Lohengrin à Bastille - Gergiev/ Carsen - mai/ juin 2007

L'avis de Yannick Millon pour Altamusica. Lire ici

Extrait de la critique de J.-C. Hoffelé sur Concertonet.

http://www.concertclassic.com/journal/articles/alaune_20070519_1727.asp

Ce n’était pas tout à fait une prise de rôle pour Mireille Delunsch. Elle avait essayée son Elsa à Bordeaux. Mais la révélation fut de taille. Si Bastille demeure trop vaste pour son instrument, Elsa lui va comme un gant. Non seulement à l’actrice, prodigieuse de vérité et toujours aussi économe, mais à la chanteuse. La voix s’y tend, prend une matière, un éclat qui montrent que le chemin à suivre est bien celui des grands rôles lyriques du répertoire germanique. Son Arabella de Liège l’annonçait, cette Elsa l’affirme : demain se profilent Elisabeth et Senta, une très probable et flamboyante Siegelinde. Pour Elsa, c’est la perfection : poésie du timbre, clarté de la langue, une grâce qu’on ne connaissait avant elle ici qu’à Elisabeth Grümmer ou Gundula Janowitz

mais qu'est ce qu'il a fumé ?
Kat.

abaris a écrit:demain se profilent Elisabeth et Senta, une très probable et flamboyante Siegelinde. [[/i]

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A la demande expresse de Bernard Foccroule, notre Mimi nationale remplacera Eva-Maria Westbroek pour les quatre représentations de la Walkyrie à Aix-en-Provence

Un prénom de cinglés de toute manière !

Et ceci : "luxe absolu pour cette reprise : une distribution comme aucun Lohengrin ne nous en avait offerte depuis des lustres, et même le fantôme de Gwyneth Jones, mémorable Ortrud in loco en 1996, devait rendre les armes devant les nouveaux venus".

Quand on sait que Jones avait passé la soirée à hulluler et que c'était vraiment, mais vraiment ignoble, presque Grant-Murphesque dans l'horreur, quoique pour des raisons différentes, on se dit que ce brave Hoffelé ne va plus très bien.

Quant à Mireille, j'entendrai ça mercredi

Je pense aussi qu'Hoffelé a fumé quelque chose.

Qu'on aime l'Elsa de Delunsch, c'est bien sûr concevable. Chacun peut qu'on le comprendre. Qu'on y voie le meilleur soprano blond wagnérien d'aujourd'hui, une Elsa parfaite et une des deux ou trois plus grandes références dans ce rôle - donc mieux que la féminité absolue d'une Müller, que l'hyper-sensualité d'une Steber ou la lumière inapprochée d'une Rethberg - confine au délire. Van Moere et Millon, qui ont sans charger la barque dit ce qu'il y avait à dire sur cette prestation, ont au contraire fait preuve de la mesure qu'on est en droit d'attendre d'un professionnel de la critique.

Autre explication : la défense - devenue systématique chez certains critiques, ce contre vent et marées - de la politique de Mortier, et donc de ses parfois très hasardeux choix de distribution. On peut d'ailleurs noter que la critique a presque unanimement crié au génie sans ciller devant l'affaire Makropoulos signée Warlikowski sans relever le moindre contre-sens ou hors-sujet de la part du polonais (quels que soient les mérites du spectacle).

Tout cela est bien troublant.

Pas d'Hoffélé chez Lustucru

ouh la la, oui ! Jones en Ortrud fut un grand moment... d'horreur et de ridicule.
Kat.

Kat a écrit:ouh la la, oui ! Jones en Ortrud fut un grand moment... d'horreur et de ridicule.
Kat.

D'horreur pour Ortrud, ça peut aller...

Polyeucte a écrit:

Kat a écrit:ouh la la, oui ! Jones en Ortrud fut un grand moment... d'horreur et de ridicule.
Kat.

D'horreur pour Ortrud, ça peut aller...

je préfère qu'Ortrud hurle juste et pas deux tons en dessous ou dessus des notes (si c'était toujours égal on s'y retrouverait, mais ça changeait avec la même constance d'un oscilloscope).
Kat.

Kat a écrit:
je préfère qu'Ortrud hurle juste et pas deux tons en dessous ou dessus des notes (si c'était toujours égal on s'y retrouverait, mais ça changeait avec la même constance d'un oscilloscope).
Kat.

ça peut donner un peut de piquant à la soirée : "Et cette note?? Ah, un ton au dessus..." e"t celle-ci... deux en dessous..."

voilà une excellente idée ! comment faire faire des super dictées de reconnaissances d'intervalles aux étudiants . Seulement, je suis sûre qu'il doit bien avoir quelques intervalles là dedans qui ne faisaient pas partie des normes de l'harmonie occidentale...
Kat.

Oui!!

Et puis c'est un peux comme un feu d'artifice! Ho la belle bleue!!

Après les 24 sortes de trilles, Gwyneth invente les 16ème de ton... Et oui, elle a un gosier tellement précis! (Enfin, moi, je dis ça, amis je l'ai pas entendue... ce n'est donc que de la pure méchanceté... )

Jones utilise la gamme pentatonique asiatique.

Polyeucte a écrit:Après les 24 sortes de trilles, Gwyneth invente les 16ème de ton... Et oui, elle a un gosier tellement précis! (Enfin, moi, je dis ça, amis je l'ai pas entendue... ce n'est donc que de la pure méchanceté... )

ça ne se fait pas mais... ça a été diffusé à la radio ça .... mais vouloir réécouter l'ortrud de Jones à la Bastille ça tient un peu du masochisme mental.
Kat.

Qui y sera le 02 juin? (C'est le jour des provinciaux!)

windgassen a écrit:Qui y sera le 02 juin? (C'est le jour des provinciaux!)

J'y serai le 2/06. Ainsi que demain et samedi (Oui c'est pas tous les jours qu'on peut entendre l'Elsa du siècle ).

Dis Wind, tu n'aurais pas copié sur quelqu'un pour choisir ton avatar ?

Ah oui... tiens, faudrait faire venir Parsifal... il ferait un beau carton!!

(<- c'est Parsifal...)

Alors Gurnemanz n'est pas content car Parsifal avait promi de ne pas toucher aux cygnes et la maman de Parsifal dit qu'elle n'a pas vu son fiston, mais il y avait ça sur le seuil de la porte (à mon avis elle ment pour protéger son rejeton) :

et puis il paraît que quelqu'un a semé la panique dans une volière :

Kat (il faudrait que j'évite d'écouter Parsifal en travaillant).

Une petite citation en allemand de Parsifal ( ça faisait longtemps) !

Gurnemanz:

Unerhörtes Werk!
Du konntest morden, hier, im heil'gen Walde,
des Stiller Friede dich umfing?
Des Haines Tiere nahten dir nicht zahm?
Grüssten dich freundlich und fromm?
Aus den Zweigen was sangen die Vöglein dir?
Was tat dir der treue Schwan?
Sein Weibchen zu suchen flog er auf,
mit ihm zu kreisen über dem See,
den so er herrlich weihte zum Bad.
Dem stauntest du nicht? Dich lockt' es nur
zu wild kindischem Bogengeschoss?
Er war uns hold; was ist er nun dir?
Hier - schau her! - hier trafst du ihn,
da starrt noch das Blut, matt hängen die Flügel,
das Schneegefieder dunkel befleckt -
gebrochen das Aug', siehst du den Blick?

Vous connaissez google traduction ?

Travail indigne !
Tu te pouvais meurtres, ici, dans la forêt heil'gen, paix calme as entouré ?
Le Haines des animaux ne t'ont pas approché zahm ?
Saluer-toi aimablement et pieusement ?
Des branches ce que les Vöglein t'ont chanté ?
T'a fait que la fidélité le Schwan ?
Chercher il a volé sa femelle, avec lui entourer sur cela mer,
cela il a consacré ainsi admirablement au bain. Cela tu stauntest ?
Te lockt'lui seulement au projectile de coude sauvagement kindischem ?
Il était nous hold ; qu'est-il maintenant te ?
Ici - regarder ! ici, tu rencontrais - lui,
encore le sang, s'élève là accroche mat foncé souillé les ailes,
le plumage de neige - cassé Aug', tu vois la vue à cela ?

J'adore !

ça me fait penser à l'histoire selon laquelle Rossini massacrait Tannhauser au piano, en jouant des fausses notes.

un élève lui fait remarquer : "tout de même, Maître, c'est horrible ainsi"

et Rossini : "j'ai essayé avec les vraies notes, mais c'était pire"

muriel a écrit:ça me fait penser à l'histoire selon laquelle Rossini massacrait Tannhauser au piano, en jouant des fausses notes.

un élève lui fait remarquer : "tout de même, Maître, c'est horrible ainsi"

et Rossini : "j'ai essayé avec les vraies notes, mais c'était pire"

J'adore ce genre de phrases!!

et Karajan disant à Régine Crespin à la fin d'une représentation de la Walkyrie : "vous voyez, cette fois, on était bien en place"


et elle répond : "évidemment, je ne vous ai pas regardé"