La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Derrière la boutade se cache deux questions intéressantes :Friedmund a écrit:Loutherbourg a écrit:La programmation d'une chaîne comme Arte (malgré de très grandes choses) est assez révélatrice : n'oubliez jamais la FauteFriedmund a écrit:Comme si la jubilation, le plaisir, la joie, le mythe, la fête étaient des concepts dangereux (voire interdits)?
il y aurait pourtant un terreau pour cela à Paris, car la culture y est souffrance, le temps est compté, on doit s'emmerder au spectacle, il faut arriver en retard... Toutes choses qui sont à l'opposé du rapport des Anglais à la culture au sens très large.
Erlösung der Erlöser, je lance dès aujourd'hui une vaste pétition pour proposer la nomination de Zeffirelli à Sttutgart et Savary à Hambourg.
- Le public allemand est-il "consentant" ? A quel degré plesbiscite-t-il ce genre de mise en scène ? (cf. Munich confie Eugène Onéguine à Warlikowski l'an prochain)
- Supporterait-on un retour à ce qui se faisait avant (cf. rien que la perspective Joel à l'ONP) ?
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Friedmund a écrit:
Erlösung der Erlöser, je lance dès aujourd'hui une vaste pétition pour proposer la nomination de Zeffirelli à Sttutgart et Savary à Hambourg.
ce serait mortel : quand un homme, perdu dans le désert, n'a ni bu ni mangé depuis 10 jours, il faut y aller très doucement, lui interdire de se jeter sur la boisson et la nourriture.
Non, je crois que 30 ans de Nicolas Joel ne leur seraient pas de trop pour apprécier Zeffirelli ou Menotti.
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
jeanch a écrit:
Pour avoir assisté à Katia Kabanova de l'orchestre, j'avais au contraire été saisi par la beauté qui émanait du décor, en particulier grâce aux éclairages. J'avais trouvé ça très "léché".
c'est un hors-sujet, mais j'ai été un peu déçu en voyant le spectacle à Garnier alors que j'avais été passionné, séduit, voire enthousiasmé par la retransmission TV de Salzbourg, comme si cette production était beaucoup plus faite pour le filmage que pour une vision en salle.
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Je suis pour ma part également persuadé que le Regietheater est un produit de la haine de soi typique de l'intelligentsia allemande. Il faudrait pouvoir faire un historique de l'apparition et du développement de cette esthétique, mais je ne serais pas surpris que les premières oeuvres victimes de ces pratiques aient été le grand répertoire traditionnel, et spécialement Wagner, à la fois aimé de Hitler et coupable d'avoir commis un pamphlet antisémite. C'était le monument idéal à attaquer pour montrer aux Allemands à quel point ils étaient en réalité affreux horribles pas beaux.
Le théâtre y est d'ailleurs venu avant l'opéra (il y a une caricature marrante du théâtre d'avant-garde dans Astérix et le chaudron, de 1969) et, là encore, je ne serais pas surpris que Goethe et Schiller aient les premiers fait les frais de ces révisions.
Ceci traduit sans doute les évolutions de la société allemande, avec une première phase où l'on a voulu oublier et reconstruire et où l'Allemagne jouait un rôle crucial dans la défense contre le communisme, ce qui lui a sans doute permis de récupérer un peu de fierté; la seconde phase, disons à partir des années Brandt, a amené à une remise en question profonde, à certains égards saine, à d'autres exagérée et cette destruction des oeuvres du grand répertoire correspond je pense à cet état d'esprit.
Les choses évoluent tout de même doucement, ne serait-ce que parce que les derniers acteurs de la période deviennent vieux. Même les gamins de 15 ans de 1945 ont maintenant 77 ans et ces papys sont maintenant bien inoffensifs (j'ai vu il y a peu un reportage sur une réunion d'anciens de la Panzer Lehr, des vieux messieurs droits dans leur bottes mais nullement fanatiques ou méchants...) et il est vrai que les générations suivantes ne peuvent pas porter éternellement les péchés de leurs aieux.
Il y a depuis une dizaine d'années des débats assez vifs sur la période de la guerre, on commence à parler aussi des victimes civiles allemandes et autrement qu'en des termes culpabilisants pour l'Allemagne (je me souviens d'une émission vue en Allemagne en 83 où on expliquait que les dizaines de millers de civils tués à Hambourg par les bombardements anglais étaient des victimes de Hitler - pas totalement faux mais un peu court, tout de même : je ne suis pas sûr que l'on dirait la même chose aujourd'hui, cf. les protestations véhémentes lorsque la Grande -Bretagne a érigé une statue à Harris, responsable militaire des bombardements qui ont, volontairement, tué tant de civils). Sur le plan politique, on remarque aussi une diplomatie allemande plus active et plus indépentante des USA.
Bref, je me dis que ces débats intellectuels et le changement de génération devraient tout de même, à la longue, avoir raison d'un sentiment de culpabilité collective que les générations actuelles n'ont pas de raison de porter. Ceci devrait sans doute permettre de voir la culture allemande de façon différente, avec moins de complexes et on peut espérer que l'on ne ressentira plus de besoin de la présenter uniquement avec ironie, distance ou volonté de destruction.
Le fait que la maladie se soit tout de même répandue hors d'Allemagne vient à mon avis de ce que c'est facile : l'actualisation, avec plus ou moins de trash, permet de faire croire à bon compte que l'on a réfléchi (puisqu'on ne suit pas le livret) et tout représenter dans l'époque contemporaine ou un passé proche facilite le travail du costumier et du décorateur. Parti d'une vraie réflexion, je crois que le Regietheater reflète essentiellement la paresse intellectuelle et le manque d'imagination visuelle des metteurs en scène, auxquels s'ajoute l'ego proprement monumental de ces gens.
Le théâtre y est d'ailleurs venu avant l'opéra (il y a une caricature marrante du théâtre d'avant-garde dans Astérix et le chaudron, de 1969) et, là encore, je ne serais pas surpris que Goethe et Schiller aient les premiers fait les frais de ces révisions.
Ceci traduit sans doute les évolutions de la société allemande, avec une première phase où l'on a voulu oublier et reconstruire et où l'Allemagne jouait un rôle crucial dans la défense contre le communisme, ce qui lui a sans doute permis de récupérer un peu de fierté; la seconde phase, disons à partir des années Brandt, a amené à une remise en question profonde, à certains égards saine, à d'autres exagérée et cette destruction des oeuvres du grand répertoire correspond je pense à cet état d'esprit.
Les choses évoluent tout de même doucement, ne serait-ce que parce que les derniers acteurs de la période deviennent vieux. Même les gamins de 15 ans de 1945 ont maintenant 77 ans et ces papys sont maintenant bien inoffensifs (j'ai vu il y a peu un reportage sur une réunion d'anciens de la Panzer Lehr, des vieux messieurs droits dans leur bottes mais nullement fanatiques ou méchants...) et il est vrai que les générations suivantes ne peuvent pas porter éternellement les péchés de leurs aieux.
Il y a depuis une dizaine d'années des débats assez vifs sur la période de la guerre, on commence à parler aussi des victimes civiles allemandes et autrement qu'en des termes culpabilisants pour l'Allemagne (je me souviens d'une émission vue en Allemagne en 83 où on expliquait que les dizaines de millers de civils tués à Hambourg par les bombardements anglais étaient des victimes de Hitler - pas totalement faux mais un peu court, tout de même : je ne suis pas sûr que l'on dirait la même chose aujourd'hui, cf. les protestations véhémentes lorsque la Grande -Bretagne a érigé une statue à Harris, responsable militaire des bombardements qui ont, volontairement, tué tant de civils). Sur le plan politique, on remarque aussi une diplomatie allemande plus active et plus indépentante des USA.
Bref, je me dis que ces débats intellectuels et le changement de génération devraient tout de même, à la longue, avoir raison d'un sentiment de culpabilité collective que les générations actuelles n'ont pas de raison de porter. Ceci devrait sans doute permettre de voir la culture allemande de façon différente, avec moins de complexes et on peut espérer que l'on ne ressentira plus de besoin de la présenter uniquement avec ironie, distance ou volonté de destruction.
Le fait que la maladie se soit tout de même répandue hors d'Allemagne vient à mon avis de ce que c'est facile : l'actualisation, avec plus ou moins de trash, permet de faire croire à bon compte que l'on a réfléchi (puisqu'on ne suit pas le livret) et tout représenter dans l'époque contemporaine ou un passé proche facilite le travail du costumier et du décorateur. Parti d'une vraie réflexion, je crois que le Regietheater reflète essentiellement la paresse intellectuelle et le manque d'imagination visuelle des metteurs en scène, auxquels s'ajoute l'ego proprement monumental de ces gens.
Stolzing-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
"Le Soir" de Bruxelles a aimé, sans s'étendre sur la musique : <<Entre Piaf et Dior, passionnant !>> c'est ICI
Outre cet article, Marion nous signale la très longue critique du Berliner Zeitung là
PS : je n'ai pas assez de mes deux mains pour applaudir l'analyse de Stolzing
Outre cet article, Marion nous signale la très longue critique du Berliner Zeitung là
PS : je n'ai pas assez de mes deux mains pour applaudir l'analyse de Stolzing
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Van Dam a "un chant généreux" ??? Non mais franchement le chauvinisme belge a des limites quand même !!!
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
La presse européenne s'est en tout cas déplacée en masse !
jeanch- Nombre de messages : 1140
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
jeanch a écrit:La presse européenne s'est en tout cas déplacée en masse !
par curiosité, j'aimerais savoir combien de personnes ont payé leur place à la première à l'orchestre et au balcon...
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
LeChevalierDesGrieux a écrit:Van Dam a "un chant généreux" ??? Non mais franchement le chauvinisme belge a des limites quand même !!!
MAAAAAAAaAaAaAaAaRRRRGH SIALFINTITROVO'ANCORRR
Dio m'esaudiIiIiIzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzcrack
DiOoOoOoOOOoooOOOoooOOOoooOOO m'easaudinerispetidounepadréallafetto ?
Placido Carrerotti- Nombre de messages : 24
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Friedmund a écrit:Je me demande d'où vient ce goût allemand pour le Regietheater, goût tout de même très spécifique, y compris en Europe. Qu'est-ce qui a pu amener nos amis allemands à considérer que le théâtre pouvait naître seulement de la déconstruction des oeuvres? C'est vraiment étrange cette fascination (mais en tout cas guère exportable encore).
mais Mathaler n'est pas allemand me semble-t-il
muriel- Nombre de messages : 563
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
et Martin Kusej est autrichien, mais le Regietheater s'est étendu
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
ah voilà voilà , il faut fermer nos frontières vite !!!!!!!!!!!!
(pourquoi ne prend-on jamais de metteurs en scène latins, italiens, espagnols,ou sud-américains ?)
(pourquoi ne prend-on jamais de metteurs en scène latins, italiens, espagnols,ou sud-américains ?)
muriel- Nombre de messages : 563
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Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Pour remettre de l'huile sur le feu, voilà ce qu'il a dit au "Nouvel observateur", lu en version papier et dont j'ai retrouvé le lien sur la toile:
N. O. - Vos « nids » décalés suscitent parfois de très vives réactions .
Ch. Marthaler. - Mettre en scène un opéra à Paris relève d'une compétition de patinage artistique où chacun des jurés met une note technique et une autre artistique. Certaines personnes ont entendu tel air vingt ou cent fois. Si c'est différent, alors ils sont dérangés, ils sifflent ou huent. C'est la brutalité de l'opéra. Pour « les Noces de Figaro », c'était terrible. Mais j'ai observé que les réactions venaient tous les soirs du même coin, comme si des gens s'étaient concertés. Et le soir de la dernière, Sylvain Cambreling a été hué de cet endroit. Cela s'appelle une cabale, non ? Je crois qu'il en existe une dirigée, par-delà ma personne, contre Gérard Mortier. A Paris, le public de l'opéra est conservateur, c'est comme ça. Il faut continuer son travail sans y penser.
Je vous laisse le lien, si vous voulez aller lire la totalité de ses propos:
http://artsetspectacles.nouvelobs.com/p2224/a347916.html
N. O. - Vos « nids » décalés suscitent parfois de très vives réactions .
Ch. Marthaler. - Mettre en scène un opéra à Paris relève d'une compétition de patinage artistique où chacun des jurés met une note technique et une autre artistique. Certaines personnes ont entendu tel air vingt ou cent fois. Si c'est différent, alors ils sont dérangés, ils sifflent ou huent. C'est la brutalité de l'opéra. Pour « les Noces de Figaro », c'était terrible. Mais j'ai observé que les réactions venaient tous les soirs du même coin, comme si des gens s'étaient concertés. Et le soir de la dernière, Sylvain Cambreling a été hué de cet endroit. Cela s'appelle une cabale, non ? Je crois qu'il en existe une dirigée, par-delà ma personne, contre Gérard Mortier. A Paris, le public de l'opéra est conservateur, c'est comme ça. Il faut continuer son travail sans y penser.
Je vous laisse le lien, si vous voulez aller lire la totalité de ses propos:
http://artsetspectacles.nouvelobs.com/p2224/a347916.html
Heidi-
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Date d'inscription : 12/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
et re et revoilà la cabaaaaaaaaaaale...
Kat.
Kat.
Kat- Nombre de messages : 518
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
muriel a écrit:ah voilà voilà , il faut fermer nos frontières vite !!!!!!!!!!!!
(pourquoi ne prend-on jamais de metteurs en scène latins, italiens, espagnols,ou sud-américains ?)
il y avait Lavelli...
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Friedmund a écrit:Je me demande d'où vient ce goût allemand pour le Regietheater, goût tout de même très spécifique, y compris en Europe. Qu'est-ce qui a pu amener nos amis allemands à considérer que le théâtre pouvait naître seulement de la déconstruction des oeuvres? C'est vraiment étrange cette fascination (mais en tout cas guère exportable encore).
Concernant cette Traviata, je ne vois pas en quoi on peut dire qu'il s'agit d'une approche "déconstruite" : il y a une lecture de l'oeuvre assez particulière, certes, mais le récit de l'histore de violetta apparait trés lisiblement. Au premier plan, certes, solitude et désarroi, voir effroi, mais le récit est bien là. A la différence de Warilowski (je ne me rappele plus son nom précisément) qui lui en effet déconstruit littéralement l'oeuvre quitte à la rendre incompréhensible.
Il s'agit peut être d'un lieu commun, mais le theatre de la cruauté d'Arthaud me parait être l'un des pivots de l'évolution de la représentation théatrale aprés la guerre. J'aimerais savoir si il y a eu des prolongements de son oeuvre en Allemagne (ex RDA ou à l'ouest).
philuper- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 24/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
J'en reviens, j'ai beaucoup aimé le fiston Germont...
Il manque à José une bonne tierce pour chanter le rôle avec aisance: j'ai un peu souffert même si j'ai aimé revoir ce grand Monsieur.
Violetta trés persuasive au dernier acte et Cambreling un peu hué aux saluts, parce que c'est la mode car RAS sinon sa légendaire raideur.
Une belle matinée avec ce dégenté de Marthaler.
Il manque à José une bonne tierce pour chanter le rôle avec aisance: j'ai un peu souffert même si j'ai aimé revoir ce grand Monsieur.
Violetta trés persuasive au dernier acte et Cambreling un peu hué aux saluts, parce que c'est la mode car RAS sinon sa légendaire raideur.
Une belle matinée avec ce dégenté de Marthaler.
Georges- Nombre de messages : 20
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
et son tempo "funèbre" ?Georges a écrit:Cambreling un peu hué aux saluts, parce que c'est la mode car RAS sinon sa légendaire raideur.
ah oui Lavelli
Alfredo Arias aussi était totalement dégenté mais dans un autre style.
muriel- Nombre de messages : 563
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Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Toujours dénichée par Marion, la critique de "El Mondo" est plutôt postive. Mais le dernier paragraphe est assassin pour Cambreling.
ICI
en gros <<la musicalité, le courage et la sensibilité de Jojo sont tout le contraire de Cambreling, le protégé du directeur...>>
ICI
en gros <<la musicalité, le courage et la sensibilité de Jojo sont tout le contraire de Cambreling, le protégé du directeur...>>
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Jean-Charles Hoffelé sur concertclassic
Loutherbourg-
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Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
La diffusion sur France Musique devrait avoir lieu le 15 septembre certes mais franchement cela n'en vaut vraiment pas la peine. Car ne n'ai jamais vu et entendu une Traviata aussi médiocre. Une mise en scène détestable qui se croît décalée mais qui est digne d'une MJC de banlieue (bravo pour la tondeuse et le transat) ; un chef d'orchestre qui n'a rien compris à Verdi (pire que Lombard c'est peu dire) ; un José Van Dam à bout de souffle ; un Alfredo très prometteur, puissant mais dont la ligne de chant fut très moyenne (il semble que ses désaccords avec le chef sur beaucoup de poins aient altéré son envie). Que dire de Christine Schäfer, dont la voix faible n'est pas taillée pour le bel canto : les aigus sont sans couleur, les trilles tronqués et elle est très loin du mi-bémol (certes facultatif dans la partition ) dans le « sempre libera » où la vocalise finale est massacrée; même le "Ah dite a la giovine" est raté (notes blanches dans le pianissimo) ; seul le "Addio del passato" est à peu prêt supportable. Elle chante la Traviata comme du Alban Berg et le rôle de Violetta est bien trop difficile pour ses capacités vocales. Aucune émotion ne ressort de ce mélodrame. Seuls les choristes font vraiment bien leur travail. Comment expliquer une telle erreur de casting ? (budget, provocation, incompétence…). Avec cette Traviata de Marthaler qui n’est plus de Verdi on touche le fond.
Les habitués de l’Opéra en ont assez du trio infernal Cambreling, Viebrock et Marthaler car ils sont ringuards à souhait par rapport à des Patterson, Decker ou autres Chéreau qui eux respectent non seulement l’œuvre dont ils ont la charge mais également les artistes et le public.
Pourquoi la direction de l’Opéra ne s’interroge t-elle pas sur les broncas (pourtant rares à Paris) qui suivent systématiquement leurs spectacles ?
Admirons également la mauvaise fois habituelle de Gérard Mortier qui dans les actualités du site de l’opéra ne propose que des critiques favorables et agresse le journaliste du Monde qui « ose » s’indigner de façon très modérée sur la qualité du spectacle. Le même Gérard Mortier a fustigé Anna Netrebko , probablement l’une des plus grandes soprano de ces 30 dernières années et qu’il n’engage (sous la torture semble t-il) en 2008 que pour un Capulet, alors qu’elle a déjà fait le bonheur des plus grandes scènes internationales. Comme cette Traviata de Salzburg, extraordinaire et beaucoup plus moderne que celle de Marthaler et consors, qui restera comme la référence et cela pour de très longues années. La direction de l’Opéra national de Paris devrait se poser une autre question : quel spectacle de son institution à marquer l’art lyrique depuis ces 5 dernières années. Pour moi c’est clair, aucun.
Les habitués de l’Opéra en ont assez du trio infernal Cambreling, Viebrock et Marthaler car ils sont ringuards à souhait par rapport à des Patterson, Decker ou autres Chéreau qui eux respectent non seulement l’œuvre dont ils ont la charge mais également les artistes et le public.
Pourquoi la direction de l’Opéra ne s’interroge t-elle pas sur les broncas (pourtant rares à Paris) qui suivent systématiquement leurs spectacles ?
Admirons également la mauvaise fois habituelle de Gérard Mortier qui dans les actualités du site de l’opéra ne propose que des critiques favorables et agresse le journaliste du Monde qui « ose » s’indigner de façon très modérée sur la qualité du spectacle. Le même Gérard Mortier a fustigé Anna Netrebko , probablement l’une des plus grandes soprano de ces 30 dernières années et qu’il n’engage (sous la torture semble t-il) en 2008 que pour un Capulet, alors qu’elle a déjà fait le bonheur des plus grandes scènes internationales. Comme cette Traviata de Salzburg, extraordinaire et beaucoup plus moderne que celle de Marthaler et consors, qui restera comme la référence et cela pour de très longues années. La direction de l’Opéra national de Paris devrait se poser une autre question : quel spectacle de son institution à marquer l’art lyrique depuis ces 5 dernières années. Pour moi c’est clair, aucun.
Delmonaco- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 27/06/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Bienvenue Mario !
Pout te répondre :
- Mortier a moins critiqué Netrebko (qu'il a engagée) que Mattila (qu'il ne souhaite pas voir).
- sur les grands spectacles de l'ère Mortier on peut en citer quelques uns tout de même : Tristan et Isolde (Sellars, Salonen puis reprise Gergiev), Cosi fan tutte (Chéreau), Cardillac, Don Giovanni, la Juive, l'Affaire Makropoulos. Les faiblesses scéniques parfois compensées par des interprétations musicalement de qualité (Saint François d'Assise, Elektra, Iphigénie en Tauride).
Beaucoup de reprises ont été plus qu'honnêtes (Pelléas et Mélisande, la Dame de Pique, Guerre et Paix, Otello ; Rusalka, Juliette ou la Clé des Songes, Madama Butterfly, Platée ; Salomé, Lucia, le Chevalier à la Rose, la Clémence de Titus, Lohengrin). N'oublions pas des spectacles comme Katia Kabanova, Hercules, Le Couronnement de Poppée, De la maison des morts (certes plombée par le chef), le Nez (production Marinski), la Damnation de Faust (plombée par le chef et le ténor), l'Amour des trois Oranges, certaines Boheme (Villazon-Guriakova) Idomeneo, les Troyens (malgré la distribution), Louise (malgré la distribution), le Château de Barbe-Bleue (malgré la direction musicale), Simon Boccanegra (belle distribution cette année).
Les échecs les plus cuisants sont les Verdi (scéniquement et vocalement), indubitablement.
Tout Mortier n'est pas à jeter, et loin de là.
Pout te répondre :
- Mortier a moins critiqué Netrebko (qu'il a engagée) que Mattila (qu'il ne souhaite pas voir).
- sur les grands spectacles de l'ère Mortier on peut en citer quelques uns tout de même : Tristan et Isolde (Sellars, Salonen puis reprise Gergiev), Cosi fan tutte (Chéreau), Cardillac, Don Giovanni, la Juive, l'Affaire Makropoulos. Les faiblesses scéniques parfois compensées par des interprétations musicalement de qualité (Saint François d'Assise, Elektra, Iphigénie en Tauride).
Beaucoup de reprises ont été plus qu'honnêtes (Pelléas et Mélisande, la Dame de Pique, Guerre et Paix, Otello ; Rusalka, Juliette ou la Clé des Songes, Madama Butterfly, Platée ; Salomé, Lucia, le Chevalier à la Rose, la Clémence de Titus, Lohengrin). N'oublions pas des spectacles comme Katia Kabanova, Hercules, Le Couronnement de Poppée, De la maison des morts (certes plombée par le chef), le Nez (production Marinski), la Damnation de Faust (plombée par le chef et le ténor), l'Amour des trois Oranges, certaines Boheme (Villazon-Guriakova) Idomeneo, les Troyens (malgré la distribution), Louise (malgré la distribution), le Château de Barbe-Bleue (malgré la direction musicale), Simon Boccanegra (belle distribution cette année).
Les échecs les plus cuisants sont les Verdi (scéniquement et vocalement), indubitablement.
Tout Mortier n'est pas à jeter, et loin de là.
jeanch- Nombre de messages : 1140
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
le papier du figaroscope est en ligne.
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Je parle de spectacles qui resteront dans l'Histoire.
L'opéra est une alchimie complexe entre un grand compositeur, de grandes voix, un chef de talent et un metteur en scène avant-gardiste ou pas, mais toujours au service de l'oeuvre.
Les castings de Mortier sont souvent inintéressants car à chaque fois il manque un ou plusieurs éléments pour réaliser d'excellents spectacles.
En outre, depuis sa direction :
1) Les représentations d’œuvres contemporaines sont en nombre excessif : parmi les plus inintéressantes, L’Espace Dernier 2004 Mattias Pintscher // Medea 2002…
2) Les mises en scènes peu soignées parfois même de très mauvais goût. Je citerais : Attila 2001, Josée Dayan-Jeanne Moreau // Guillaume Tell 2003, Zambello // Simon Bocanegra 2006, Johan Simons // Tristan 2005, Peter Sellars // Dame de pique, Lev Dodin // Lucia, Andrei Serban // l’épouvantable “Noces de Figaro” Christoph Marthaler (encore lui)…
On se lasse aussi des mises en scène de R. Wilson, chic à périr d’ennui, toujours la même chose…
3) La programmation ne tient pas assez compte de la qualité de la Direction musicale, on aimerait voir plus souvent des chefs de qualité internationale.
4) Enfin, pourquoi engager le plus souvent des chanteurs ou cantatrices de second plan (par exemple, un ténor “inaudible” dans les Troyens…) ou en fin de carrière ? On a jamais entendu par exemple Mariella DEVIA qui à mon avis a été la meilleure interprète de Donizetti (cf. le sublissime Lucrèce Borgia de La Scala en 2002-03).
Mortier ca suffit, vivement Nicolas Joël ; enfin un homme de talent qui a mené le Théâtre du Capitole avec beaucoup de réussite.
L'opéra est une alchimie complexe entre un grand compositeur, de grandes voix, un chef de talent et un metteur en scène avant-gardiste ou pas, mais toujours au service de l'oeuvre.
Les castings de Mortier sont souvent inintéressants car à chaque fois il manque un ou plusieurs éléments pour réaliser d'excellents spectacles.
En outre, depuis sa direction :
1) Les représentations d’œuvres contemporaines sont en nombre excessif : parmi les plus inintéressantes, L’Espace Dernier 2004 Mattias Pintscher // Medea 2002…
2) Les mises en scènes peu soignées parfois même de très mauvais goût. Je citerais : Attila 2001, Josée Dayan-Jeanne Moreau // Guillaume Tell 2003, Zambello // Simon Bocanegra 2006, Johan Simons // Tristan 2005, Peter Sellars // Dame de pique, Lev Dodin // Lucia, Andrei Serban // l’épouvantable “Noces de Figaro” Christoph Marthaler (encore lui)…
On se lasse aussi des mises en scène de R. Wilson, chic à périr d’ennui, toujours la même chose…
3) La programmation ne tient pas assez compte de la qualité de la Direction musicale, on aimerait voir plus souvent des chefs de qualité internationale.
4) Enfin, pourquoi engager le plus souvent des chanteurs ou cantatrices de second plan (par exemple, un ténor “inaudible” dans les Troyens…) ou en fin de carrière ? On a jamais entendu par exemple Mariella DEVIA qui à mon avis a été la meilleure interprète de Donizetti (cf. le sublissime Lucrèce Borgia de La Scala en 2002-03).
Mortier ca suffit, vivement Nicolas Joël ; enfin un homme de talent qui a mené le Théâtre du Capitole avec beaucoup de réussite.
Delmonaco- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 27/06/2007
Re: La Traviata à Garnier (Cambreling, Marthaler, Schäfer)
Il y a la quelques confusions dans les dates....
Mortier n'est responsable que des spectacles et créations depuis sa prise de fonction en septembre 2004. Le reste appartient au bilan de Gall.
Par ailleurs, le point 3) est à mon sens incompréhensible. En trois ans, Mortier nous a offert (et souvent à de nombreuses reprises) Nagano, Salonen, Dohnanyi, Gergiev, Minkowski ou encore Jurowski, voire même Oren, Hanus, ou Hengelbrock, pour un aréopage de chefs tels qu'on en a peu entendu la décennie précédente sour Mortier.
Pour le reste, jeanch a déjà bien résumé la situation, je n'y reviens pas. Quant aux broncas, n'exagérons rien elles restent circonstanciées à quelques spectacles isolés.
Mortier n'est responsable que des spectacles et créations depuis sa prise de fonction en septembre 2004. Le reste appartient au bilan de Gall.
Par ailleurs, le point 3) est à mon sens incompréhensible. En trois ans, Mortier nous a offert (et souvent à de nombreuses reprises) Nagano, Salonen, Dohnanyi, Gergiev, Minkowski ou encore Jurowski, voire même Oren, Hanus, ou Hengelbrock, pour un aréopage de chefs tels qu'on en a peu entendu la décennie précédente sour Mortier.
Pour le reste, jeanch a déjà bien résumé la situation, je n'y reviens pas. Quant aux broncas, n'exagérons rien elles restent circonstanciées à quelques spectacles isolés.
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