La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
LeChevalierDesGrieux a écrit:Friedmund a écrit:Quand je pense que je n'ai pas de billet...
Heureux veinards qui ont un ticket pour la première: tout est réuni pour que ce 16/06/2007 devienne une soirée culte de l'histoire de l'Opéra de Paris.
Mes amitiés à Marthaler.
J'ai vu une place à vendre sur ODB, Fridou...
Je ne suis pas prêt à tout non plus, n'exagérons pas.
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
LeChevalierDesGrieux a écrit:Dans deux heures trente, le rideau se lèvera sur la NP de Traviata. Etes vous prêts ? Vous souhaitez en parler avant, pendant, après ? Une cellule d'assistance psychologique ainsi qu'une équipe du SAMU se tient à votre disposition.
Par ailleurs, je vous rappelle l'indispensable accessoire de la soirée. Léger, pratique, il fatigue moins les cordes vocales (vous pourrez ainsi discuter à la sortie d'une voix normale et non erraillée) :
Moins discret, mais efficace, rappelons l'usage de ce magnifique accessoire.
abaris-
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jeanch- Nombre de messages : 1140
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abaris-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Autre accessoire :
abaris-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Après cela, vous vous étonnez que Giocoso soit soupçonné de formenter des cabales avant mêmes les levers de rideau.
Cela dit, il est aussi permis d'intuiter rapidement que certaines choses (au résultat trop facilement prévisible) ne devraient pas être autorisées par le bon goût. Je fournis donc ma contribution avec cet accessoire, sensiblement passé de mode sauf à vouloir faire revivre quelques traditions d'antan:
Cela dit, il est aussi permis d'intuiter rapidement que certaines choses (au résultat trop facilement prévisible) ne devraient pas être autorisées par le bon goût. Je fournis donc ma contribution avec cet accessoire, sensiblement passé de mode sauf à vouloir faire revivre quelques traditions d'antan:
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
C'est vrai qu'après tout ça, ceux qui diront qu'ils n'ont pas aimé auront du mal à se défendre d'avoir été de parti pris avant même le début du spectacle...
Tom- Nombre de messages : 43
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Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Schäfer doit en ce moment-même exécuter (dans tous les sens du terme) sa cabalette Sempre libera. Une pensée pour Verdi, si maltraité ce soir.
abaris-
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Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Tom a écrit:C'est vrai qu'après tout ça, ceux qui diront qu'ils n'ont pas aimé auront du mal à se défendre d'avoir été de parti pris avant même le début du spectacle...
La voix de Schäfer, l'état vocal de VanDam, les Verdi de Cambreling sont bien connus pour pouvoir présager à l'avance sans parti-pris ni souci de nuire outre-mesure que cela ne peut guère déboucher sur quelque chose de mémorable (euphémisme inside).
Quant à Marthaler, à force de faire toujours la même chose, avec les mêmes recettes, images et lignes directrices, toute personne ayant vu deux ou trois de ses spectacles peut déjà se faire une idée de ce que cela donnera dans n'importe quel opéra... et d'avoir sa position sur l'esthétique Marthaler.
Après les deux questions fondamentales me semblent être faut-il inviter ou non Marthaler à Paris, et si oui, y compris, dans un ouvrage comme la Traviata?
Je réponds oui sans hésitation à la première question, mais je suis plus mitigé sur la seconde. Je ne vois pas ce que son esthétique et ses idées peuvent apporter à un opéra romantique, sinon le flinguer dans ses fondements même. Si Marthaler a quelque chose à dire, c'est au XXème. Pour les répértoires classiques et romantiques, j'en doute fort.
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Aprés avoir lu ce qui précède, je m'appréte sans trop de crainte à faire une faute de gout : j'ai beaucoup aimé ce spectacle !
Schäfer : pas d'accord pour dire qu'elle n'a rien à faire dans ce rôle. Si il est vrai qu'elle n'était pas le plus à son aise dans Sempre libera , elle a en revanche été excellente dans sa confrontation avec germont, puis chez Flora et enfin au 3° acte. Elle a un beau timbre, une beau legato et si la voix n'est pas trés grande, elle le projette bien. Beaucoup d'émotion et d'interiorité, son physique de petie femmme menue est bien exploité dans la direction d'acteur et la rend trés touchante. En fait, la concernant, s'est au II° acte qu'elle était au mieu. Sa diction italienne pose peut être probleme, c'est possible mais cela ne m'a pas géné. Grand succés.
Kaufmann : en effet magnifique, mais également un peu en dessous au premier acte dans le brindisi, mais ensuite un trés beau "un di felice". Tout de même, un petit manque aussi de soleil dans la voix, que j'ai trouvé trés sombre de timbre, plus que je ne me le rappelais dans Fierabras. Une silhouette formidablement mobile, trés juvenil, il campe trés bienn un jeune bobo. Assez brusque dans son approche physique de Violtta au I, déchirant lorsqu'il rejette et étreint en m^me temps Violetta au II (c'est le sommet de la soirée, cette scène). Triomphe aussi
Van Dam : là , en effet, pas à sa place, prfois assez faux (trop bas) et dépassé dans le duo avec Violetta et Di provenza où il guele un peu, ce qui m'a fait de la peine pour lui. Trés applaudi quand m^me.
Je ne fais pas les rôles 2d ce soir car je suis crevé.
L'orchestre et Cambreling :globalement, des tempi assez lents. Un beau prélude, mais un I trés lourd notamment dans l'accompagnement du brindisi. Quelques peits décalage au début, plus aprés . Belles cordes, belle clarinette solo, trés beau prélude du III. Les tempi lents sont en accord avec le climat dépressif installé dés le I. Quelques huée lorsquil revient au pupitre aprés le deuxième entracte, mais aussi bcp d'applus.
La mise en scène de Marthaller (je fais bref): je dois dire que j'ai beaucoup apprécié; une direction d'acteur trés serrée, qui installe une vraie tension, quelque chose de trés vivant sur le plateau. Que l'on ne recherche pas systématiquement la joliesse ne me choque pas. Le développement de la première scène du II, le duo avec Germont puis le retour d'Alfredo est doublé dans le fond de la scène (sur une sorte de deuxième scène) par un travail méticuleux et lent d'Annina qui range les robes de soirée dans des emballages en plastique, et d'un gars qui répare la fameuse tondeuse : je comprends que l'on soit choqué parceque ce n'est pas beau mais cela crée une sorte de contrepoint un peu absurde qui amplifie le drame et la solitude de Violetta. Le bal masqué de chez Flora (elle est d'une grande vulgarité, un peu Britney Spirce (?)) est intéressant dans la mesure où il montre cette société qui tente de s'encanailler en guinchant, c'est trés bien vu. Le plus faible, c'est le I avec les tickets de vestiaires, et les mouvements saccédés du choeur des invités lorque alfredo et Violetta chante qui ressemble à la scène finale du ballet de Roland petit sur Proust il y a quelques mois et qui est ce que j'ai vu de plus ridicule depuis longtemps. de belle trouvailles, surtout la poursuite sur violetta dans sempre libera puis au II.
Il y a eu un bou lors de la scène du bal masqué, pas du tout suivi, puis Marthaler a été hué par une partie de la salle aux saluts, tandis que les chanteurs l'applaudissaient.
J'aurais plein de truc à rajouter, je laisse la mémoire faire son oeuvre (au fond, c'est la phase la plus inéteressante d'un spectacle).
J'insiste, j'ai trouvé excellent la fin du II, avec bcp d'émotion.
voilà...
Schäfer : pas d'accord pour dire qu'elle n'a rien à faire dans ce rôle. Si il est vrai qu'elle n'était pas le plus à son aise dans Sempre libera , elle a en revanche été excellente dans sa confrontation avec germont, puis chez Flora et enfin au 3° acte. Elle a un beau timbre, une beau legato et si la voix n'est pas trés grande, elle le projette bien. Beaucoup d'émotion et d'interiorité, son physique de petie femmme menue est bien exploité dans la direction d'acteur et la rend trés touchante. En fait, la concernant, s'est au II° acte qu'elle était au mieu. Sa diction italienne pose peut être probleme, c'est possible mais cela ne m'a pas géné. Grand succés.
Kaufmann : en effet magnifique, mais également un peu en dessous au premier acte dans le brindisi, mais ensuite un trés beau "un di felice". Tout de même, un petit manque aussi de soleil dans la voix, que j'ai trouvé trés sombre de timbre, plus que je ne me le rappelais dans Fierabras. Une silhouette formidablement mobile, trés juvenil, il campe trés bienn un jeune bobo. Assez brusque dans son approche physique de Violtta au I, déchirant lorsqu'il rejette et étreint en m^me temps Violetta au II (c'est le sommet de la soirée, cette scène). Triomphe aussi
Van Dam : là , en effet, pas à sa place, prfois assez faux (trop bas) et dépassé dans le duo avec Violetta et Di provenza où il guele un peu, ce qui m'a fait de la peine pour lui. Trés applaudi quand m^me.
Je ne fais pas les rôles 2d ce soir car je suis crevé.
L'orchestre et Cambreling :globalement, des tempi assez lents. Un beau prélude, mais un I trés lourd notamment dans l'accompagnement du brindisi. Quelques peits décalage au début, plus aprés . Belles cordes, belle clarinette solo, trés beau prélude du III. Les tempi lents sont en accord avec le climat dépressif installé dés le I. Quelques huée lorsquil revient au pupitre aprés le deuxième entracte, mais aussi bcp d'applus.
La mise en scène de Marthaller (je fais bref): je dois dire que j'ai beaucoup apprécié; une direction d'acteur trés serrée, qui installe une vraie tension, quelque chose de trés vivant sur le plateau. Que l'on ne recherche pas systématiquement la joliesse ne me choque pas. Le développement de la première scène du II, le duo avec Germont puis le retour d'Alfredo est doublé dans le fond de la scène (sur une sorte de deuxième scène) par un travail méticuleux et lent d'Annina qui range les robes de soirée dans des emballages en plastique, et d'un gars qui répare la fameuse tondeuse : je comprends que l'on soit choqué parceque ce n'est pas beau mais cela crée une sorte de contrepoint un peu absurde qui amplifie le drame et la solitude de Violetta. Le bal masqué de chez Flora (elle est d'une grande vulgarité, un peu Britney Spirce (?)) est intéressant dans la mesure où il montre cette société qui tente de s'encanailler en guinchant, c'est trés bien vu. Le plus faible, c'est le I avec les tickets de vestiaires, et les mouvements saccédés du choeur des invités lorque alfredo et Violetta chante qui ressemble à la scène finale du ballet de Roland petit sur Proust il y a quelques mois et qui est ce que j'ai vu de plus ridicule depuis longtemps. de belle trouvailles, surtout la poursuite sur violetta dans sempre libera puis au II.
Il y a eu un bou lors de la scène du bal masqué, pas du tout suivi, puis Marthaler a été hué par une partie de la salle aux saluts, tandis que les chanteurs l'applaudissaient.
J'aurais plein de truc à rajouter, je laisse la mémoire faire son oeuvre (au fond, c'est la phase la plus inéteressante d'un spectacle).
J'insiste, j'ai trouvé excellent la fin du II, avec bcp d'émotion.
voilà...
philuper- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 24/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
philuper a écrit:Aprés avoir lu ce qui précède, je m'appréte sans trop de crainte à faire une faute de gout : j'ai beaucoup aimé ce spectacle !
La diversité des points de vue faisant tout l'intérêt d'un forum, merci pour cet avis motivé!
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
une dernière chose : aprés l'histoire du vestiare au I, j'ai été ravi de pouvoir partir directement sans avoir à y passer !
philuper- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 24/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Oui, merci à philuper. Je maintiens (sans l'avoir entendue mais je connais bien cette cantatrice) que CS n'a rien à faire en Violetta. Ce n'est pas seulement une question d'ampleur et de format mais de coloration, de variété dans l'expression et l'ornementation. Sans parler de son italien très médiocre.
abaris-
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Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
c'est le plus grave je crois cette absence totale de variété : on a l'impression d'une pauvre chose monocorde. c'est lassant !abaris a écrit: de variété dans l'expression et l'ornementation. Sans parler de son italien très médiocre.
Loutherbourg-
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Age : 74
Localisation : au Globus de Zurich
Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Friedmund a écrit:Tom a écrit:C'est vrai qu'après tout ça, ceux qui diront qu'ils n'ont pas aimé auront du mal à se défendre d'avoir été de parti pris avant même le début du spectacle...
La voix de Schäfer, l'état vocal de VanDam, les Verdi de Cambreling sont bien connus pour pouvoir présager à l'avance sans parti-pris ni souci de nuire outre-mesure que cela ne peut guère déboucher sur quelque chose de mémorable (euphémisme inside).
Quant à Marthaler, à force de faire toujours la même chose, avec les mêmes recettes, images et lignes directrices, toute personne ayant vu deux ou trois de ses spectacles peut déjà se faire une idée de ce que cela donnera dans n'importe quel opéra... et d'avoir sa position sur l'esthétique Marthaler.
Après les deux questions fondamentales me semblent être faut-il inviter ou non Marthaler à Paris, et si oui, y compris, dans un ouvrage comme la Traviata?
Je réponds oui sans hésitation à la première question, mais je suis plus mitigé sur la seconde. Je ne vois pas ce que son esthétique et ses idées peuvent apporter à un opéra romantique, sinon le flinguer dans ses fondements même. Si Marthaler a quelque chose à dire, c'est au XXème. Pour les répértoires classiques et romantiques, j'en doute fort.
Friedmund, je ne remets pas en question les raisons de ton parti pris, je suis persuadé qu'elles sont bien fondées! Je ne dis pas non plus que ce n'est pas bien d'être de parti pris, non, je suis encore plus retors que ça! Je dis juste que ce sera dur de s'en défendre après, s'il l'on n'a pas aimé. Et je sais que l'on peut percevoir un spectacle très différement selon comment on est disposé avant.
Imaginons un metteur en scène qui a lu des critiques qui l'ont interpellé et qui, pour son spectacle suivant, tente d'en tenir compte (si si, je suis sûr que ça existe!). S'il sait que ceux qui le critique amènent les tomates à l'avance, une chose est sûre, il ne les lira plus!
Tom- Nombre de messages : 43
Localisation : 1600 Pennsyvania Avenue, Washington D.C.
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Tom a écrit:Friedmund, je ne remets pas en question les raisons de ton parti pris, je suis persuadé qu'elles sont bien fondées! Je ne dis pas non plus que ce n'est pas bien d'être de parti pris, non, je suis encore plus retors que ça! Je dis juste que ce sera dur de s'en défendre après, s'il l'on n'a pas aimé. Et je sais que l'on peut percevoir un spectacle très différement selon comment on est disposé avant.
En l'occurence, j'essaie d'être cohérent: mon parti-pris initial me tiendra éloigné de cette Traviata que je n'irai pas voir. Inutile d'aller voir quelque chose dont je sais pertinemment que cela ne pourra trouver aucun écho positif chez moi. A contrario, j'irai voir avec curiosité, et même avec un a priori positif, le Wozzeck du même Marthaler la saison prochaine. Il en va de même d'ailleurs pour Cambreling: si ses Verdi ne me convainquent pas, je suis très curieux d'entendre ce qu'il tirera de l'orchestration de Berg.
Tom a écrit:Imaginons un metteur en scène qui a lu des critiques qui l'ont interpellé et qui, pour son spectacle suivant, tente d'en tenir compte (si si, je suis sûr que ça existe!). S'il sait que ceux qui le critique amènent les tomates à l'avance, une chose est sûre, il ne les lira plus!
D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'un metteur en scène ait à tenir compte des critiques du public: son travail est de présenter le fruit de sa sensibilité et de sa réflexion. Après, cela trouve preneur ou pas, mais je doute de la qualité artistique d'un artiste qui se plierait aux désidératas d'un public. La démagogie artistique a rarement produit quoi que ce soit d'inoubliable... Je doute que Marthaler soit de cette race là de metteurs en scène qui lisent les critiques: il a suffisamment de colonne vertébrale intellectuelle propre pour ne pas céder au travers que j'évoquais plus haut. Cela dit, peut-être pourrait-il aussi tirer quelques informations sur le fait qu'un spectateur lambda évite soigneusement ses productions verdiennes tout en gardant un oeil attentif sur ses mises en scènes d'un répertoire plus contemporain.
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
philuper a écrit: Que l'on ne recherche pas systématiquement la joliesse ne me choque pas.
Moi non plus, quand cela porte un sens (et à la réserve près que le répertoire romantique inclut une dose de poésie intrinsèque indispensable à son esthétique). Le problème de Marthaler c'est qu'il recherche systématiquement la laideur. Et à mon sens c'est tout aussi gênant que la confusion simpliste du beau et du joli ("de jolis décors et de jolis costumes"...), ce n'en est qu'une symétrie tout aussi vaine.
Par ailleurs les "laideurs" de Marthaler sont toujours les mêmes quel que soit l'opéra traité. Elles ne sont donc pas nécessité découlant de l'oeuvre, mais fondement premier dans lequel il faut faire ensuite rentrer l'oeuvre coûte que coûte. Parfois ca marche, souvent non, tout comme, dans une autre optique, les productions de Bob Wilson (ce dernier étant bien des fois sauvé de la vacuité par son seul talent poétique...). Dans d'autres styles, Zeffirelli (tout dans le luxe premier degré sans réflexion aucune) et Joel (tout dans le gadget inattendu sans réelle utilité ou le concept pseudo-branchouille sans vraie portée) provoquent chez moi le même sentiment insupportable de déjà vu dont on connait toutes les ficelles. Ce n'est pas un hasard si ces quatre là débitent d'ailleurs les mises en scène en grand nombre à la chaine: ils font toujours la même, seuls les détails changent! Je suis persuadé qu'il n'y a aucun principe esthétique/artistique général que l'on peut décliner ensuite pour tout le répertoire. Chaque oeuvre nécessite son approche propre.
philuper a écrit: Le bal masqué de chez Flora (elle est d'une grande vulgarité, un peu Britney Spirce (?)) est intéressant dans la mesure où il montre cette société qui tente de s'encanailler en guinchant, c'est trés bien vu. voilà...
C'est ce genre de détails qui m'agacent profondément chez Marthaler, si je comprends bien ce que tu en décris. Sans le vernis hypocrite de respectabilité de l'assemblée de Flora, le geste d'Alfredo (l'argent) perd singulièrement en puissance, et le retour moralisateur de son papa toute sa nécessité. Les ressorts de l'intrigue tombent alors à l'eau... et c'est bien plus grave qu'une transposition ou un parti pris pictural peu flatteur, ce qui peut avoir son sens. L'oeuvre ne veut alors plus dire grand chose, et surtout plus l'essentiel de ce qu'elle avait à dire. Quand la principale préoccupation du metteur en scène est de décliner son propre concept, originellement totalement extérieur à l'oeuvre, cela n'a rien d'étonnant...
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Moi, Violetta V., prostituée, schäferisée et marthalerisée
Une représentation sans émotion aucune. Schäfer débite ses notes d'une voix monocorde sans nuances et sans couleurs, Van Dam essaie (en vain) de les assurer. Il n'y a que Kaufmann qui existe vraiment.
La mise en scène noie tout sous des éléments sensés être signifiants qui n'ont de cesse de détourner l'oeuvre. C'est en fait tout simplement ringard et dépassé. Direction d'acteurs peu intéressante. C'est moche et sans poésie et le pire est qu'on n'en retient rien. Je me suis rarement autant ennuyé pendant une Traviata.
Cambreling, oubliant carrure et sens du rythme, achève la partition avec une direction amorphe et languide.
Saluts durant moins de deux minutes, la salle ayant été rallumée en urgence après la bronca que s'est pris Marthaler. Cambreling, Schäfer et Van Dam en auraient mérité tout autant (bon, Cambreling s'était déja pris des huées avant le début de l'acte III).
Une représentation sans émotion aucune. Schäfer débite ses notes d'une voix monocorde sans nuances et sans couleurs, Van Dam essaie (en vain) de les assurer. Il n'y a que Kaufmann qui existe vraiment.
La mise en scène noie tout sous des éléments sensés être signifiants qui n'ont de cesse de détourner l'oeuvre. C'est en fait tout simplement ringard et dépassé. Direction d'acteurs peu intéressante. C'est moche et sans poésie et le pire est qu'on n'en retient rien. Je me suis rarement autant ennuyé pendant une Traviata.
Cambreling, oubliant carrure et sens du rythme, achève la partition avec une direction amorphe et languide.
Saluts durant moins de deux minutes, la salle ayant été rallumée en urgence après la bronca que s'est pris Marthaler. Cambreling, Schäfer et Van Dam en auraient mérité tout autant (bon, Cambreling s'était déja pris des huées avant le début de l'acte III).
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
pour ses nombreux admirateurs qui n'ont pas encore pu aller l'acclamer, voici une photo du grrrrrrrrrrrrrand chef d'orchestre
Loutherbourg-
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Age : 74
Localisation : au Globus de Zurich
Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
l'avis de Simon Corley sur Concertonet
<<la mise en place [de Cambreling] paraît quelquefois imprécise>> : c'est le moins que l'on puisse dire !
<<la mise en place [de Cambreling] paraît quelquefois imprécise>> : c'est le moins que l'on puisse dire !
Loutherbourg-
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Localisation : au Globus de Zurich
Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
il est bien grand ce joli chanteur, il mesure combien ?Loutherbourg a écrit:pour ses nombreux admirateurs qui n'ont pas encore pu aller l'acclamer, voici une photo du grrrrrrrrrrrrrand chef d'orchestre
muriel- Nombre de messages : 563
Localisation : Provence
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Loutherbourg a écrit:l'avis de Simon Corley sur Concertonet
<<la mise en place [de Cambreling] paraît quelquefois imprécise>> : c'est le moins que l'on puisse dire !
Je vous trouve bien sévères avec Sylvain. Feriez-vous partie de la cabale ?
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
La critique du Figaro est en ligne. Notons que c'est la spécialiste de théâtre (Armelle Héliot) et pas de musique (Merlin ou Validire) qui s'y colle. Quasiment rien sur l'aspect musical donc. N'oublions pas que le Figaro est partenaire de l'ONP, ceci explique sans doute cela.
Dernière édition par le Lun 18 Juin 2007, 13:24, édité 1 fois
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Jeanch : c'est un avant-papier paru samedi.... Armelle Héliot l'a écrit car Validire est en vacances.
Loutherbourg-
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Localisation : au Globus de Zurich
Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Ah désolé c'est en ligne depuis quelques instants. Je retire donc mes propos.Loutherbourg a écrit:Jeanch : c'est un avant-papier paru samedi.... Armelle Héliot l'a écrit car Validire est en vacances.
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
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