Mara Zampieri

Parfaitement Chevalier !

LeChevalierDesGrieux a écrit:

windgassen a écrit:

jeanch a écrit:

windgassen a écrit:J'aime aussi les Cossoto (dont parle Louther dans les pissardes) et Gorr (qui vend aussi du poisson)... Cohérent tout çà...

Et Baird.

Sauf que je ne vois pas vraiment de point commun entre elle et les autres...

Le manque de goût ? L'absence de style ? Ou tout simplement, une réputation surestimée par certains ?

Je suis d'accord avec Windgassen, Gorr et Cossotto n'ont vraiment rien à voir avec Baird.

Gorr et Cossotto avaient des timbres très prenants, étaient des tragédiennes, façon grand spectacle peut-être mais efficaces, des voix grandes et homogènes, de vraies dictions (en plusieurs langues pour Gorr) et ont chanté (et enregistré) sur toutes les plus grandes scènes mondiales avec les partenaires les plus prestigieux: rien à voir avec Baird donc.

Pour revenir au sujet qui nous occupe, j'ADORE Zampieri!

D'abord le timbre argenté mais riche, génial, quelque part entre Jones et Janowitz. Ensuite la diction et le jeu vocal, plus génial encore, surtout en Lady Macbeth. Et puis les moyens, fulgurants dans sa prime jeunesse. Elle vient à bout de Minnie sans difficulté ni stridence chez Maazel (ce qui est quand même un exploit... voir la discographie!), sa Lady promène une fièvre angoissée étourdissante... J'imagine que son Odabella doit dépoter un maximum également. J'incite les curieux à aller écouter son finale de Roberto Devereux publié dans le coffret de raretés de Ponto: ça défrise du début à la fin... et dans du Donizetti, il faut quand même le faire!

Et puis souvenir viennois merveilleux de sa Lina. Annoncée souffrante, elle avait mis le public à genoux lors de sa grande scène. La voix emplissait de sa beauté étrange tout le Staatsoper, et le chant était simplement superbe. Elle avait éclipsé sans mal ce soir là ses deux partenaires... qui n'étaient rien moins que José Carreras et Renato Bruson!

Cette voix était sans doute faite avant tout pour les rôles impossibles qui pouvaient mettre en valeur sa projection incisive et excitante au possible: Abigaille, Lady Macbeth, Odabella, Minnie... En tout cas, elle fait partie des artistes à la personnalité vocale très forte et aux options artistiques très tranchées. Dans le climat d'uniformité bien lisse de la plupart des artistes contemporains, c'est tout à fait le genre de chanteurs charismatiques dont on aurait bien besoin aujourd'hui. A moins de penser naturellement que Delunsch est la nouvelle Lotte Lehmann, Tezier le nouveau Tito Gobbi ou bien encore Schäffer une réincarnation de Magda Olivero...

Friedmund a écrit:En tout cas, elle fait partie des artistes à la personnalité vocale très forte et aux options artistiques très tranchées. Dans le climat d'uniformité bien lisse de la plupart des artistes contemporains, c'est tout à fait le genre de chanteurs charismatiques dont on aurait bien besoin aujourd'hui.

A moins de penser naturellement que Delunsch est la nouvelle Lotte Lehmann, Tezier le nouveau Tito Gobbi ou bien encore Schäffer une réincarnation de Magda Olivero...

J'approuve totalement. J'ai voté "J'aime bien".

et dans du Donizetti, il faut quand même le faire!

Je désapprouve totalement. Roberto Devereux, c'est TRES bien.

et dans du Donizetti, il faut quand même le faire!

Je désapprouve totalement. Roberto Devereux, c'est TRES bien.

En effet, par rapport au reste de la production donizettienne, c'est très emballant. C'est d'ailleurs mon Donizetti préféré avec Don Pasquale. De là à dire que c'est défrisant... il y faut au minimum le numéro irrésistible d'une Zampieri.

Friedmund a écrit:

Gorr et Cossotto avaient des timbres très prenants, étaient des tragédiennes, façon grand spectacle peut-être mais efficaces, des voix grandes et homogènes,

d'accord avec tout ce que tu dis par ailleurs, Friedmund, sauf "Cossotto tragédienne". Quand on l'a vue finir, à Garnier, son air "O don fatale" les bras en l'air, triomphante avec la grâce d'une catcheuse qui a terrassé la "Nordiste masquée", on se dit que cette femme n'a pas compris le sens de ce qu'elle chante (<<Dans un couvent et sous la bure, je m'ensevelis pour toujours>>)

Les poses de Cossotto en atente d'applaudissements sont légendaires. Quel cirque! Je trouve ça sympathique pour ma part.

Au dela de la gestuelle très Arènes de Vérone de la grande Fiorenza, elle confère une vraie dimension dramatique, en technicolor et peu raffiné à ses rôles, de Cherubino à Lady Macbeth, en passant bien sûr par ses sensationnelles Azucena ou Amneris.

Cela dit tu as raison, mieux valait sans doute ne pas lui confier un pareo.

Friedmund a écrit:Les poses de Cossotto en atente d'applaudissements sont légendaires. Quel cirque! Je trouve ça sympathique pour ma part.

Au dela de la gestuelle très Arènes de Vérone de la grande Fiorenza, elle confère une vraie dimension dramatique, en technicolor et peu raffiné à ses rôles, de Cherubino à Lady Macbeth, en passant bien sûr par ses sensationnelles Azucena ou Amneris.

Cela dit tu as raison, mieux valait sans doute ne pas lui confier un pareo.

Quand elle s'agenouille aux saluts, Massis fait tout pareil... Et ça tombe bien, elle va pouvoir perfectionner sa gestique à la source même puisqu'elle chante aux Arènes de Vérones cet été. Le beau stage pratique que voilà...

Friedmund a écrit: elle confère une vraie dimension dramatique, en technicolor et peu raffiné à ses rôles, de Cherubino à Lady Macbeth,

je ne me rappelle plus si c'est Tubeuf ou Jacques Bourgeois qui disait de son Cherubino <<avec des moyens hors du commun, c'est une chanteuse bien commune>>...

Loutherbourg a écrit:

Friedmund a écrit: elle confère une vraie dimension dramatique, en technicolor et peu raffiné à ses rôles, de Cherubino à Lady Macbeth,

je ne me rappelle plus si c'est Tubeuf ou Jacques Bourgeois qui disait de son Cherubino <<avec des moyens hors du commun, c'est une chanteuse bien commune>>...

On ne va pas demander à Cossotto ce qu'elle n'a pas offrir: de la classe. C'est une chanteuse saine, très premier degré, et rien de plus en effet. Mais quelle voix... et quels moyens! Et je ne la trouve pas aussi vulgaire qu'on veut bien le dire. Plebéeene tout au plus.

Loutherbourg a écrit:

Friedmund a écrit: elle confère une vraie dimension dramatique, en technicolor et peu raffiné à ses rôles, de Cherubino à Lady Macbeth,

je ne me rappelle plus si c'est Tubeuf ou Jacques Bourgeois qui disait de son Cherubino <<avec des moyens hors du commun, c'est une chanteuse bien commune>>...

Toi seul ici est en mesure de le savoir, Loulou. Avec Windgassen si l'on ne tient compte que de l'âge, bien évidemment.

LeChevalierDesGrieux a écrit:

Toi seul ici est en mesure de le savoir, Loulou. Avec Windgassen si l'on ne tient compte que de l'âge, bien évidemment.

dans la série "vacheries sur Cossotto", Bourgeois avait dit dans une Tribune des critiques consacrée au Trouvère : <<son Azucena veut être terrifiante, eh bien elle est terrifiante !>>

LeChevalierDesGrieux a écrit:Quand elle s'agenouille aux saluts, Massis fait tout pareil...

Il y a quand même une différence. Massis aux saluts tient de la bourgeoise faussement maniérée qui fait sa première sortie au bal du vicomte, alors que Cossotto, c'était vraiment la vieille rombière un peu truculente que l'on présente à la cour. Les deux ridicules ne sont pas les mêmes. Chez Cossotto il y a une part de comique dans le cirque qui me rappelle avec sympathie tout le soleil du sud de l'Italie!

LeChevalierDesGrieux a écrit: Avec Windgassen si l'on tient compte de l'âge, bien évidemment.

Merci de rendre à Windgassen, ce qui m'appartient

windgassen a écrit:

LeChevalierDesGrieux a écrit: Avec Windgassen si l'on tient compte de l'âge, bien évidemment.

Merci de rendre à Windgassen, ce qui m'appartient

Exégèse dominicale : LDCG dit que seuls toi et Loutherbourg, étant donné votre âge, avez pu voir Cossoto sur scène (ce qui n'est pas ton cas, puisque tu n'allais pas à l'opéra lorsqu'elle chantait encore). Pas de vacheries donc.

jeanch a écrit:

windgassen a écrit:

LeChevalierDesGrieux a écrit: Avec Windgassen si l'on tient compte de l'âge, bien évidemment.

Merci de rendre à Windgassen, ce qui m'appartient

Exégèse dominicale : LDCG dit que seuls toi et Loutherbourg, étant donné votre âge, avez pu voir Cossoto sur scène (ce qui n'est pas ton cas, puisque tu n'allais pas à l'opéra lorsqu'elle chantait encore). Pas de vacheries donc.

mais un sourire, oui!

Une petite photo de la Zampieri pour égayer votre semaine.

C'est petit petit petit Jeanch...

On dirait Muriel Robin relookée par Ralf König...

on dirait surtout une "nouvelle grand-mère", bien gentille avec sa couvée

Avant, elle était quand même mieux :

moui...

jeanch a écrit:moui...

Le chef d'orchestre italien, Giuseppe Sinopoli, a déclaré en sortant d'une garde à vue de 24 heures au commissariat de Berlin Tiergarten, ne pas connaître cette femme rousse assez vulgaire à la profession aussi mystérieuse qu'explicite que des témoins avaient pourtant vue monter dans sa voiture.

on dirait surtout Régine...

Les photos sur son site sont cocasses tout de même ...