Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
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Friedmund
c'est moi
Kat
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Bajazet
9 participants
Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Martha MÖDL
*************
Née à Nüremberg en 1912
Morte à Munich en 2001
Une des plus grandes tragédiennes lyriques.
Parfois surnommée "la Callas allemande", avant et plus judicieusement que Silja, meme si ce type d'analogie est très discutable.
Isolde pour l'éternité, son rôle préféré était la Brünnhilde du Crépuscule.
Une voix fauve, aux couleurs incomparables, mobile, sans aucune lourdeur, et qui au début des années 50 eut une aisance dans l'aigu phénoménale (son Isolde de Bayreuth en témoigne assez).
Un timbre comme chargé d'un poids existentiel, à la fois immédiatement présente et semblant surgir du fonds de la mémoire.
Et une netteté éloquente des mots allemands rarement égalée (ça c'est un vrai point commun avec Callas).
Pour les germanophones, un livre extraordinaire d'entretiens, abondamment illustrée, a été publié à Berlin chez Parthas en 1998
On y découvre une personnalité franche, ironique, sans la moindre affectation, et qui a TOUT consacré à l'opéra. Elle y parle beaucoup et en détail des rôles qu'elle a travaillés, et par exemple de la difficulté relative des opéras de Wagner et de Strauss pour une soprane.
Elle souligne d'ailleurs que si elle est folle de théâtre, elle déteste les artistes qui jouent un role dans la vie. Et elle trouve que le phénomène des fans de tel ou tel artiste lyrique relève d'une pathologie inquiétante ! On a aussi des aperçus sur sa vie familiale qui ne fut guère euphorique (c'est un euphémisme). Quelques réflexions intéressantes aussi sur l'Allemagne nazie (assez différentes des propos de Schwarzkopf).
J'ai utilisé les indications discographiques en fin de volume comme base de la liste ci-dessous.
J'indique quelques priorités subjectives (je suis très loin de tout connaître dans cet ensemble).
MARTHA MÖDL : enregistrements publiés à ce jour
1) OPÉRA (intégrales ou versions abrégées)
¶ BEETHOVEN, Fidelio (Leonore) :
— Furwängler (Windgassen, Jurinac, Edelmann, Frick), live Vienne 1953 (Theater an der Wien)
— Furtwängler (même distrib.), studio EMI 1953 ; rééd. éco. Naxos Historical
— Böhm (Dermota, Seefried, Schöffler, Weber), live Vienne 1955 (réouverture du Staatsoper), Walhall
— Karajan (Windgassen, Schwarzkopf, Metternich, Edelmann), live Vienne 1953, Walhall
¶ BERG, Lulu (Geschwitz), dir. Böhm (avec Silja, Kmennt, Hotter), live Vienne 1968.
¶ CERHA, Baal (la Mère de Baal), dir. Dohnanyi (Adam, Lipovsek), live Salzburg 1981, Amadeo
¶ HENZE, Élégie pour de jeunes amants (la Comtesse), dir. Henze, DG 1962
¶ JANACEK, Jenufa (en allemand) (la Sacristine), dir. Klobucar (avec Jurinac et Kmennt), live Vienne 1964, Myto.
¶ MOUSSORGSKI, Boris Godouvov (Marina), dir. Jochum (Hotter, Borg, Uhde, Hopf), live Radio Munich 1957, Myto.
¶ OFFENBACH, Les Contes d’Hoffmann (en allemand) (Giulietta), dir. Szenkar (Schock, Lipp, Trötschel, A. Welitsch), live Radio de Cologne 1950, Walhall
¶ OFFENBACH, Les Brigands (en allemand) (la Princesse), dir. P. Steinberg, Capriccio 1980.
¶ PUCCINI, Il Tabarro (en allemand), dir. Sawallisch (Varady, Fischer-Dieskau), live Munich 1977, Orfeo.
¶ PURCELL, Didon et Énée (en allemand) (Didon), dir. Schmidt-Isserstedt (avec H. Prey), Radio de Hambourg 1958.
¶ SCHILLINGS, Das Hexenlied (Chant de la Sorcière), mélodrame [Mödl est récitante], CPO 1991
¶ SCHULZE, Schwarzer Peter (la Reine Marguerite), dir. Schultze (avec J. Altmeyer, McDaniel, Kruse), Koch 1979.
¶ STRAUSS, Elektra (Clytemnestre) :
— dir. Mitropoulos (A. Konetzni, Ilitsch), live Florence 1950
— dir. Karajan (Varnay, Hillebrecht, King, Wächter), live Salzburg 1964, Orfeo
— dir. Carlos Kleiber (Steger, Tarres), live Stuttgart 1971, Golden Melodram.
¶ STRAUSS, La Femme sans ombre (la Nourrice), dir. Keilberth (Bjoner, Thomas, Borkh, Fischer-Dieskau), live Munich 1963, DG.
¶ STRAUSS, La Femme silencieuse (la Femme de ménage), dir. Sawallisch (Böhme, Grist), live Munich 1971, Orfeo.
¶ STRAVINSKI, Œdipus Rex (Jocaste), dir. Stravinski (Cocteau, Peras, Krebs, Rehfuss), Radio de Cologne 1951, Gebhardt.
¶ VERDI, Macbeth (en allemand) (lady Macbeth), dir. Keilberth (avec Metternich), live Berlin 1950, Myto.
¶ VERDI, Un bal masqué (en allemand) (Ulrica), dir. Fr. Busch (Wegner, Schlemm, Fehenberger, Fischer-Dieskau), Radio de Cologne 1951, Calig.
¶ VERDI, La Force du destin (en allemand) (Preziosilla), dir. Schüchter (martinis, Schock, Metternich, Frick), Eurodisc, rééd. Gebhardt.
¶ WAGNER, Tristan et Isolde (Isolde) :
— dir. Karajan (Vinay, Malaniuk, Hotter, Weber), live Bayreuth 1952, Myto ou Golden Melodram ou Orfeo
— dir. Rother (extraits) (Wifngassen, Blatter), Teldec 1952/54.
¶ WAGNER, L’Anneau du Nibelung (Brünnhilde) :
— dir. Keilberth, Bayreuth 1953, Golden Melodram (avec une interview de Mödl)
— dir. Furtwängler, Rai Rome 1953, EMI ; rééd. Gebhardt.
¶ WAGNER, La Walkyrie (Brünnhilde) :
— dir. Furwängler (Rysanek, Suthaus, Frantz, Klose), studio EMI 1954
— dir. Keilberth (Varnay, Vinay, Hotter), Bayreuth 1955, Cantus-Lin
— dir. Keilberth (Brouwenstijn, Windgassen, Hotter, Greindl), live Barcelone 1955, Walhall
— dir. Leitner (Brouwenstijn, Beirer, Hotter), live Buenos Aires [extraits des actes I et II], Archipel
¶ WAGNER, La Walkyrie (Sieglinde), dir. Keilberth (Hotter, Lorenz, Varnay), Bayreuth 1954, Melodram ou Archipel
¶ WAGNER, Le Crépuscule des dieux (Gutrune + 3e Norne) :
—dir. Keilberth (Varnay, Lorenz, Uhde, Greindl, Neidlinger), Bayreuth 1952
—dir. Knappertsbusch (Varnay, Aldenhof, Uhde, Höngen) Bayreuth 1951, Testament
¶ WAGNER, Le Crépuscule des dieux (Waltrautre), dir. Böhm, Bayreuth 1967, Philips
¶ WAGNER, Parsifal (Kundry) :
—dir. R. Kraus (Aldenhof, Greindl), Radio de Cologne 1949, Gebhardt
—dir. Knappertsbusch (Windgassen, London, Uhde, Weber), Bayreuth 1951, Teldec et Naxos
—dir. Cl. Krauss (Vinay, Weber, London, Uhde), Bayreuth 1953
—dir. Knappertsbusch (Vinay, Greindl, Fischer-Dieskau, Blankenheim), Bayreuth 1956
¶ ZELLER, Der Vogelhändler [L’Oiseleur], extraits (Adelaide), dir. Minich (Güden, Schädle), Teldec 1967
2) ANTHOLOGIES (tout est chanté en allemand)
¶ Preiser (enregistr. Telefunken des années 50).
« O don fatale » (Don Carlos) 1951, « La luce langue » et scène du somnambulisme (Macbeth) 1951, Carmen (3 extr.) 1958 et 1964, Mort d’Isolde 1952, Immolation de Brünnhilde 1954
¶ Urania 2001:
Mort de Didon (Purcell) 1949 ; « V’adoro pupille » (Giulio Cesare) 1950 ; « Che faro senza Euridice ? » (Orfeo ed Euridice) 1950 ; « Dove sei ? » (Rodelinda) 1951 ; « Divinités du Styx » (Alceste) 1950 ; Scène Marina-Dimitri (Boris Godounov, avec R. Schock) 1949; Scène de la Fée du Printemps (Rimski, Snegourotchka) 1949 ; Duo Hänsel-Gretel (avec Lore Hoffmann) 1949 + 4 lieder de Brahms 1950 (Die Mainacht, Wie Melodien, Liebestreu, Der Schmied)
¶ Liederabend live, vol. 1, Gebhardt :
Schubert, Wolf, Wesendonk-Lieder (Hambourg 1964) + les Wesendonck avec orch, dir. Keilberth, Cologne 1955
¶ Liederabend live, vol. 2, Gebhardt :
Schumann (Liederkreis op. 39), Mahler (Rückert-Lieder), Strauss (oslo 1964 + Hambourg 1966)
3) Vidéo et DVD
¶ FORTNER, Bluthochzeit [Noces de sang, d’après Lorca] (la Mère), à paraître.
¶ STRAUSS, Arabella (la Tireuse de cartes), dir. Solti (Janowitz, Ghazarian, Weikl, Gruberova, Kollo), Decca 1977.
¶ WAGNER, Rheingold (Erda), dir. et m.e.s. Karajan (Stewart, Fassbaender, Schreier), DG
[Attention ! Mödl incarne le personnage à l’écran en étant doublée par je ne sais plus quelle chanteuse.]
N.B. D’autres enregistrements inédits sont susceptibles d’être publiés (archives radio en particulier).
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Née à Nüremberg en 1912
Morte à Munich en 2001
Une des plus grandes tragédiennes lyriques.
Parfois surnommée "la Callas allemande", avant et plus judicieusement que Silja, meme si ce type d'analogie est très discutable.
Isolde pour l'éternité, son rôle préféré était la Brünnhilde du Crépuscule.
Une voix fauve, aux couleurs incomparables, mobile, sans aucune lourdeur, et qui au début des années 50 eut une aisance dans l'aigu phénoménale (son Isolde de Bayreuth en témoigne assez).
Un timbre comme chargé d'un poids existentiel, à la fois immédiatement présente et semblant surgir du fonds de la mémoire.
Et une netteté éloquente des mots allemands rarement égalée (ça c'est un vrai point commun avec Callas).
Pour les germanophones, un livre extraordinaire d'entretiens, abondamment illustrée, a été publié à Berlin chez Parthas en 1998
On y découvre une personnalité franche, ironique, sans la moindre affectation, et qui a TOUT consacré à l'opéra. Elle y parle beaucoup et en détail des rôles qu'elle a travaillés, et par exemple de la difficulté relative des opéras de Wagner et de Strauss pour une soprane.
Elle souligne d'ailleurs que si elle est folle de théâtre, elle déteste les artistes qui jouent un role dans la vie. Et elle trouve que le phénomène des fans de tel ou tel artiste lyrique relève d'une pathologie inquiétante ! On a aussi des aperçus sur sa vie familiale qui ne fut guère euphorique (c'est un euphémisme). Quelques réflexions intéressantes aussi sur l'Allemagne nazie (assez différentes des propos de Schwarzkopf).
J'ai utilisé les indications discographiques en fin de volume comme base de la liste ci-dessous.
J'indique quelques priorités subjectives (je suis très loin de tout connaître dans cet ensemble).
MARTHA MÖDL : enregistrements publiés à ce jour
1) OPÉRA (intégrales ou versions abrégées)
¶ BEETHOVEN, Fidelio (Leonore) :
— Furwängler (Windgassen, Jurinac, Edelmann, Frick), live Vienne 1953 (Theater an der Wien)
— Furtwängler (même distrib.), studio EMI 1953 ; rééd. éco. Naxos Historical
— Böhm (Dermota, Seefried, Schöffler, Weber), live Vienne 1955 (réouverture du Staatsoper), Walhall
— Karajan (Windgassen, Schwarzkopf, Metternich, Edelmann), live Vienne 1953, Walhall
¶ BERG, Lulu (Geschwitz), dir. Böhm (avec Silja, Kmennt, Hotter), live Vienne 1968.
¶ CERHA, Baal (la Mère de Baal), dir. Dohnanyi (Adam, Lipovsek), live Salzburg 1981, Amadeo
¶ HENZE, Élégie pour de jeunes amants (la Comtesse), dir. Henze, DG 1962
¶ JANACEK, Jenufa (en allemand) (la Sacristine), dir. Klobucar (avec Jurinac et Kmennt), live Vienne 1964, Myto.
¶ MOUSSORGSKI, Boris Godouvov (Marina), dir. Jochum (Hotter, Borg, Uhde, Hopf), live Radio Munich 1957, Myto.
¶ OFFENBACH, Les Contes d’Hoffmann (en allemand) (Giulietta), dir. Szenkar (Schock, Lipp, Trötschel, A. Welitsch), live Radio de Cologne 1950, Walhall
¶ OFFENBACH, Les Brigands (en allemand) (la Princesse), dir. P. Steinberg, Capriccio 1980.
¶ PUCCINI, Il Tabarro (en allemand), dir. Sawallisch (Varady, Fischer-Dieskau), live Munich 1977, Orfeo.
¶ PURCELL, Didon et Énée (en allemand) (Didon), dir. Schmidt-Isserstedt (avec H. Prey), Radio de Hambourg 1958.
¶ SCHILLINGS, Das Hexenlied (Chant de la Sorcière), mélodrame [Mödl est récitante], CPO 1991
¶ SCHULZE, Schwarzer Peter (la Reine Marguerite), dir. Schultze (avec J. Altmeyer, McDaniel, Kruse), Koch 1979.
¶ STRAUSS, Elektra (Clytemnestre) :
— dir. Mitropoulos (A. Konetzni, Ilitsch), live Florence 1950
— dir. Karajan (Varnay, Hillebrecht, King, Wächter), live Salzburg 1964, Orfeo
— dir. Carlos Kleiber (Steger, Tarres), live Stuttgart 1971, Golden Melodram.
¶ STRAUSS, La Femme sans ombre (la Nourrice), dir. Keilberth (Bjoner, Thomas, Borkh, Fischer-Dieskau), live Munich 1963, DG.
¶ STRAUSS, La Femme silencieuse (la Femme de ménage), dir. Sawallisch (Böhme, Grist), live Munich 1971, Orfeo.
¶ STRAVINSKI, Œdipus Rex (Jocaste), dir. Stravinski (Cocteau, Peras, Krebs, Rehfuss), Radio de Cologne 1951, Gebhardt.
¶ VERDI, Macbeth (en allemand) (lady Macbeth), dir. Keilberth (avec Metternich), live Berlin 1950, Myto.
¶ VERDI, Un bal masqué (en allemand) (Ulrica), dir. Fr. Busch (Wegner, Schlemm, Fehenberger, Fischer-Dieskau), Radio de Cologne 1951, Calig.
¶ VERDI, La Force du destin (en allemand) (Preziosilla), dir. Schüchter (martinis, Schock, Metternich, Frick), Eurodisc, rééd. Gebhardt.
¶ WAGNER, Tristan et Isolde (Isolde) :
— dir. Karajan (Vinay, Malaniuk, Hotter, Weber), live Bayreuth 1952, Myto ou Golden Melodram ou Orfeo
— dir. Rother (extraits) (Wifngassen, Blatter), Teldec 1952/54.
¶ WAGNER, L’Anneau du Nibelung (Brünnhilde) :
— dir. Keilberth, Bayreuth 1953, Golden Melodram (avec une interview de Mödl)
— dir. Furtwängler, Rai Rome 1953, EMI ; rééd. Gebhardt.
¶ WAGNER, La Walkyrie (Brünnhilde) :
— dir. Furwängler (Rysanek, Suthaus, Frantz, Klose), studio EMI 1954
— dir. Keilberth (Varnay, Vinay, Hotter), Bayreuth 1955, Cantus-Lin
— dir. Keilberth (Brouwenstijn, Windgassen, Hotter, Greindl), live Barcelone 1955, Walhall
— dir. Leitner (Brouwenstijn, Beirer, Hotter), live Buenos Aires [extraits des actes I et II], Archipel
¶ WAGNER, La Walkyrie (Sieglinde), dir. Keilberth (Hotter, Lorenz, Varnay), Bayreuth 1954, Melodram ou Archipel
¶ WAGNER, Le Crépuscule des dieux (Gutrune + 3e Norne) :
—dir. Keilberth (Varnay, Lorenz, Uhde, Greindl, Neidlinger), Bayreuth 1952
—dir. Knappertsbusch (Varnay, Aldenhof, Uhde, Höngen) Bayreuth 1951, Testament
¶ WAGNER, Le Crépuscule des dieux (Waltrautre), dir. Böhm, Bayreuth 1967, Philips
¶ WAGNER, Parsifal (Kundry) :
—dir. R. Kraus (Aldenhof, Greindl), Radio de Cologne 1949, Gebhardt
—dir. Knappertsbusch (Windgassen, London, Uhde, Weber), Bayreuth 1951, Teldec et Naxos
—dir. Cl. Krauss (Vinay, Weber, London, Uhde), Bayreuth 1953
—dir. Knappertsbusch (Vinay, Greindl, Fischer-Dieskau, Blankenheim), Bayreuth 1956
¶ ZELLER, Der Vogelhändler [L’Oiseleur], extraits (Adelaide), dir. Minich (Güden, Schädle), Teldec 1967
2) ANTHOLOGIES (tout est chanté en allemand)
¶ Preiser (enregistr. Telefunken des années 50).
« O don fatale » (Don Carlos) 1951, « La luce langue » et scène du somnambulisme (Macbeth) 1951, Carmen (3 extr.) 1958 et 1964, Mort d’Isolde 1952, Immolation de Brünnhilde 1954
¶ Urania 2001:
Mort de Didon (Purcell) 1949 ; « V’adoro pupille » (Giulio Cesare) 1950 ; « Che faro senza Euridice ? » (Orfeo ed Euridice) 1950 ; « Dove sei ? » (Rodelinda) 1951 ; « Divinités du Styx » (Alceste) 1950 ; Scène Marina-Dimitri (Boris Godounov, avec R. Schock) 1949; Scène de la Fée du Printemps (Rimski, Snegourotchka) 1949 ; Duo Hänsel-Gretel (avec Lore Hoffmann) 1949 + 4 lieder de Brahms 1950 (Die Mainacht, Wie Melodien, Liebestreu, Der Schmied)
¶ Liederabend live, vol. 1, Gebhardt :
Schubert, Wolf, Wesendonk-Lieder (Hambourg 1964) + les Wesendonck avec orch, dir. Keilberth, Cologne 1955
¶ Liederabend live, vol. 2, Gebhardt :
Schumann (Liederkreis op. 39), Mahler (Rückert-Lieder), Strauss (oslo 1964 + Hambourg 1966)
3) Vidéo et DVD
¶ FORTNER, Bluthochzeit [Noces de sang, d’après Lorca] (la Mère), à paraître.
¶ STRAUSS, Arabella (la Tireuse de cartes), dir. Solti (Janowitz, Ghazarian, Weikl, Gruberova, Kollo), Decca 1977.
¶ WAGNER, Rheingold (Erda), dir. et m.e.s. Karajan (Stewart, Fassbaender, Schreier), DG
[Attention ! Mödl incarne le personnage à l’écran en étant doublée par je ne sais plus quelle chanteuse.]
N.B. D’autres enregistrements inédits sont susceptibles d’être publiés (archives radio en particulier).
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
salut à tous (et toutes!!)
J'avoue avoir des difficultés avec le chant de Martha Mödl qui m'écorche l'oreille, voir qui parfois me déplait: un exemple flagrant est son rôle de Clytemnestre dans l'Elektra de Karajan 1964 où elle a du mal à me convaincre... Peut être ne sais-je pas l'écouter... mais, elle a du mal à m'émouvoir alors que la voix d'acier de Nilsson me bouleverse en Isolde...
Suis-je un cas unique?
J'avoue avoir des difficultés avec le chant de Martha Mödl qui m'écorche l'oreille, voir qui parfois me déplait: un exemple flagrant est son rôle de Clytemnestre dans l'Elektra de Karajan 1964 où elle a du mal à me convaincre... Peut être ne sais-je pas l'écouter... mais, elle a du mal à m'émouvoir alors que la voix d'acier de Nilsson me bouleverse en Isolde...
Suis-je un cas unique?
Wind- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Je révère Martha Mödl dont le seul timbre fait frémir tant il est chargé de drame, voire de sauvagerie (je pense à l'Elektra dirigée par Karajan avec Varnay).
Sa Lady Macbeth (en allemand) est à connaître, on se croirait dans un film de Murnau tant le climat est inquiétant. Evidemment, il ne faut pas y chercher une science du bel canto, mais la caractérisation est si magistrale qu'à ce niveau cela n'a plus d'importance.
Le Fidelio de Karajan à Vienne en 1953 est aussi à connaître. Mödl y semble fatiguée, mais rien que les premières paroles de Abscheulicher ! sont incroyables : on y sent une femme terrassée qui baisse les bras un moment et tout d'un coup trouve la force de se relever et de sa battre pour aller trouver Florestan.
Kat.
Sa Lady Macbeth (en allemand) est à connaître, on se croirait dans un film de Murnau tant le climat est inquiétant. Evidemment, il ne faut pas y chercher une science du bel canto, mais la caractérisation est si magistrale qu'à ce niveau cela n'a plus d'importance.
Le Fidelio de Karajan à Vienne en 1953 est aussi à connaître. Mödl y semble fatiguée, mais rien que les premières paroles de Abscheulicher ! sont incroyables : on y sent une femme terrassée qui baisse les bras un moment et tout d'un coup trouve la force de se relever et de sa battre pour aller trouver Florestan.
Kat.
Kat- Nombre de messages : 518
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
A signaler aussi un autre Tristan publié par Mitridate (Ponto) : en 1959 à la Haye avec R. Vinay et dirigé par F. Leitner. Il n'est pas du niveau du célèbrissime live de 1952 dirigé par Karajan, mais il faut l'écouter tout de même.
Kat.
Kat.
Kat- Nombre de messages : 518
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
là où tu as mis les ce sont tes versions de reference??non?? j'ai des achats a faire et vais me fier a ton gout que je sais sûr!!!
c'est moi-
Nombre de messages : 1150
Age : 62
Localisation : toujours ici
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Mödl, c'est avant tout pour moi l'Isolde amoureuse et fiévreuse de 1952 et la Kundry magnétique et enchantée de 1951: deux prestations inoubliables. Et puis les Leonore et Brunnhilde si pleines d'empathie et d'humanité, idéalement captée par EMI respectivement en 1953 et 1954 avec Furtwängler. Pour qui s'y risquera et ne craint pas la traduction, Mödl est aussi sans doute la Lady Macbeth la plus hallucinée, véritable torche expressionniste, de la discographie.
A la discographie de Bajazet, je rajouterai l'anthologie Archipel qui la présente chantant Fidelio, Macbeth, Don Carlos, Carmen, Götterdammerung et Boris Godounov.
A la discographie de Bajazet, je rajouterai l'anthologie Archipel qui la présente chantant Fidelio, Macbeth, Don Carlos, Carmen, Götterdammerung et Boris Godounov.
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Je suis en train de réécouter la scène du somnambulisme de la divine Martha: c'est fabuleux, chaque mot prend corps comme une évidence; quelle articulation, quelles couleurs, quelles nuances!
Une très grande Lady, la seule à même de rivaliser dramatiquement avec Callas à mon avis...
Et le O don fatale qui suit dans le disque Archipel vaut tout autant le déplacement: jamais le personnage d'Eboli n'a sonné si juste, malgré l'allemand!
Une très grande Lady, la seule à même de rivaliser dramatiquement avec Callas à mon avis...
Et le O don fatale qui suit dans le disque Archipel vaut tout autant le déplacement: jamais le personnage d'Eboli n'a sonné si juste, malgré l'allemand!
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Amen !Kat a écrit:
Sa Lady Macbeth (en allemand) est à connaître, on se croirait dans un film de Murnau tant le climat est inquiétant. Evidemment, il ne faut pas y chercher une science du bel canto, mais la caractérisation est si magistrale qu'à ce niveau cela n'a plus d'importance.
Et Metternich est extraordinaire en Macbeth.
Préférer l'édition Myto (son très convenable), mais je ne connais pas toutes les éditions de cette soirée berlinoise de 1950.
Pour le Tristan de 1952, le choix de l'édition est important pour la qualité sonore. Je crois que les meilleurs de loin sont Orfeo et Golden Melodram. D'autres éditions éco peuvent présenter un son affreux.
L'anthologie Archipel reprend pour partie les enregistrements Telefunken publiés chez Preiser + des bandes radio qui figurent dans l'album Urania (Boris par exemple).
Enfin, pour connaître les 2, je me permets de mettre en garde ceux qu'intéresse son Fidelio : le studio EMI/Naxos ne comporte pas les dialogues, et Mödl y est moins intense que live (elle fait partie de ces artistes qui se donnent à fond en scène).
C'est pourquoi je conseile résolument le live de Furtwängler, même si le son est moins clair (j'ai l'édition Cetra). Jurinac y est aussi d'un charme supérieur, et puis on sent vraiment l'atmosphère du théâtre, c'est très jouissif pour un tel opéra.
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Pour la petite histoire, j'avais rencontré un contrebassiste argentin (sur Usenet) qui avait été intrigué par cette version, que je disais intéressante. Il avait travaillé au San Carlo à son heure de gloire, et avait joué Macbeth avec Sinopoli, ce dont il avait été marqué au fer rouge, et il disait connaître cette oeuvre mieux que quiconque.Bajazet a écrit:Et Metternich est extraordinaire en Macbeth.
Comme il n'était pas très dégourdi, le garçon, je lui ai fourni un lien direct vers le revendeur le moins cher (directement en traversant le fouillis de l'éditeur). Lui, n'arrivant pas à le faire fonctionner, me traite d'affabulateur. Bref, on lui explique qu'il faut cliquer sur le bouton une seconde fois et il y arrive.
Quelques jours plus tard... "DLM est un menteur ! Il prétend que cette version est la meilleure de toutes et il ne l'a jamais entendue ! Sinon il m'aurait dit que Macbeth était chanté par un ténor ! Il transpose tout et il enlève les graves !"
J'ai eu beau lui expliquer gentiment que Fricsay l'avait embauché pour Escamillo, Pizarro et le Hollandais, qu'il avait fait toute sa carrière comme baryton, lui envoyer des liens vers des biographies détaillées, rien n'y a fait. Depuis, il m'a toujours considéré comme un vil menteur, n'hésitant pas à ressortir cette histoire plusieurs années après.
Du coup, j'ai toujours du mal à réprimer un sourire lorsque je vois le nom de Metternich sur la pochette de Macbeth. Quelle idée d'avoir un aigu arrogant pour un baryton !
P.S. : Il a participé au Macbeth de Sinopoli avec Bruson.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Wind a écrit:salut à tous (et toutes!!)
J'avoue avoir des difficultés avec le chant de Martha Mödl qui m'écorche l'oreille, voir qui parfois me déplait: un exemple flagrant est son rôle de Clytemnestre dans l'Elektra de Karajan 1964 où elle a du mal à me convaincre... Peut être ne sais-je pas l'écouter... mais, elle a du mal à m'émouvoir alors que la voix d'acier de Nilsson me bouleverse en Isolde...
Suis-je un cas unique?
Je dois donc être un cas unique.... Qui connait une bonne clinique pour les oreilles?
Wind- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Voyons, Wind, il ne s'agit pas d'oreilles, mais de goût.
La voix de Mödl est très spéciale, c'est son charisme qui fait chavirer (j'aime énormément sa voix aussi, mais je ne crois pas être une autorité sur ce point ).
C'est totalement opposé à Nilsson : extrêmement chaleureux, chanté un peu bizarrement, avec un legato qui va jusqu'à l'attaque par en-dessous systématique (Lady Macbeth est très parlante pour ça).
Mais la voix est souvent somptueuse, ne serait-ce que dans son Isolde légendaire. Ce n'est pas un poncif que de dire qu'elle est incandescente.
La voix de Mödl est très spéciale, c'est son charisme qui fait chavirer (j'aime énormément sa voix aussi, mais je ne crois pas être une autorité sur ce point ).
C'est totalement opposé à Nilsson : extrêmement chaleureux, chanté un peu bizarrement, avec un legato qui va jusqu'à l'attaque par en-dessous systématique (Lady Macbeth est très parlante pour ça).
Mais la voix est souvent somptueuse, ne serait-ce que dans son Isolde légendaire. Ce n'est pas un poncif que de dire qu'elle est incandescente.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
DavidLeMarrec a écrit:
Mais la voix est souvent somptueuse, ne serait-ce que dans son Isolde légendaire. Ce n'est pas un poncif que de dire qu'elle est incandescente.
J'ai une "collection" assez importante de Liebestod dont l'enregistrement de MÖdl 1952 avec Vinay.
Celle qui me fait le plus vibrer la glotte (vous savez le truc qui monte et qui descend parfois dans la gorge quand çà vibre bien)... reste Nilsson!
Dans le parsifal 51 de Knapp c'est bien Kundry qui me pose le plus de ^problème à l'audition, juste avant le Klingsor de Uhde...
J'en conclue que je ne suis pas Mödlophile, comme je suis peu Vinayphile... mais tellement Melchiorophile, Flagstadophile, Varnayphile, ......etc.... parce que j'en rejette assez peu si je fais mes comptes! J'oubliais, Windgassenophile aussi!!!
Wind- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Sa participation à Poussières d'étoiles étaient très émouvantes. Elle donnait un cour de chant à Isabelle Huppert !
Voilà une voix passionnante en tous cas, qui s'est ri des classifications et a toujours chanté ce qu'elle sentait être dans son tempérament. C'est assez rare pour être souligné.
Voilà une voix passionnante en tous cas, qui s'est ri des classifications et a toujours chanté ce qu'elle sentait être dans son tempérament. C'est assez rare pour être souligné.
francesco2- Nombre de messages : 163
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
J'adore Mödl, pour le magnétisme de son timbre et l'intensité de ses accents.
Deux de ses incarnations me sont particulièrement chères : sa Kundry bien sûr - sa performance sur la colline en 1951 est incomparable - et sa Brünnhilde.
Et puisqu'on parle de Kundry, j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à W. MEIER (c'est aujourd'hui......)
Deux de ses incarnations me sont particulièrement chères : sa Kundry bien sûr - sa performance sur la colline en 1951 est incomparable - et sa Brünnhilde.
Et puisqu'on parle de Kundry, j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à W. MEIER (c'est aujourd'hui......)
abaris-
Nombre de messages : 292
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Ne te mets pas en face d'elle lorsqu'elle soufflera les bougies.abaris a écrit:Et puisqu'on parle de Kundry, j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à W. MEIER (c'est aujourd'hui......)
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Bajazet a écrit:Ne te mets pas en face d'elle lorsqu'elle soufflera les bougies.abaris a écrit:Et puisqu'on parle de Kundry, j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à W. MEIER (c'est aujourd'hui......)
Pourquoi? Elle a mauvaise haleine?
Wind- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Je pense que oui. Sinon pourquoi sortirait elle avec précipitation de sa tente où elle est restée cloitrée le long du voyage à l'acte I en criant "Luft ! Luft !" ???
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Puisque vous en causez tous... je la trouve infiniment supérieure pour sa prise de rôle avec R.Kraus.abaris a écrit:Deux de ses incarnations me sont particulièrement chères : sa Kundry bien sûr - sa performance sur la colline en 1951 est incomparable -
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Fil transféré sur Giocoso, sauf les plaisanteries sur l'haleine de Meier
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Martha Mödl : comment l'entendez-vous ?
Ne me dis pas que tu refais toute la mise en page ??
Je vais te nommer modérateur ici, comme ça tu pourras plus aisément copier sans avoir à tout refaire !
Quel zèle, mais quel zèle !
Je vais te nommer modérateur ici, comme ça tu pourras plus aisément copier sans avoir à tout refaire !
Quel zèle, mais quel zèle !
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
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