Disparition de René Bianco
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Disparition de René Bianco
Le baryton français René Bianco est décédé à Charbonnières à 99 ans.
René, Germain, Dominique Bianco est né à Constantine (Algérie) le 21 juin 1908. Ses parents le destinaient à être fonctionnaire municipal, mais, dès son plus jeune âge, il ne pense qu’à hanter les coulisses du théâtre de sa ville natale. Alors on finit par y adopter ce petit bonhomme. On en fait un accessoiriste, un figurant puis, comme il a une bonne oreille, un choriste, mais, quoi qu’il ne fasse rien pour se mettre en avant, il s’impose par une voix puissante et belle. On l’envoie d’office au Conservatoire. Il travaille d’arrache-pied et y glane tous les prix. Tant et si bien qu’il débute en 1934 à Bône dans Basile du Barbier de Séville, un rôle de basse. Mais c’est bien en baryton (Rigoletto, Tonio, Alfio,…) qu’il fait ses premières tournées en Afrique du Nord. En 1940, il entre à l’Opéra d’Alger. En 1942, il fait des incursions remarquées en Avignon, à Marseille et même jusqu’à Lyon, puis revient au pays où il est devenu une vedette. Tout cela jusqu’au jour où Fred Bordon, superbe basse, célèbre Méphisto, présente le jeune phénomène à Georges Hirsch, patron de la R.T.L.N., qui, après une audition marathon, l’engage sur le champ. Le 2 mai 1948, salle Favart, il chante Dappertutto, le lendemain, au Palais Garnier, il chante Telramund. Ce départ sur les chapeaux de roues sera l’image même de la carrière de cet immense artiste, passionné par son art, de cet homme aimable et bon qui savait aussi bien incarner les bons pères, les héros que les pires canailles et les êtres odieux, fier d’appartenir à deux grandes maisons d’opéra parisiennes au point, pour ne pas les trahir, de refuser des offres les plus flatteuses.
Salle Favart, il est Escamillo, Tonio, d’Orbel, Scarpia, Zurga, Alfio, les quatre méchants des Contes d’Hoffmann, et crée Dolorès de Michel Maurice Lévy.
Au Palais Garnier, il est Le Grand Prêtre de Dagon, Karnak, Valentin, Athanaël, Rigoletto, Iago, Amonasro, Ashton, Le Hollandais, René du Bal Masqué, Iokanaan, Scarpia, Rangoni, Bolivar, Kurwenal, Pizarro. Et qui oubliera ce « père » de Louise qu’il jouait et chantait mieux que quiconque à 70 ans passés ! Son importante activité à Paris ne lui fait pas négliger la province où il est l’un des artistes favoris du public ; en plus de tous ces grands rôles parisiens, il y chante un inoubliable Chemineau (Xavier Leroux) –on en trouvera dans ce CD un air et un duo chanté avec Simone Couderc, tous deux pris sur le vif.
Selon les opportunités il chantait ses rôles en français, en italien ou en allemand. Cette aptitude liée à une voix puissante, malléable et très longue (un vrai baryton Verdi mais aussi un authentique baryton-basse), une musicalité infaillible et son réel talent d’acteur firent de lui l’un des plus brillants ambassadeur du beau chant français à Budapest, à Genève, à Lisbonne, à Florence, à Bologne, outre-Atlantique et bien sûr outre-Quiévrain. Homme bon et modeste, artiste accompli, le chanteur est devenu, le jour venu, un professeur accompli, adoré de ses élèves.(Texte Jean ZIEGLER malibran.com)
René, Germain, Dominique Bianco est né à Constantine (Algérie) le 21 juin 1908. Ses parents le destinaient à être fonctionnaire municipal, mais, dès son plus jeune âge, il ne pense qu’à hanter les coulisses du théâtre de sa ville natale. Alors on finit par y adopter ce petit bonhomme. On en fait un accessoiriste, un figurant puis, comme il a une bonne oreille, un choriste, mais, quoi qu’il ne fasse rien pour se mettre en avant, il s’impose par une voix puissante et belle. On l’envoie d’office au Conservatoire. Il travaille d’arrache-pied et y glane tous les prix. Tant et si bien qu’il débute en 1934 à Bône dans Basile du Barbier de Séville, un rôle de basse. Mais c’est bien en baryton (Rigoletto, Tonio, Alfio,…) qu’il fait ses premières tournées en Afrique du Nord. En 1940, il entre à l’Opéra d’Alger. En 1942, il fait des incursions remarquées en Avignon, à Marseille et même jusqu’à Lyon, puis revient au pays où il est devenu une vedette. Tout cela jusqu’au jour où Fred Bordon, superbe basse, célèbre Méphisto, présente le jeune phénomène à Georges Hirsch, patron de la R.T.L.N., qui, après une audition marathon, l’engage sur le champ. Le 2 mai 1948, salle Favart, il chante Dappertutto, le lendemain, au Palais Garnier, il chante Telramund. Ce départ sur les chapeaux de roues sera l’image même de la carrière de cet immense artiste, passionné par son art, de cet homme aimable et bon qui savait aussi bien incarner les bons pères, les héros que les pires canailles et les êtres odieux, fier d’appartenir à deux grandes maisons d’opéra parisiennes au point, pour ne pas les trahir, de refuser des offres les plus flatteuses.
Salle Favart, il est Escamillo, Tonio, d’Orbel, Scarpia, Zurga, Alfio, les quatre méchants des Contes d’Hoffmann, et crée Dolorès de Michel Maurice Lévy.
Au Palais Garnier, il est Le Grand Prêtre de Dagon, Karnak, Valentin, Athanaël, Rigoletto, Iago, Amonasro, Ashton, Le Hollandais, René du Bal Masqué, Iokanaan, Scarpia, Rangoni, Bolivar, Kurwenal, Pizarro. Et qui oubliera ce « père » de Louise qu’il jouait et chantait mieux que quiconque à 70 ans passés ! Son importante activité à Paris ne lui fait pas négliger la province où il est l’un des artistes favoris du public ; en plus de tous ces grands rôles parisiens, il y chante un inoubliable Chemineau (Xavier Leroux) –on en trouvera dans ce CD un air et un duo chanté avec Simone Couderc, tous deux pris sur le vif.
Selon les opportunités il chantait ses rôles en français, en italien ou en allemand. Cette aptitude liée à une voix puissante, malléable et très longue (un vrai baryton Verdi mais aussi un authentique baryton-basse), une musicalité infaillible et son réel talent d’acteur firent de lui l’un des plus brillants ambassadeur du beau chant français à Budapest, à Genève, à Lisbonne, à Florence, à Bologne, outre-Atlantique et bien sûr outre-Quiévrain. Homme bon et modeste, artiste accompli, le chanteur est devenu, le jour venu, un professeur accompli, adoré de ses élèves.(Texte Jean ZIEGLER malibran.com)
miclo-
Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Disparition de René Bianco
Je suis bien triste, je ne l'ai entendu que sur 1 intégrale (Iago), mais j'étais déjà conquis. Quand j'ai cherché ses dates ... j'en ai pas cru mes yeux de voir qu'il été toujours vivant.
Adieu l'artiste
Adieu l'artiste
cololi2-
Nombre de messages : 116
Age : 43
Date d'inscription : 21/12/2007
Re: Disparition de René Bianco
Encore une étoile du chant français qui s'en va...
Brünnhilde-
Nombre de messages : 594
Age : 45
Localisation : Walhalla
Date d'inscription : 11/05/2007
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