Fin de saison symphonique

C'est ce samedi à Pleyel. Ca a l'air pas mal vide et c'est sans doute dommage.

http://www.billetreduc.com/16115/evt.htm

Dans le même genre, je sais que le concert de l'orchestre symphonique de la Radio de Bavière (Symphonieorchester der Bayerischen Rundfunk, un des plus grands orchestres de monde) dirigé par Maris Janssons (un des plus grands chefs symphoniques actuels) le dimanche 17 juin à 20h au TCE est honteusement vide.
L'argument élection ne marche pas : à 20h les bureaux de vote sont fermés et il ne devrait pas y avoir de grosse surprise !

J'invite tous ceux qui n'ont pas encore de place à y aller. Quand on pense que l'orchestre de Paris dirigé par Eschenbach joue quasiment à guichet fermé...
Quel gâchis de faire venir de si grands orchestres et que personne ne vienne les entendre. Il ne faut pas s'étonner si un jour ils arrêtent de venir à Paris.

Oui, que voulez-vous, pendant ce temps, Deflo, Brown et Gipali rameutent les foules.

Je serai aux deux concerts, ainsi qu'à Chailly.

AVIS AUX MELOMANES

Trois des plus grands orchestres européens viennent à Paris dans les jours à venir
N.B. Budapest et la Radio de Bavière sont loin d'être complets


Samedi 9 juin, 20h00, Salle Pleyel
Orchestre du Festival de Budapest
Ivan Fischer : direction
François Leleux : hautbois

Richard Strauss : Le Chevalier à la rose (Suite de valses n° 1), Concerto pour hautbois et orchestre
Anton Bruckner : Symphonie n° 7 (Version de Leopold Nowak)



Lundi 11 juin, 20h00, Salle Pleyel
Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
Riccardo Chailly : direction
Viviane Hagner : violon*

Ludwig van Beethoven : Ouverture de Coriolan, Symphonie n°1 op. 21
Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon op. 61


* je découvre que ce n'est plus le prodigieux Sergei Khachatryan, c'est encore lui qui était annoncé ce matin.



Dimanche 17 juin, 20h00, Théâtre des Champs Elysées
Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Mariss Jansons, direction

Strauss : Also sprach Zarathustra, poème symphonique op. 30
Brahms : Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73

Parce qu'il a déjà beaucoup oeuvré pour l'amitié franco-hongroise, Tonton Loulou sera à Pleyel samedi soir.

jeanch a écrit:

Lundi 11 juin, 20h00, Salle Pleyel
Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
Riccardo Chailly : direction
Viviane Hagner : violon*

Ludwig van Beethoven : Ouverture de Coriolan, Symphonie n°1 op. 21
Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon op. 61


* je découvre que ce n'est plus le prodigieux Sergei Khachatryan, c'est encore lui qui était annoncé ce matin.

Je viens de recevoir un courrier à l'instant confirmant ce remplacement "pour raisons de santé".

J'ai acheté mes places pour Leipzig au guichet il y a déjà quelques semaines et c'était bien plein. Le guichetier m'a expliqué que le concert se remplissait doucement, jusqu'à ce qu'un article dithyrambique sur le violoniste provoque une ruée... Aïe...

Peut-être qu'il est parti en vacances avec Alvarez et Kasarova...

Pour Leipzig/Chailly, c'est plein.

Je serai lundi 11 à Pleyel et dimanche 17 au TCE.

Pour samedi et Budapest, je m'excuse : j'ai un dîner en ville !!

Martine bis a écrit:Pour samedi et Budapest, je m'excuse : j'ai un dîner en ville !!

Et après on dit que les bourgeois sont au concert.

Orchestre du festival de Budapest / Ivan Fischer / Pleyel

J'ouvre le fil en rentrant de ce concert absolument grandiose musicalement et pas vraiment plein. Je suis pour l'instant encore trop sous le poids de l'émotion mais pas de souci, je développerai demain, une fois mes vingt pages de notes relues au calme (second degré inside )

l'antithèse absolue de l'indigeste crème fouettée recouvrant une choucroute baignant dans la saumure servie il y a peu par Vienne et Thielemann. 90 minutes de musique statique.

Ici, grâce à l'enthousiasme de ses (jeunes) musiciens, Ivan Fischer dégraisse, allège, montre la construction, fait participer l'auditeur tout autant que les musiciens.

Un détail (dont nos fonctionnaires futurs retraités parisiens ou provinciaux) devraient s'inspirer : dans la première partie du concert, l'effectif de la Suite de valses du Chevalier à la rose est plus gros que celui du Concerto pour hautbois et petit orchestre (du même Strauss). Presque tous les musiciens ne jouant pas dans ce dit morceau sont allés dans la salle pour écouter leurs collègues et amis.
C'est un état d'esprit : des musiciens français seraient allés taper le carto, tirer une taff ou s'evoyer un gorgeon...

Ce n'étaient que mes premières impressions.

Pour poursuivre sur la lancée de Tonton Loulou, les musiciens se sont mutuellement serrés la main à la fin du concert pour exprimer leur satisfaction.

Oui, une superbe soirée straussienne et brucknerienne (et avec un Bruckner pour le moins différent de celui de Thielemann, comme le fait remarquer Tonton Loulou). J'en reparlerai demain. Quel orchestre somptueux ! Mais pourquoi n'en a t-on pas un comme ça ici ?

abaris a écrit:Quel orchestre somptueux ! Mais pourquoi n'en a t-on pas un comme ça ici ?

Peut-être parce que l'enseignement de la musique est sous-dévellopé et lamentablement conçu en France, que la pratique d'un instrument et encore plus la direction d'orchestre sont des matières négligés par les Conservatoires et par l'Etat.
Quand l'on pense à ce qui se passe en Angleterre, en Allemagne et dans certains pays d'Europe centrale où la Musique est une matière noble que presque tous les enfants pratiquent dès le plus jeune âge .....

Je voudrais revenir sur ce concert d'hier soir dont je ne me suis toujours pas remis. Quelle transparence ! Quel sens de l'attaque ! C'était magistral.

Ce n'était pas plein, loin s'en faut. Mais je suis vraiment content que le public présent ait fait un triomphe à Fischer et à son orchestre. Ils avaient l'air très touchés par les ovations qui ont commencé dès le dernier accord de la Suite du Rosenkavalier. Ils le méritaient vraiment.

Comme le disent si bien Abaris et Tonton Loulou, on aimerait tant que les orchestres parisiens connaissent le même enthousiasme, la même modestie et tout simplement la même joie d'être là, de jouer et de partager avec l'auditoire.

Hier soir à Pleyel, on n'écoutait pas de la musique. On communiait avec elle.

Alors Tonton Loulou...et Leleux comment il joujoue?

Prions pour que vos observations si pertinantes et constructives au sujet des ces musiciens des orchestres parisiens aient des retombées significatives.
Je prie pour qu'ils vous lisent.

très sincèrement, j'ai surtout été éberlué par la sonorité de la jeune hautboïste de l'orchestre...

En vous lisant, je regrette de ne pas avoir assisté à ce concert mais j'en ai abandonné l'idée en me disant qu'en raison de l'acoustique désastreuse (désastreux ?), le répertoire pour orchestre symphonique "à gros effectif "n'était pas à cette place dans cette salle et que pour Brückner ce serait terrible. Cela n'était donc pas génant ? (ainsi, aprés un Brückner dans la basilique de Saint Denis, j'ai évité d'y retourner parceque je n'avais rien entendu).

La salle Pleyel est une salle de concert destinée à la musique intrumentale, en particulier symphonique, rien à voir avec la basilique de Saint-Denis !!!
Si l'acoustique est épouvantable pour les voix, elle est en revanche excellente pour les orchestres. La tendance des cuivres et des percussions à couvrir les autres instruments n'est qu'une question d'équilibre entre les pupitres, c'est-à-dire de chef. Hier soir, pas de problèmes de ce genre (comme la veille avec le Philar sous la direction de Fedosseyev).

j'ai un souvenir abominable du Vaisseaux fantome cette saison non pas en raison des chanteurs mais du volume sonor de l'orchestre, et je me demande si la capacité du chef à réaliser la balance était seule en cause.

philuper a écrit:j'ai un souvenir abominable du Vaisseaux fantome cette saison non pas en raison des chanteurs mais du volume sonor de l'orchestre, et je me demande si la capacité du chef à réaliser la balance était seule en cause.

puisque l'inverse est possible, je te dis que la réponse est oui. C'est le boulot d'un chef d'équilibrer les pupitres en fonction des propriétés acoustiques d'une salle.

encore un détail : le public hier soir était assez mélangé, avec pas mal de personnes peu habituées.
mais curieusement, pas de catarrheux, pas de toussoteux : on se serait cru ailleurs qu'à Paris

Loutherbourg a écrit:encore un détail : le public hier soir était assez mélangé, avec pas mal de personnes peu habituées.
mais curieusement, pas de catarrheux, pas de toussoteux : on se serait cru ailleurs qu'à Paris

ben j'ai reconnu pas mal de musiciens des orchestres parisiens (Adrien Perrchon, timbalier du Philar, Philippe Aiche, violon solo de l'orchestre de Paris), beaucoup d'invités (les abonnés Pleyel se sont vus proposer une invitation pour le concert). Un public différent d'un concert d'abonnement de l'orchestre de Paris, c'est certain...

mais je peux te dire que mes voisins, très sages au demeurant, n'vaient jamais entendu une symphonie de Bruckner...