Wagner, c'est mieux sans la voix

Non, cela fonctionne, mais il faut copier-coller l'ensemble (jusqu'au .mp3).

Brünnhilde a écrit:Non, cela fonctionne, mais il faut copier-coller l'ensemble (jusqu'au .mp3).

désolé, j'aurais du faire plus court...

http://airneck.rhapsodyk.net/giocoso/osinkhernieder.mp3

Très beau passage (un de mes préférés dans l'oeuvre !), mais Meier gâche tout avec ses stridences et son vibrato serré !

Brünnhilde a écrit:Très beau passage (un de mes préférés dans l'oeuvre !), mais Meier gâche tout avec ses stridences et son vibrato serré !

maybe...

mais quand tu vois Waltraud Meier sur scène
tu n'y penses pas car tu voies Isolde et tu es pris, pris par l'émotion qu'elle dégage...

Quand je suis assis dans une salle, que le noir se fait,
que toutes les promesses sont là encore,
qu'ensuite je crois à l'histoire qu'on me raconte et me montre
que les interprètes, le chef, l'orchestre, la mise en scène disparraissent au profit
de la seule émotion qu'est capable de donner ce spectacle total...
Malheureusement une telle perfection est rare et précieuse...
mais quand tu as la chance de voir çà, cela reste dans ta mémoire !
et pour ma part cela l'emporte sur tout !

Vraiment, c'est une atmosphère bien particulière... Je ne dis pas que je n'aime pas, mais j'ai du mal à ressentir des émotions face à cet extrait. Mais je pense sincèrement que cela vient du fait que c'est par ordinateur et non en vrai. J'imagine que c'est bien plus captivant sur cette scène qu'à l'écoute seule.

Abigaille a écrit:Vraiment, c'est une atmosphère bien particulière... Je ne dis pas que je n'aime pas, mais j'ai du mal à ressentir des émotions face à cet extrait. Mais je pense sincèrement que cela vient du fait que c'est par ordinateur et non en vrai. J'imagine que c'est bien plus captivant sur cette scène qu'à l'écoute seule.

en vrai, ca tue Abi !

Bonjour
Que ce soit « mieux » est affaire de goût, de sensibilité, d’éducation, de motivation (ou en l’occurrence d’absence de motivation !) aussi.
Je trouve que Brünnhilde a parfaitement résumé la situation : sans, c’est merveilleux, avec, cela peut devenir sublime. Mais on peut s’arrêter au merveilleux, où est le problème, après c’est question de volonté ou d’occasion !
Abi, à travers sa formule légèrement provoc, fait à Wagner au fond un magnifique compliment !
- d’abord parce qu’effectivement, au commencement, il y a le son et la musique : les plages orchestrales, les longs préludes et ouvertures, mystérieux ou explosifs (hypnotiques en tout cas pour celui qui accepte de s’y laisser aller), sont des musiques venues d’on ne sait où et d’on ne sait quand. La formule d’Abi prouve là que la partition de Wagner est à elle-même poésie, démarche sonore qui transporte tous les sentiments du monde et des hommes.
- et si cette musique peut se suffire à elle-même, c'est parce qu'ensuite ce magma sonore s’articule et se structure. On parle toujours du leitmotiv qui est lui-même sens. Et du coup, oui, on pourrait presque s’en contenter, puisque la musique raconte et est le drame!
Après, il faut avoir envie et temps : ce qui est dur, c’est qu’on sort du schéma qui offre traditionnellement des respirations, des pauses, avec la composition bien rassurante pour nos esprits français en scènes, en airs etc… Ici, pas un moment de répit. On est dans le continu du flot verbal et de la mélodie. C'est tendu.
Quant au chant, il faut – si on le souhaite – s’habituer aux sauts, aux ruptures, à la violence, aux tensions une fois de plus.
Quant aux livrets : ils sont loin d'être indigents.
Je pense que Wagner est plombé par une foule de paramètres : la défiance inspirée par l’Allemagne et les dérives idéologiques auxquelles se prête la philosophie wagnérienne, les réticences vis à vis de la langue allemande (Abi : même le lied ne trouve pas grâce à tes oreilles?), l’aversion de beaucoup pour qq hurleuses du passé et du présent (je le vois bien à la réaction de mes enfants à qui j'épargne pourtant Varnay et Baird). On ne peut que souhaiter à chacun de trouver « sa » référence, en suivant les conseils de ceux qui vous connaissent et vous apprécient, le choix a l’air varié dans ce forum !
Bref, Abi, tu as envie d'aller plus loin ou pas? Wagner, c'est vraiment autre chose, mais on peut vivre sans.
Bon, cela dit, je suis consensuelle mais une Bohême sans texte et/ou une Bohême sans musique: j'imagine l'indigestion, l'explosion par enflure et/ou la mort par étranglement de rire.

marietta a écrit:
Abi, à travers sa formule légèrement provoc, fait à Wagner au fond un magnifique compliment !

Ah merci de me comprendre...

Je pense que Wagner est plombé par une foule de paramètres : la défiance inspirée par l’Allemagne et les dérives idéologiques auxquelles se prête la philosophie wagnérienne,

Malheureusement, je connais beaucoup de personnes qui me disent que Wagner, c'est la musique de fasco et de fou par excellence... Certes Louis II de Bavière était spécial, mais je doute que la population des hôpitaux psychiatriques soient remplis de wagnériens

les réticences vis à vis de la langue allemande (Abi : même le lied ne trouve pas grâce à tes oreilles?),

Si, si j'aime beaucoup ! Lieder de Mozart, ou encore le Winterreise de Schubert... Mais j'ai tout de même un peu de mal avec les langues germaniques que j'estime trop rude.

Bref, Abi, tu as envie d'aller plus loin ou pas? Wagner, c'est vraiment autre chose, mais on peut vivre sans.

Oui, quitte à me dire si vraiment ça ne va pas, ce n'est pas fait pour moi. Avant d'abandonner quelque chose, je préfère bien user la ficelle avant de la jeter. C'est un peu pareil avec l'opéra contemporrain. J'ai beaucoup de mal (Lulu, Pierrot Lunaire, Wolfgang Rihm), peut-être qu'un jour vais-je avoir LA révélation. J'en doute franchement mais ceci est une autre histoire...

Bon, cela dit, je suis consensuelle mais une Bohême sans texte et/ou une Bohême sans musique: j'imagine l'indigestion, l'explosion par enflure et/ou la mort par étranglement de rire.

De tout façon, j'imagine fort mal un opéra entier sans texte. C'est impossible, et guère intéressant. Des morceaux choisis qui peuvent se réveler intéressant sans voix, ou sans musique, ça peut être toujours une expérience à tenter.

Abigaille a écrit:Oui, quitte à me dire si vraiment ça ne va pas, ce n'est pas fait pour moi. Avant d'abandonner quelque chose, je préfère bien user la ficelle avant de la jeter. C'est un peu pareil avec l'opéra contemporrain. J'ai beaucoup de mal (Lulu, Pierrot Lunaire, Wolfgang Rihm), peut-être qu'un jour vais-je avoir LA révélation. J'en doute franchement mais ceci est une autre histoire...

Tu n'as que 16 ans ... je ne croit pas un instant que tu résisteras à Wagner longtemps . Même si ce n'est que dans 10 ans ... (et 26 ans ... c'est encore jeune). Bref tu as tout le temps pour découvrir et donc aimer.

Moi je parie dans 5 ans au plus !

airneck a écrit:[
Quand je suis assis dans une salle, que le noir se fait,
que toutes les promesses sont là encore,
qu'ensuite je crois à l'histoire qu'on me raconte et me montre
que les interprètes, le chef, l'orchestre, la mise en scène disparraissent au profit
de la seule émotion qu'est capable de donner ce spectacle total...
Malheureusement une telle perfection est rare et précieuse...
mais quand tu as la chance de voir çà, cela reste dans ta mémoire !
et pour ma part cela l'emporte sur tout !

bravo aircraft! c'est tres beau et juste ce que tu dis! tu parles avec ton coeur! j'aime ceux qui parlent avec leur coeur et pas avec des termes techniques pour decrire de l'art.
voilà c'est beau, ne me demandez pas pourquoi! ça l'est, c'est de l'art!

marietta a écrit:les réticences vis à vis de la langue allemande (Abi : même le lied ne trouve pas grâce à tes oreilles?)

Abi, tu pourrais essayer par exemple...Die Einführung aus dem Serail,
en franzosich : L'enlevement au sérail de Mozart, c'est léger et joyeux parfois
C'est en allemand...

On ne va pas tout de suite écouter Pierrot Lunaire...
(mais les Gurre Lieder du même Schönberg, cela pourrait te plaire, c'est supra magnifique)

airneck a écrit:

marietta a écrit:les réticences vis à vis de la langue allemande (Abi : même le lied ne trouve pas grâce à tes oreilles?)

Abi, tu pourrais essayer par exemple...Die Einführung aus dem Serail,
en franzosich : L'enlevement au sérail de Mozart, c'est léger et joyeux parfois
C'est en allemand...

On ne va pas tout de suite écouter Pierrot Lunaire...
(mais les Gurre Lieder du même Schönberg, cela pourrait te plaire, c'est supra magnifique)

mais non!

"meine lippen die kussen so heiss", j'ai une pitchoune qui le chante fouchtrement bien !

c'est moi a écrit:
"meine lippen die kussen so heiss"

Lippen, küssen

La majuscule encore, ça passe, mais si tu oublies le Umlaut, ça change la prononciation !

Sieglinde a écrit:

c'est moi a écrit:
"meine lippen die kussen so heiss"

Lippen, küssen

La majuscule encore, ça passe, mais si tu oublies le Umlaut, ça change la prononciation !

je fais pas de bruit moi, quand j'embrasse.

Brünnhilde a écrit:Au fait, bienvenue parmi nous Jeg !!!

Merci !!

c'est moi a écrit:bienvenue jeg!

Et merci aussi !!

c'est moi a écrit:..........................de la chair fraiche

Pourtant je m'appelle pas Anna ...

je ne me nourris pas seulement d'annas.........il ya aussi les cotelettes d'agneau, les cotes de boeuf, le poisson, beaucoup de poisson surtout le merlan , j'adore le merlan, et surtout chez le merlan, non pas ses yeux, idiot!, son foie! miam et les oeuf de la femelle, re-miam....

Décidément, le Catalan vient d'un autre monde... "Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es." Dans son cas, je vous laisse conclure...

il n'y a rien d'extraordinaire??? du caviar de poisson, t'en bouffe pas,??? du foie non plus???? apres le reste c'est banal, non???