La Direction de Bayreuth
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Re: La Direction de Bayreuth
Où est la comparaison quand on ne parle que de l'âge où tel ou telle a abordé Wagner?jeanch a écrit:Comparer Flagstad à Baird, c'est très hasardeux Wind...
Re: La Direction de Bayreuth
La problématique Bayreuth au fond est simple.
Avant-guerre, le prestige du lieu tenait dans le souvenir encore très présent de Wagner dans le lieu, ainsi que dans l'accès que permettait le festival à l'oeuvre du compositeur. Aujourd'hui, Wagner est enterré depuis 125 ans, il ne reste plus rien à Bayreuth que de la breloque pour touriste wagnérien, et, par ailleurs, l'accès à l'oeuvre de Wagner est désormais très large, d'autant plus que les salles d'opéra se sont multipliées dans le monde.
Après-guerre, Wieland a relancé l'interêt du festival par ses mises en scènes et quelques artistes d'exception. Exception c'est bien le mot. Il n'y eut qu'un Hotter, et à bien y regarder Mödl ne dura que quelques saisons, Varnay une petite dizaine d'années, Nilsson aussi. Déjà sous Wieland il y avait pénurie et rareté, plus qu'aujourd'hui sans doute d'ailleurs. Il a fallu attendre Jerusalem pour retrouver un seul Siegfried potable à Bayreuth, le seul depuis 51 étant Windgassen dont on sait toutes les merveilles mais aussi toutes les limitations.
Si on regarde l'histoire de Bayreuth, dès le milieu des années 60 cela sombre dans la médiocrité la plus terrible. Seul Chéreau et Kupfer réveilleront le lieu par leurs mises en scène, mais pour la musique, nichts, gar nichts.
Avant-guerre, c'était pareil, il n'y avait jamais que quatre ou cinq noms immortels qui n'étaient pas représentatifs du reste du chant wagnérien. Et il ne faudrait pas trop idéaliser, au dela des Melchior et Flagstad, la réalité du chant wagnérien dans les années 20 ou 30; je tiens quelques repiquages de 78t à qui voudrait être édifié par "l'âge d'or" parfois sérieusement plombé et éprouvant musicalement de l'époque... Notre époque me semble offrir un plus large éventail d'inteprétes wagnériens, mais avec des personnalités moins globalement remarquables (quoique une Waltraud Meier...).
Bayreuth aujourd'hui tient de la pièce de musée. On donne effectivement Wagner bien mieux et plus souvent à Vienne, Munich, Londres, New-York ou Paris. La faiblesse des cachets, le temps pris sur les congés d'artistes qui doivent se reposer (surtout les wagnériens), et les manies autocratiques de la famille qui ne changent pas au fil des générations n'aident pas. Bayreuth est devenu un musée.
Qu'en faire, c'est une vaste question... qui ne se pose pas. La jet-set afflue, la liste d'attente est désormais de dix ans pour entendre, sans les connaitre à l'avance, des chanteurs de seconde zone, et, désormais, nouveauté de la dernière décennie, des chefs d'orchestre médiocres et des metteurs en scène dignes d'un opéra de province est-allemand sous influence eurotrash. Et globalement, malgré ça, tout wagnérien rêve de faire son pélerinage et supplie d'avoir les précieux tickets.
Tant qu'il y aura une demande aussi enthousiaste, je ne vois pas pourquoi l'offre aussi calamiteuse du Fespielehaus changerait.
Avant-guerre, le prestige du lieu tenait dans le souvenir encore très présent de Wagner dans le lieu, ainsi que dans l'accès que permettait le festival à l'oeuvre du compositeur. Aujourd'hui, Wagner est enterré depuis 125 ans, il ne reste plus rien à Bayreuth que de la breloque pour touriste wagnérien, et, par ailleurs, l'accès à l'oeuvre de Wagner est désormais très large, d'autant plus que les salles d'opéra se sont multipliées dans le monde.
Après-guerre, Wieland a relancé l'interêt du festival par ses mises en scènes et quelques artistes d'exception. Exception c'est bien le mot. Il n'y eut qu'un Hotter, et à bien y regarder Mödl ne dura que quelques saisons, Varnay une petite dizaine d'années, Nilsson aussi. Déjà sous Wieland il y avait pénurie et rareté, plus qu'aujourd'hui sans doute d'ailleurs. Il a fallu attendre Jerusalem pour retrouver un seul Siegfried potable à Bayreuth, le seul depuis 51 étant Windgassen dont on sait toutes les merveilles mais aussi toutes les limitations.
Si on regarde l'histoire de Bayreuth, dès le milieu des années 60 cela sombre dans la médiocrité la plus terrible. Seul Chéreau et Kupfer réveilleront le lieu par leurs mises en scène, mais pour la musique, nichts, gar nichts.
Avant-guerre, c'était pareil, il n'y avait jamais que quatre ou cinq noms immortels qui n'étaient pas représentatifs du reste du chant wagnérien. Et il ne faudrait pas trop idéaliser, au dela des Melchior et Flagstad, la réalité du chant wagnérien dans les années 20 ou 30; je tiens quelques repiquages de 78t à qui voudrait être édifié par "l'âge d'or" parfois sérieusement plombé et éprouvant musicalement de l'époque... Notre époque me semble offrir un plus large éventail d'inteprétes wagnériens, mais avec des personnalités moins globalement remarquables (quoique une Waltraud Meier...).
Bayreuth aujourd'hui tient de la pièce de musée. On donne effectivement Wagner bien mieux et plus souvent à Vienne, Munich, Londres, New-York ou Paris. La faiblesse des cachets, le temps pris sur les congés d'artistes qui doivent se reposer (surtout les wagnériens), et les manies autocratiques de la famille qui ne changent pas au fil des générations n'aident pas. Bayreuth est devenu un musée.
Qu'en faire, c'est une vaste question... qui ne se pose pas. La jet-set afflue, la liste d'attente est désormais de dix ans pour entendre, sans les connaitre à l'avance, des chanteurs de seconde zone, et, désormais, nouveauté de la dernière décennie, des chefs d'orchestre médiocres et des metteurs en scène dignes d'un opéra de province est-allemand sous influence eurotrash. Et globalement, malgré ça, tout wagnérien rêve de faire son pélerinage et supplie d'avoir les précieux tickets.
Tant qu'il y aura une demande aussi enthousiaste, je ne vois pas pourquoi l'offre aussi calamiteuse du Fespielehaus changerait.
Re: La Direction de Bayreuth
Tu as sans doute raison... C'est donc bien triste!Friedmund a écrit:La problématique Bayreuth au fond est simple.
Avant-guerre, le prestige du lieu tenait dans le souvenir encore très présent de Wagner dans le lieu, ainsi que dans l'accès que permettait le festival à l'oeuvre du compositeur. Aujourd'hui, Wagner est enterré depuis 125 ans, il ne reste plus rien à Bayreuth que de la breloque pour touriste wagnérien, et, par ailleurs, l'accès à l'oeuvre de Wagner est désormais très large, d'autant plus que les salles d'opéra se sont multipliées dans le monde.
Après-guerre, Wieland a relancé l'interêt du festival par ses mises en scènes et quelques artistes d'exception. Exception c'est bien le mot. Il n'y eut qu'un Hotter, et à bien y regarder Mödl ne dura que quelques saisons, Varnay une petite dizaine d'années, Nilsson aussi. Déjà sous Wieland il y avait pénurie et rareté, plus qu'aujourd'hui sans doute d'ailleurs. Il a fallu attendre Jerusalem pour retrouver un seul Siegfried potable à Bayreuth, le seul depuis 51 étant Windgassen dont on sait toutes les merveilles mais aussi toutes les limitations.
Si on regarde l'histoire de Bayreuth, dès le milieu des années 60 cela sombre dans la médiocrité la plus terrible. Seul Chéreau et Kupfer réveilleront le lieu par leurs mises en scène, mais pour la musique, nichts, gar nichts.
Avant-guerre, c'était pareil, il n'y avait jamais que quatre ou cinq noms immortels qui n'étaient pas représentatifs du reste du chant wagnérien. Et il ne faudrait pas trop idéaliser, au dela des Melchior et Flagstad, la réalité du chant wagnérien dans les années 20 ou 30; je tiens quelques repiquages de 78t à qui voudrait être édifié par "l'âge d'or" parfois sérieusement plombé et éprouvant musicalement de l'époque... Notre époque me semble offrir un plus large éventail d'inteprétes wagnériens, mais avec des personnalités moins globalement remarquables (quoique une Waltraud Meier...).
Bayreuth aujourd'hui tient de la pièce de musée. On donne effectivement Wagner bien mieux et plus souvent à Vienne, Munich, Londres, New-York ou Paris. La faiblesse des cachets, le temps pris sur les congés d'artistes qui doivent se reposer (surtout les wagnériens), et les manies autocratiques de la famille qui ne changent pas au fil des générations n'aident pas. Bayreuth est devenu un musée.
Qu'en faire, c'est une vaste question... qui ne se pose pas. La jet-set afflue, la liste d'attente est désormais de dix ans pour entendre, sans les connaitre à l'avance, des chanteurs de seconde zone, et, désormais, nouveauté de la dernière décennie, des chefs d'orchestre médiocres et des metteurs en scène dignes d'un opéra de province est-allemand sous influence eurotrash. Et globalement, malgré ça, tout wagnérien rêve de faire son pélerinage et supplie d'avoir les précieux tickets.
Tant qu'il y aura une demande aussi enthousiaste, je ne vois pas pourquoi l'offre aussi calamiteuse du Fespielehaus changerait.
Wind qui attend le précieux sésame et qui ira malgré tout!
Re: La Direction de Bayreuth
windgassen a écrit:Wind qui attend le précieux sésame et qui ira malgré tout!
Cette dernière phrase est effectivement la meilleure preuve que la direction de Bayreuth n'a pas à se préoccuper de la qualité de ce qu'elle offre... Les wagnériens sont prêts à entendre n'importe quoi avec n'importe qui pour aller sur la colline... et n'importe quand de surcroît. C'est assez épatant!
Ce qui fait le prix de Bayreuth ce n'est pas la rareté artistique, mais la pénurie organisée des billets... L'expérience de Bayreuth n'est pas tant dans la ce que l'on voit ou entend dans la salle mais dans les tourments de l'attente et le bonheur de la réception du billet.
On amuse les wagnériens avec trois fois rien en somme!
Re: La Direction de Bayreuth
j'ai un doute : la Katharina, c'est bien celle qui impose Wottrich ?
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
Loutherbourg a écrit:j'ai un doute : la Katharina, c'est bien celle qui impose Wottrich ?
Oui oui.
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Direction de Bayreuth
Bonsoir,
En tout cas, elle ne l'a pas imposé pour les maitres. Initialement, il était prévu en Walther mais il a été remplacé par Robert Dean Smith. C'est vrai qu'elle risque gros avec cette production.
Sinon, pour avoir lu la presse locale c'est la maman qui a commencé à positionner sa fille et cette dernière a conclu avec l'entretien au merkur.
Sinon, frau gudrun joue également un role très actif dans le festival ces dernières années et aimerait bien continuer ...
En tout cas, elle ne l'a pas imposé pour les maitres. Initialement, il était prévu en Walther mais il a été remplacé par Robert Dean Smith. C'est vrai qu'elle risque gros avec cette production.
Sinon, pour avoir lu la presse locale c'est la maman qui a commencé à positionner sa fille et cette dernière a conclu avec l'entretien au merkur.
Sinon, frau gudrun joue également un role très actif dans le festival ces dernières années et aimerait bien continuer ...
sophie- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 24/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
Friedmund a écrit:
dès le milieu des années 60 cela sombre dans la médiocrité la plus terrible. Seul Chéreau et Kupfer réveilleront le lieu par leurs mises en scène, mais pour la musique, nichts, gar nichts.
je pense que tu as globalement raison d'autant que tu sembles trés bien connaitre le sujet. Sur le plan musicl n'es tu cependant pas trop sévère ? les Tristan de Kleiber ne resteront-il pas dans l'histoire du festival ? la présence de Boulez au pupitre, bien qu'objet de contreverses, aussi ? et les ring et Tristan de Barenboim n'ont ils pas été injustement critiqués et ne peuvent-ils pas etre réévalués ?
philuper- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 24/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
juste pour revenir sur le phénomène Bayreuth avant guerre : hors les premières années du festival et jusqu'à la "divulgation" officielle de Parsifal en 1913, le festival ne marchait pas vraiment, on n'arrivait pas à le donner tous les ans. A l'époque, on jouait Wagner partout dans les moindres théâtres de 3e zone, avec un orchestre de 20 musiciens et des chanteurs poussifs, ou alors dans des maisons prestigieuses et là souvent mieux qu'à Bayreuth. Ce n'est qu'avec les années 30 et au moment de la récupération de la musique et de l'univers wagnérien par les nazis que le festival est devenu un phénomène. Jusqu'à devenir la vitrine du 3e Reich.
Kat.
Kat.
Kat- Nombre de messages : 518
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: La Direction de Bayreuth
philuper a écrit:Sur le plan musicl n'es tu cependant pas trop sévère ? les Tristan de Kleiber ne resteront-il pas dans l'histoire du festival ? la présence de Boulez au pupitre, bien qu'objet de contreverses, aussi ? et les ring et Tristan de Barenboim n'ont ils pas été injustement critiqués et ne peuvent-ils pas etre réévalués ?
Mais Kleiber donnait tout autant les mêmes Tristan à Munich voire auparavant à Stuttgart! Idem pour Barenboïm à Berlin, souvent avec des meilleurs inteprètes! Pour Boulez, oui, bien sûr, le tandem Chéreau-Boulez est le seul coup de maître de l'histoire de Bayreuth après la mort de Wieland: en quarante ans, ça ne fait quand même pas beaucoup...
La raison d'être d'un festival me semble résider dans l'exceptionnel, ce que l'on ne peut entendre ailleurs. Kat pointait d'ailleurs à juste titre combien Parsifal a été un des moteurs de Bayreuth au tournant du siècle avant que le Met viole la règle dans un premier temps, puis que l'oeuvre se répande ensuite en Europe.
Ce qui est vrai d'ailleurs pour Bayreuth l'est aussi pour bien d'autres festivals. Aix ou Salzbourg me semblent confrontés au même problème, de manière moins voyante peut-être: on y monte aujourd'hui des spectacles qui n'offrent rien de plus en qualité ou en rareté que ce que l'on peut entendre sur les grandes scènes lyriques. Les festivals cessent d'être des lieux de summum artistique mais se sont transformés en purs happenings sociaux. Le comble du ridicule est atteint quand un festival comme Aix coproduit avec d'autres scènes sur lesquelles on peut entendre les mêmes spectacles pour trois ou quatre fois moins cher...
Bayreuth c'est difficile d'accès, Salzbourg c'est guindé et hors de prix, Aix c'est un peu des deux. Voila les tristes apanages des grands festivals. Pour l'art, prière de repasser plus tard. On ne parle même pas d'Orange qui a sombré définitivement dans le tout venant au début des années 90 après deux décennies exceptionnelles. Les deux derniers festivals qui me semblent en phase avec une notion d'exceptionnel sont Vérone pour le grand spectacle et Pesaro pour la défense du répertoire rossinien.
Le reste me semble au mieux de la frime, au pire du tourisme plus ou moins chic.
Re: La Direction de Bayreuth
tout à fait d'acccord avec Friedmund.
je rajouterais juste Glyndebourne pour le plaisir clairement (et chèrement) assumé : la qualité du spectacle est rehaussée par la verdeur de la pelouse et la fraîcheur des fleurs.
je rajouterais juste Glyndebourne pour le plaisir clairement (et chèrement) assumé : la qualité du spectacle est rehaussée par la verdeur de la pelouse et la fraîcheur des fleurs.
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
Loutherbourg a écrit:tout à fait d'acccord avec Friedmund.
je rajouterais juste Glyndebourne pour le plaisir clairement (et chèrement) assumé : la qualité du spectacle est rehaussée par la verdeur de la pelouse et la fraîcheur des fleurs.
Je ne suis allé qu'une fois à Glyndebourne (une mémorable "Makropoulos" avec Silja) : musicalement c'était magnifique, mais l'ambiance était un peu trop "corporate" (beaucoup d'invités de sociétés sponsors) et la spontanéité était très organisée (avec le formulaire de commande du panier de pique nique qui prévoit même la nappe et les coussins !).
Depuis quelque temps, je vais à Garsington (400 places) : j'imagine que Glyndbourne ça devait être comme ça au début (au niveau de l'ambiance car pour les oeuvres c'est assez différent).
Placido Carrerotti- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Direction de Bayreuth
on peut bien sur commander le pique nique mais c'est tellement plus amusant d'apporter toutes ses affaires. L'année passée, nous avions fait très fort, avec table équipée, flûtes, vaisselle, panier, serviettes chiffrées, frigo...Placido Carrerotti a écrit:
Je ne suis allé qu'une fois à Glyndebourne (une mémorable "Makropoulos" avec Silja) : musicalement c'était magnifique, mais l'ambiance était un peu trop "corporate" (beaucoup d'invités de sociétés sponsors) et la spontanéité était très organisée (avec le formulaire de commande du panier de pique nique qui prévoit même la nappe et les coussins !).
.
à côté de nous, c'était plutôt un groupe de jeunes collègues ou amis, sandwichs de chez M&S, assez décontractés, très heureux aussi.
Et l'ensemble est tellement... civilisé !
Loutherbourg-
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
Loutherbourg a écrit:on peut bien sur commander le pique nique mais c'est tellement plus amusant d'apporter toutes ses affaires. L'année passée, nous avions fait très fort, avec table équipée, flûtes, vaisselle, panier, serviettes chiffrées, frigo...Placido Carrerotti a écrit:
Je ne suis allé qu'une fois à Glyndebourne (une mémorable "Makropoulos" avec Silja) : musicalement c'était magnifique, mais l'ambiance était un peu trop "corporate" (beaucoup d'invités de sociétés sponsors) et la spontanéité était très organisée (avec le formulaire de commande du panier de pique nique qui prévoit même la nappe et les coussins !).
.
à côté de nous, c'était plutôt un groupe de jeunes collègues ou amis, sandwichs de chez M&S, assez décontractés, très heureux aussi.
Et l'ensemble est tellement... civilisé !
Je te conseille d'essayer Garsington : tu devrais être enchanté.
Placido Carrerotti- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Direction de Bayreuth
Placido Carrerotti a écrit:
Je te conseille d'essayer Garsington : tu devrais être enchanté.
j'avais commencé à me renseigner
les dates sont moins pratiques pour moi
mais l'endroit a l'air agreable
Loutherbourg-
Nombre de messages : 600
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Date d'inscription : 11/05/2007
Re: La Direction de Bayreuth
Loutherbourg a écrit:Placido Carrerotti a écrit:
Je te conseille d'essayer Garsington : tu devrais être enchanté.
j'avais commencé à me renseigner
les dates sont moins pratiques pour moi
mais l'endroit a l'air agreable
Frightfully nice and very upper class mais sans ostentation. Smoking obligato.
Plus facile d'accès que Glyndebourne (à côté d'Oxford) pour les parisiens comme moi (et aussi pour les londonniens !). Même habitudes en termes de pique-nique.
Jardins absolument magnifiques.
Seul bémol : la salle n'est guère qu'un mini Zénith (ouverte sur les jardins tout de même) mais l'acoustique est bonne.
Placido Carrerotti- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: La Direction de Bayreuth
Friedmund a écrit:philuper a écrit:Sur le plan musicl n'es tu cependant pas trop sévère ? les Tristan de Kleiber ne resteront-il pas dans l'histoire du festival ? la présence de Boulez au pupitre, bien qu'objet de contreverses, aussi ? et les ring et Tristan de Barenboim n'ont ils pas été injustement critiqués et ne peuvent-ils pas etre réévalués ?
Mais Kleiber donnait tout autant les mêmes Tristan à Munich voire auparavant à Stuttgart! Idem pour Barenboïm à Berlin, souvent avec des meilleurs inteprètes! Pour Boulez, oui, bien sûr, le tandem Chéreau-Boulez est le seul coup de maître de l'histoire de Bayreuth après la mort de Wieland: en quarante ans, ça ne fait quand même pas beaucoup...
La raison d'être d'un festival me semble résider dans l'exceptionnel, ce que l'on ne peut entendre ailleurs. Kat pointait d'ailleurs à juste titre combien Parsifal a été un des moteurs de Bayreuth au tournant du siècle avant que le Met viole la règle dans un premier temps, puis que l'oeuvre se répande ensuite en Europe.
Ce qui est vrai d'ailleurs pour Bayreuth l'est aussi pour bien d'autres festivals. Aix ou Salzbourg me semblent confrontés au même problème, de manière moins voyante peut-être: on y monte aujourd'hui des spectacles qui n'offrent rien de plus en qualité ou en rareté que ce que l'on peut entendre sur les grandes scènes lyriques. Les festivals cessent d'être des lieux de summum artistique mais se sont transformés en purs happenings sociaux. Le comble du ridicule est atteint quand un festival comme Aix coproduit avec d'autres scènes sur lesquelles on peut entendre les mêmes spectacles pour trois ou quatre fois moins cher...
Bayreuth c'est difficile d'accès, Salzbourg c'est guindé et hors de prix, Aix c'est un peu des deux. Voila les tristes apanages des grands festivals. Pour l'art, prière de repasser plus tard. On ne parle même pas d'Orange qui a sombré définitivement dans le tout venant au début des années 90 après deux décennies exceptionnelles. Les deux derniers festivals qui me semblent en phase avec une notion d'exceptionnel sont Vérone pour le grand spectacle et Pesaro pour la défense du répertoire rossinien.
Le reste me semble au mieux de la frime, au pire du tourisme plus ou moins chic.
D'accord, Vérone c'est le grand spectacle. C'est sympa, ça fait plaisir. Mais de là à qualifier ça d'exceptionnel, je ne sais pas ! Et les distributions peuvent aussi laisser à désirer...
Quant à Bayreuth, l'intérêt principal pour moi est la SALLE avec son acoustique si particulière. Et même avec une distribution moyenne, ça reste quelque chose d'exceptionnel, qu'on ne peut pas retrouver ailleurs par définition, même avec une distribution supérieure. J'ai vu un certain nombre de Parsifal, dont certains très bons, mais aucun ne m'a fait l'effet de la fin du 1er acte de celui que j'ai vu à Bayreuth.
Sinon, il y a un autre festival sympa que vous n'avez pas mentionné, je crois : Savonlinna.
Cadre magnifique : région des lacs, chateau médiéval sur une île.
Il y a en général des productions finlandaises et des productions invitées.
Je ne sais pas ce qu'il en est actuellement, mais il y a quelques années, c'était assez facile d'obtenir des billets, même tardivement.
(Prévoyez des tenues légères pour la journée et une doudoune pour le soir.)
Re: La Direction de Bayreuth
Pour préciser ma pensée, par exceptionnel j'entendais bien "qui faisait exception" et non pas artistiquement exceptionnel (Vérone c'est même souvent de seconde zone musicalement). L'exception, c'est ce côté péplum que sait si bien conférer Vérone à n'importe quel ouvrage. Après on n'est pas non plus dans la finesse, mais c'est... une expérience.
Pour l'acoustique de Bayreuth, c'est amusant mais un ami a cessé d'y aller parce qu'il me disait qu'il ne supportait pas "Wagner sans orchestre"!
Pour l'acoustique de Bayreuth, c'est amusant mais un ami a cessé d'y aller parce qu'il me disait qu'il ne supportait pas "Wagner sans orchestre"!
Re: La Direction de Bayreuth
D'accord !Friedmund a écrit:Pour préciser ma pensée, par exceptionnel j'entendais bien "qui faisait exception" et non pas artistiquement exceptionnel (Vérone c'est même souvent de seconde zone musicalement). L'exception, c'est ce côté péplum que sait si bien conférer Vérone à n'importe quel ouvrage. Après on n'est pas non plus dans la finesse, mais c'est... une expérience.
C'est quand même ce que voulait Wagner, non ? Surtout pour Parsifal !Friedmund a écrit:
Pour l'acoustique de Bayreuth, c'est amusant mais un ami a cessé d'y aller parce qu'il me disait qu'il ne supportait pas "Wagner sans orchestre"!
Re: La Direction de Bayreuth
Qu'un chef comme Marc Albrecht puisse être invité à diriger à Bayreuth en dit long sur l'état de décrépitude artistique du festival.
Rarement entendu un chef aussi mauvais à Paris. Jamais je crois en fait.
Rarement entendu un chef aussi mauvais à Paris. Jamais je crois en fait.
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