elle était inconsistante et pas du niveau requis pour la scène parisienne et par rapport au reste du plateau. Tu soulignes toi même les limites de la chanteuse. A partir du moment où c'est une chanteuse jouissant d'une certaine renommée, on peut se sentir un peu plus déçu.
Si on te fait miroiter un Volnay et que l'on te sert finalement un Brouilly, tu seras sans doute plus critique envers la bouteille que s'il l'on t'avait indiqué d'emblée que ce serait un Brouilly.
Re: Salomé Pleyel
J'ai passé une bien belle soirée hier soir!
Je stressais quelque peu pour les débuts de Janice à Paris, pour attendue qu'elle était. Oh, je ne suis pas surpris des commentaires des uns et des autres qui ne font que confirmer et reprendre leurs jugements d'avant. Mais, tout celà ne me gâche pas mon plaisir.
Je n'avait pas d'idée à priori de l'interprétation du rôle de Salomé. Je m'étais éduqué sur CD avec Studer et Nilsson: deux interprétations fort différentes que j'accepte toutes deux. L'idée personnelle que je peux me faire du personnage étant un mélange des 2: plus Studer pour le début, plus Nilsson pour la fin, Salomé n'évolue -t-elle pas de la gamine boudeuse, à la mystique, à la folle sanguinaire jusqu'à la femme qui prend son destin en main,
Le rempaçant pour Naraboth (désolé pour son nom) était délicieux à entendre dès le début. Une très belle voix... éteinte par la suite par les décibels du Chef.
Des seconds rôles excellents avec notamment le grand blond qui fait pâmer Hagen...
Respect à madame Silja qui n'a plus que des restes de sa voix d'antan. Le public lui fait une belle ovation, plus pour le passé que pour sa prestation du jour, me semble-t-il.
Titus m'a laissé un peu sur ma faim. Après son Bayreuth de 2004, j'attendais une voix semblant plus facile. Etant assez près de la scène, je l'ai vu rougir sous l'effort. Mais, je ne jète pas du tout, j'attendais plutôt mieux. Il a reçu un acceuil chaleureux mais pas débordant du public.
Extraordianire Chris Meritt que je voyais pour la première fois. Après les échos de la Juive, je craignais le pire. Voix en adéquation avec le personnage; jeu de scène magnifique. Il a fait un triomphe Meritté ( ).
Janice Baird était magnifique, même si son décolleté a fait quelques jalouses... et n'a pas intéressé d'autres!
Ce n'était pas la plus grande prestation que j'ai vue de sa part; mais les décibels de l'orchestre, la prise de rôle au pied levé, la fatigue d'une Walkyrie récente, un peu de stress peut-être, expliquent les débuts un peu timides. Elle n'a pas exprimé toute sa puissance vocale. Mais ensuite j'ai vécu de beaux moments d'émotion. Cette alternance de jeu enfantin et de jeu de femme est une vision que je reçois bien, particulièrement dans le dialogue avec Jokanaan. J'aurais aimé une danse des 7 voiles... Elle aurait pu exprimer cet érotisme que d'aucuns disent avoir manqué hier soir. Je conviens volontiers que le rôle d'Elektra dans le répertoire straussien lui colle plus à la peau, mais cette fois encore je suis tombé sous le charme!
Au final, elle a fait un triomphe auprès du public sensiblement au même niveau que Chris Meritt.Au parterre, une partie du public s'est levé lors de son salut. Et la cerise sur le gâteau pour le fan: je suis allé applaudir au ras ede la scène, et j'ai reçu un super sourire... (elle m'a reconnu )
L'orchestre m'a plu par moment, moins à d'autres.. et j'aurais aimé qu'il couvre moins les voix.
Non, vraiment, j'ai passé une belle soirée!
Je stressais quelque peu pour les débuts de Janice à Paris, pour attendue qu'elle était. Oh, je ne suis pas surpris des commentaires des uns et des autres qui ne font que confirmer et reprendre leurs jugements d'avant. Mais, tout celà ne me gâche pas mon plaisir.
Je n'avait pas d'idée à priori de l'interprétation du rôle de Salomé. Je m'étais éduqué sur CD avec Studer et Nilsson: deux interprétations fort différentes que j'accepte toutes deux. L'idée personnelle que je peux me faire du personnage étant un mélange des 2: plus Studer pour le début, plus Nilsson pour la fin, Salomé n'évolue -t-elle pas de la gamine boudeuse, à la mystique, à la folle sanguinaire jusqu'à la femme qui prend son destin en main,
Le rempaçant pour Naraboth (désolé pour son nom) était délicieux à entendre dès le début. Une très belle voix... éteinte par la suite par les décibels du Chef.
Des seconds rôles excellents avec notamment le grand blond qui fait pâmer Hagen...
Respect à madame Silja qui n'a plus que des restes de sa voix d'antan. Le public lui fait une belle ovation, plus pour le passé que pour sa prestation du jour, me semble-t-il.
Titus m'a laissé un peu sur ma faim. Après son Bayreuth de 2004, j'attendais une voix semblant plus facile. Etant assez près de la scène, je l'ai vu rougir sous l'effort. Mais, je ne jète pas du tout, j'attendais plutôt mieux. Il a reçu un acceuil chaleureux mais pas débordant du public.
Extraordianire Chris Meritt que je voyais pour la première fois. Après les échos de la Juive, je craignais le pire. Voix en adéquation avec le personnage; jeu de scène magnifique. Il a fait un triomphe Meritté ( ).
Janice Baird était magnifique, même si son décolleté a fait quelques jalouses... et n'a pas intéressé d'autres!
Ce n'était pas la plus grande prestation que j'ai vue de sa part; mais les décibels de l'orchestre, la prise de rôle au pied levé, la fatigue d'une Walkyrie récente, un peu de stress peut-être, expliquent les débuts un peu timides. Elle n'a pas exprimé toute sa puissance vocale. Mais ensuite j'ai vécu de beaux moments d'émotion. Cette alternance de jeu enfantin et de jeu de femme est une vision que je reçois bien, particulièrement dans le dialogue avec Jokanaan. J'aurais aimé une danse des 7 voiles... Elle aurait pu exprimer cet érotisme que d'aucuns disent avoir manqué hier soir. Je conviens volontiers que le rôle d'Elektra dans le répertoire straussien lui colle plus à la peau, mais cette fois encore je suis tombé sous le charme!
Au final, elle a fait un triomphe auprès du public sensiblement au même niveau que Chris Meritt.Au parterre, une partie du public s'est levé lors de son salut. Et la cerise sur le gâteau pour le fan: je suis allé applaudir au ras ede la scène, et j'ai reçu un super sourire... (elle m'a reconnu )
L'orchestre m'a plu par moment, moins à d'autres.. et j'aurais aimé qu'il couvre moins les voix.
Non, vraiment, j'ai passé une belle soirée!
Re: Salomé Pleyel
jeanch a écrit:Conners a le titre de Bayerischer Kammersänger depuis 2005.abaris a écrit:Hagen a écrit:Parmi les petits rôles : signalons la présence d'Andreas Hörl, premier nazaréen, deuxième soldat, le gentil géant Fasolt du ring de Cologne, en troupe à Hambourg :
http://www.theater-erfurt.de/ensemble/hoerl.html
Il y avait aussi Kevin Conners, formidable troupier à Munich, admirable David dans d'inoubliables Meistersinger vus l'an dernier.
Ah oui, merci de le souligner, je l'ai trouvé super bon lui.
Filippo- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
windgassen a écrit:
Et toujours avec respect, je pense qu'hier soir on ne l'aurait pas entendue...
Ceci dit, j'aime Studer!
Le volume de Studer n'était pas impressionnant, mais la projection si. Ce n'est pas tout de chanter fort, il faut savoir projeter et ça, elle savait le faire, elle. Sans parler de ses qualités de phrasé qui étaient impressionnantes lorsqu'elle était à son sommet. Peu ont chanté comme elle Chrysothemis ou la Kaiserin sur scène. On n'avait aucun mal à l'entendre dans la 8° de Mahler non plus...
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
LeChevalierDesGrieux a écrit:windgassen a écrit:
Et toujours avec respect, je pense qu'hier soir on ne l'aurait pas entendue...
Ceci dit, j'aime Studer!
Le volume de Studer n'était pas impressionnant, mais la projection si. Ce n'est pas tout de chanter fort, il faut savoir projeter et ça, elle savait le faire, elle. Sans parler de ses qualités de phrasé qui étaient impressionnantes lorsqu'elle était à son sommet. Peu ont chanté comme elle Chrysothemis ou la Kaiserin sur scène. On n'avait aucun mal à l'entendre dans la 8° de Mahler non plus...
C'est marrant, je me suis fait la réflexion suivante hier soir en écoutant Baird... Je n'ai entendu Freni qu'une seule fois dnas ma vie, c'était à Gaveau (alors, ok, la salle est plus petite) en 1993 (?), je garde le souvenir d'une projection du son assez incroyable, ce qui n'est pas le cas du tout de Baird.
Filippo- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Si l'acoustique de Pleyel est épouvantable pour les voix, je note cependant que de ma place (1er balcon 2eme rang côté), j'entendais parfaitement Titus, Merrit, Woo-Kyung Kim (sic), Conners, tous les petits rôles et même Silja.
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Pareil au 1er balcon 8eme rang...
Filippo- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Je ne vais pas me lancer dans un compte-rendu très détaillé sur les interprètes, compte tenu de ma place au 1er rang à l'arrière-scène de laquelle on entend très mal les voix, surtout celle de Baird... petite frustration de ce point de vue-là, j'aurais aimé être à même de mieux juger de cette voix dont il est tout de même perceptible qu'elle manquait de projection d'une part, de sensualité et de juvénilité d'autre part pour le rôle de Salomé (mais on s'y attendait un peu). Quant au jeu scénique, pour ce que j'en voyais, ça m'a paru effectivement très très convenu...
Merritt est un très bel artiste, il a été très bon hier soir, bien meilleur qu'en octobre à Bastille. Une belle surprise pour moi donc.
Silja a une voix en ruines, comme cela a été dit, mais il faut tout de même saluer sa belle présence scénique. À côté Baird fait bien pâle figure.
Titus a été plutôt insipide dans le duo, c'est dommage, ses premières interventions laissaient espérer mieux...
De la part de Pleyel ce n'est pas très élégant de n'avoir pas mentionné le nom de Wookyund Kim, dont les premières phrases ont été très belles, avant qu'il ne soit englouti sous les décibels de l'orchestre, comme cela a déjà été remarqué.
L'orchestre était... bruyant. On cherchait parfois à percevoir la musique derrière le bruit. Je me suis sentie agressée quand Albrecht a attaqué la danse des 7 voiles. Bien sûr de l'arrière-scène on pouvait se concentrer sur ce dernier, qui nous a gratifié de mimiques et d'une gestuelle assez inexplicables...
Voilà mes quelques impressions. Une chose est sûre: j'éviterai à l'avenir les places à l'arrière-scène, tout du moins pour le lyrique.
Merritt est un très bel artiste, il a été très bon hier soir, bien meilleur qu'en octobre à Bastille. Une belle surprise pour moi donc.
Silja a une voix en ruines, comme cela a été dit, mais il faut tout de même saluer sa belle présence scénique. À côté Baird fait bien pâle figure.
Titus a été plutôt insipide dans le duo, c'est dommage, ses premières interventions laissaient espérer mieux...
De la part de Pleyel ce n'est pas très élégant de n'avoir pas mentionné le nom de Wookyund Kim, dont les premières phrases ont été très belles, avant qu'il ne soit englouti sous les décibels de l'orchestre, comme cela a déjà été remarqué.
L'orchestre était... bruyant. On cherchait parfois à percevoir la musique derrière le bruit. Je me suis sentie agressée quand Albrecht a attaqué la danse des 7 voiles. Bien sûr de l'arrière-scène on pouvait se concentrer sur ce dernier, qui nous a gratifié de mimiques et d'une gestuelle assez inexplicables...
Voilà mes quelques impressions. Une chose est sûre: j'éviterai à l'avenir les places à l'arrière-scène, tout du moins pour le lyrique.
Chrysothemis-
Nombre de messages : 56
Date d'inscription : 12/05/2007
Re: Salomé Pleyel
La critique de Simon Corley sur Concertonet.
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=4023
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=4023
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Pour paraphraser un célèbre proverbe : Mieux vaut lire cela qu'être aveugle...abaris a écrit:La critique de Simon Corley sur Concertonet.
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=4023
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
"La direction, dosée sans être nécessairement subtile, ne surjoue pas sans cesse la partition et n’entretient pas une surexcitation permanente qui serait en outre de nature à couvrir les chanteurs."
Ben voyons...
Vous remarquerez qu'il a oublié de se mettre à jour... il est très enthousiasmé par la prestation de Rainer Trost en Narraboth...
Ben voyons...
Vous remarquerez qu'il a oublié de se mettre à jour... il est très enthousiasmé par la prestation de Rainer Trost en Narraboth...
Chrysothemis-
Nombre de messages : 56
Date d'inscription : 12/05/2007
Re: Salomé Pleyel
jeanch a écrit:Pour paraphraser un célèbre proverbe : Mieux vaut lire cela qu'être aveugle...abaris a écrit:La critique de Simon Corley sur Concertonet.
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=4023
Avoir entendu Rainer Trost en Narraboth, trouver la ligne de Baird parfaite, trouver qu'Albrecht ne couvrait pas les chanteurs...Là, effectivement, je pense qu'on n'a pas vu le même concert.
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
C'est le genre de détail qui décrédibilise totalement son auteur. S'il était allé au concert, il aurait bien vu que ce n'était pas Rainer Trost puisque c'était un asiatique un peu fort. Il aurait aussi entendu que Marc Albrecht ne sait pas conduire un orchestre et n'aurait pas parlé "des aigus assurés, une voix ronde, une ligne de chant impeccable" de Janice Baird, c'est quand même le comble.Chrysothemis a écrit:"La direction, dosée sans être nécessairement subtile, ne surjoue pas sans cesse la partition et n’entretient pas une surexcitation permanente qui serait en outre de nature à couvrir les chanteurs."
Ben voyons...
Vous remarquerez qu'il a oublié de se mettre à jour... il est très enthousiasmé par la prestation de Rainer Trost en Narraboth...
Le remplacement de Rainer Trost par Woo-Kyung Kim (sic) était annoncé par des papiers sur les portes de la salle.
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 21:43, édité 2 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Il est allé au concert puisqu'il a entendu les huées.
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Si vous croyez que c'est facile d'adopter la ligne rédactionnelle telle qu'elle a été fixée par Manon... J'aimerais vous y voir !!!
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Il a pu le lire ici ou sur un autre forum. (ODB, classik forumactif)abaris a écrit:Il est allé au concert puisqu'il a entendu les huées.
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 22:13, édité 1 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Je vous rappelle au passage ce que le même critique écrivait à propos de la direction de Haenchen en octobre à Bastille, que nous avons été nombreux à saluer, et qui était en tout état de cause infiniment supérieure à celle de Albrecht.
Hartmut Haenchen, jusqu’alors surtout connu en France pour ses enregistrements parus dans des collections économiques, faisait à cette occasion ses débuts à l’Opéra de Paris. Fluide et analytique, la direction du chef allemand s’en tient cependant au premier degré, dépourvue de lignes de force, mettant en valeur les effets de masse plutôt que le caractère capiteux et vénéneux de la partition.
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=3567
Comme disait Jeanch, mieux vaut lire ça que d'être aveugle.
Hartmut Haenchen, jusqu’alors surtout connu en France pour ses enregistrements parus dans des collections économiques, faisait à cette occasion ses débuts à l’Opéra de Paris. Fluide et analytique, la direction du chef allemand s’en tient cependant au premier degré, dépourvue de lignes de force, mettant en valeur les effets de masse plutôt que le caractère capiteux et vénéneux de la partition.
http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=3567
Comme disait Jeanch, mieux vaut lire ça que d'être aveugle.
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 21:49, édité 1 fois
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Salomé Pleyel
Ben voyons ! Vous êtes certains qu'il a des oreilles ce Corley ?
Parler en ces termes de Harmut Haenchen qui est l'un des plus grands chefs actuels, fin et musical au possible, pour défendre le NULLISSIME Albrecht, c'est au mieux une preuve d'un mauvais goût mais surtout d'une inculture musicale tout à fait crasse.
Parler en ces termes de Harmut Haenchen qui est l'un des plus grands chefs actuels, fin et musical au possible, pour défendre le NULLISSIME Albrecht, c'est au mieux une preuve d'un mauvais goût mais surtout d'une inculture musicale tout à fait crasse.
Dernière édition par le Mer 30 Mai 2007, 22:07, édité 2 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Salomé Pleyel
jeanch a écrit:Ben voyons ! Vous êtes certains qu'il a des oreilles ce Corley ?
Parler en ces termes de Harmut Haenchen qui est l'un des plus grands chefs actuels, fin et musical au possible, pour défendre le NULLISSIME Albrecht, c'est au mieux une preuve d'un mauvais goût mais surtout d'une inculture musicale tout à fait crasse.
Corley ferait peut être bien d'aller écouter, justement, les enregistrements de Haenchen chez Berlin Classics, pour savoir ce que c'est qu'un chef qui articule et qui phrase.
abaris-
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