Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
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Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Signature de Bajazet :
Voi foste il mio diletto,
Voi siete il mio terror !
Tiens, comme les airs de concert de Mozart ne sont pas, loin s'en faut, mon pain quotidien, ton texte m'a fait penser à un texte de Métastase mis en musique par Schubert :
Da voi cari lumi,
Dipende il mio stato ;
Voi siete i miei numi
Voi siete il mio fato.
Je ne sais dans quel esprit l'a écrit Métastase, mais Schubert le traite sur un mode badin, comme s'il y avait un décalage irréconciliable entre les deux esthétiques, malgré des affinités reconnues. C'est amusant.
Maintenant, je fais peut-être erreur, si le titre original est vraiment L'incanto degli occhi. Je ne connais que le Métastase-dramaturge-serio, après tout.
En revanche, Il traditor deluso est beaucoup plus proche du grand récitatif d'opéra - la copie conforme de l'entrée de Sextus au final du I, à la sauce de la cavatine de Froila...
Voi foste il mio diletto,
Voi siete il mio terror !
Tiens, comme les airs de concert de Mozart ne sont pas, loin s'en faut, mon pain quotidien, ton texte m'a fait penser à un texte de Métastase mis en musique par Schubert :
Da voi cari lumi,
Dipende il mio stato ;
Voi siete i miei numi
Voi siete il mio fato.
Je ne sais dans quel esprit l'a écrit Métastase, mais Schubert le traite sur un mode badin, comme s'il y avait un décalage irréconciliable entre les deux esthétiques, malgré des affinités reconnues. C'est amusant.
Maintenant, je fais peut-être erreur, si le titre original est vraiment L'incanto degli occhi. Je ne connais que le Métastase-dramaturge-serio, après tout.
En revanche, Il traditor deluso est beaucoup plus proche du grand récitatif d'opéra - la copie conforme de l'entrée de Sextus au final du I, à la sauce de la cavatine de Froila...
Dernière édition par le Mar 10 Jan 2006, 06:11, édité 1 fois
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Tu as entendu ça au disque ? Hampson ? Widmer ?
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Finley, chez Hyperion. L'italien est assez exotique, ça donne un côté salon de Schubert (avec invité british) assez sympathique.
Finley chante aussi, dans le même disque, la ballade de Richard Coeur de Lion et Schiffers Scheidelied, avec beaucoup de simplicité et d'évidence. Ce n'est pas impressionnant, et c'est justement ce qui en fait le prix. Ce n'est ni une incarnation, ni un commentaire. J'aime beaucoup, alors même que ce n'est pas diablement personnel, si on veut.
Finley chante aussi, dans le même disque, la ballade de Richard Coeur de Lion et Schiffers Scheidelied, avec beaucoup de simplicité et d'évidence. Ce n'est pas impressionnant, et c'est justement ce qui en fait le prix. Ce n'est ni une incarnation, ni un commentaire. J'aime beaucoup, alors même que ce n'est pas diablement personnel, si on veut.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Pardon mais de Finley chez Hyperion, je ne trouve qu'un album de lieder avec piano. Où sont ces airs italiens ? Tu ne confonds pas avec le disque de Widmer ?
P.S. Pardon, le Widmer ne comporte que des airs allemands.
P.S. Pardon, le Widmer ne comporte que des airs allemands.
Dernière édition par le Mar 10 Jan 2006, 05:59, édité 1 fois
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
J'ai oublié de préciser que la partition est introuvable - quelque part au milieu d'une mer de lieder répartis anarchiquement et pas détaillés dans les catalogues. Chez les revendeurs, ces volumes-là ne sont bien entendu jamais disponibles.
Même Indiana, qui a mis presque tous les Schubert en ligne, n'a pas.
Si, il y a cdsheetmusic qui propose l'intégrale.
Et comme il me faudrait vraisemblablement une transposition d'un bon ton pour baryton, je n'ai pas fini de chercher...
C'était juste pour râler : les Schubert italiens, c'est BIEN !
Même Indiana, qui a mis presque tous les Schubert en ligne, n'a pas.
Si, il y a cdsheetmusic qui propose l'intégrale.
Et comme il me faudrait vraisemblablement une transposition d'un bon ton pour baryton, je n'ai pas fini de chercher...
C'était juste pour râler : les Schubert italiens, c'est BIEN !
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Non, non, ce sont des mélodies en italien. Je suis en train de récupérer la liste supposément exhaustive que j'avais dressée.Bajazet a écrit:Pardon mais de Finley chez Hyperion, je ne trouve qu'un album de lieder avec piano. Où sont ces airs italiens ? Tu ne confonds pas avec le disque de Widmer ?
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Voici le texte litigieux de Métastase. Je n'arrive pas à deviner si le contexte est galant ou plus héroïque. Ca pourrait presque être du Sextus. Presque, certes.
Da voi, cari lumi,
Di pende il mio stato ;
Voi siete i miei Numi,
Voi siete il mio fato.
A vostro talento
Mi sento cangiar,
Ardir m'inspirate,
Seliete splendate ;
Se torbidi siete,
Mi fate tremar.
Et voici Il traditor deluso – Metastasio op. 83 no. 2, D. 902 no. 2
Récitatif:
Ahimè, io tremo!
Io sente tutto in ondarmi
Il seno di gelido sudor!
Fuga si, ah quale?
Qual' è la via?
Chi me l'addita?
Oh Dio! che ascoltai?
Che m'avvenne?
Oh Dio! che ascoltai?
Ove son io?
Air :
Ah l'aria d'intorno lampeggia, afavilla;
Ondeggia, vacilla l'infido terren!
Qual notte profonda
D'orror mi eiroonda!
Che larve funeste,
Che smanie son queste!
Che fiero spavento
Mi sento nel sen!
On les trouve bien sûr aussi avec l'intégrale récemment reparue de DFD avec Moore dans les années 70. DFD y est à son sommet de chichis, le pianiste est trop discret et la prise de son met vraiment exagérément le chanteur en avant, mais c'est un document intéressant - à savourer à petites doses si possible.
On trouve aussi :
Il modo di prender moglie – Anonyme op. 83 no. 3, D. 902 no. 3
Non t'accostar all'urna – Metastasio D. 668 no. 1
Pensa, che questo istante. Metastasio. Bonne clef.
Mio ben, ricordati. Metastasio.
Da quel sembiante appresi. Metastasio.
Guarda, che bianca luna. Metastasio.
Didone Abbandonata. Metastasio. D 510
Misero Pargoletto. Metastasio. D.42
Quell'innocente figlio. Metastasio D.17 n°1
Serbate, o Dei custodi. Metastasio. D.35
Son fra l'onde. Metastasio. D.78
La pastorella al prato. Goldoni. D.513 et D.528
Il existe également une curiosité, un Adieu, seule mélodie française de Schubert. J'essaierai de voir ce que ça donne, je l'avais déjà dans ma liste d'attente.
Da voi, cari lumi,
Di pende il mio stato ;
Voi siete i miei Numi,
Voi siete il mio fato.
A vostro talento
Mi sento cangiar,
Ardir m'inspirate,
Seliete splendate ;
Se torbidi siete,
Mi fate tremar.
Et voici Il traditor deluso – Metastasio op. 83 no. 2, D. 902 no. 2
Récitatif:
Ahimè, io tremo!
Io sente tutto in ondarmi
Il seno di gelido sudor!
Fuga si, ah quale?
Qual' è la via?
Chi me l'addita?
Oh Dio! che ascoltai?
Che m'avvenne?
Oh Dio! che ascoltai?
Ove son io?
Air :
Ah l'aria d'intorno lampeggia, afavilla;
Ondeggia, vacilla l'infido terren!
Qual notte profonda
D'orror mi eiroonda!
Che larve funeste,
Che smanie son queste!
Che fiero spavento
Mi sento nel sen!
On les trouve bien sûr aussi avec l'intégrale récemment reparue de DFD avec Moore dans les années 70. DFD y est à son sommet de chichis, le pianiste est trop discret et la prise de son met vraiment exagérément le chanteur en avant, mais c'est un document intéressant - à savourer à petites doses si possible.
On trouve aussi :
Il modo di prender moglie – Anonyme op. 83 no. 3, D. 902 no. 3
Non t'accostar all'urna – Metastasio D. 668 no. 1
Pensa, che questo istante. Metastasio. Bonne clef.
Mio ben, ricordati. Metastasio.
Da quel sembiante appresi. Metastasio.
Guarda, che bianca luna. Metastasio.
Didone Abbandonata. Metastasio. D 510
Misero Pargoletto. Metastasio. D.42
Quell'innocente figlio. Metastasio D.17 n°1
Serbate, o Dei custodi. Metastasio. D.35
Son fra l'onde. Metastasio. D.78
La pastorella al prato. Goldoni. D.513 et D.528
Il existe également une curiosité, un Adieu, seule mélodie française de Schubert. J'essaierai de voir ce que ça donne, je l'avais déjà dans ma liste d'attente.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Je connais les 4 Canzone D. 688 (poèmes de Métastase et de Vitorelli) que Lucia Popp donnait en récital (BBC Legends, 1982).
Le volume d'Arlenne Auger dans l'intégrale Hyperion les porpose aussi, avec 2 extraits de Métastase : Didone abbandonata et Misero pargoletto (tiré du Demofoonte : voir le magnifique air de concert de Mozart sur ce texte, récemment gravé par Garanca).
Mais je serais curieux d'entendre les pièces dont parle David.
Je ne me trompe pas, Schubert a été élève de Salieri ?
Le volume d'Arlenne Auger dans l'intégrale Hyperion les porpose aussi, avec 2 extraits de Métastase : Didone abbandonata et Misero pargoletto (tiré du Demofoonte : voir le magnifique air de concert de Mozart sur ce texte, récemment gravé par Garanca).
Mais je serais curieux d'entendre les pièces dont parle David.
Je ne me trompe pas, Schubert a été élève de Salieri ?
Dernière édition par le Mar 10 Jan 2006, 06:18, édité 1 fois
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Je vais fusionner les deux fils, puisqu'on peut !
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Mince, la fusion se fait chronologiquement ! Bon, j'ai conservé ton titre de fil, mais ton amorce est passé à fin. Désolé.
Cette fonction est drôlement chouette !
Sinon, nous parlions bien des mêmes mélodies. Il y a eu confusion parce que je parlais des airs de Mozart, puis de mélodies sous forme d'airs, comme Il traditor deluso, ou en pensant à des airs d'opéras adaptés comme lieder - la fin de la cavatine de Froila.
Cette fonction est drôlement chouette !
Sinon, nous parlions bien des mêmes mélodies. Il y a eu confusion parce que je parlais des airs de Mozart, puis de mélodies sous forme d'airs, comme Il traditor deluso, ou en pensant à des airs d'opéras adaptés comme lieder - la fin de la cavatine de Froila.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Bon, maintenant tu me dois une explication sur ce disque Oliver Widmer. Je n'ai connaissance que d'un récital Hyperion avec des extraits d'opéra, tous en allemand.
Dernière édition par le Mar 10 Jan 2006, 06:22, édité 1 fois
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
DavidLeMarrec a écrit:Voici le texte litigieux de Métastase. Je n'arrive pas à deviner si le contexte est galant ou plus héroïque. Ca pourrait presque être du Sextus. Presque, certes.
Da voi, cari lumi,
Di pende il mio stato ;
Voi siete i miei Numi,
Voi siete il mio fato.
De toute façon, bien fin qui pourrait définit la limite entre le galant et l'héroïque chez Métastase…
C'est Dipende, en un seul mot
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Oui, tout à fait, j'ai corrigé vite fait quelques-unes des erreurs qu'il y avait dans le texte que j'avais collé depuis Recmusic avant de le poster, mais celle-ci m'est passé entre les doigts.Bajazet a écrit:C'est Dipende, en un seul mot
Il y a peut-être d'autres coquilles, j'ai récupéré cette liste d'un fichier personnel où je n'avais pas pris la peine de corriger les textes. Tiens, je vois que j'ai laissé "bonne clef" lorsque la version pour ténor est chantable.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
DavidLeMarrec a écrit:Bon, maintenant tu me dois une explication sur ce disque Oliver Widmer. Je n'ai connaissance que d'un récital Hyperion avec des extraits d'opéra, tous en allemand.
Ah mais je ne le connais pas ! je sais seulement que ça existe chez Hyperion avec une couverture magnifique, as usual chez eux. C'est un panorama d'airs de Schubert en allemand avec orchestre : Alfonso, les Jumeaux, le Châteaud e plaisance du Diable.
Mais il y a aussi des fragments rares d'opéras inachevés : Adraste, Die Burgschaft
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
J'ai des doutes sur la morphologie de "eiroonda"
Sinon, je suppose que le texte du premier air que tu cites est structuré en 2 strophes de 4 + 6 vers (un blanc à supprimer). Le jeu des rimes le suggère et c'est attesté dans les livrets de Métastase.
Sinon, je suppose que le texte du premier air que tu cites est structuré en 2 strophes de 4 + 6 vers (un blanc à supprimer). Le jeu des rimes le suggère et c'est attesté dans les livrets de Métastase.
Dernière édition par le Mar 10 Jan 2006, 06:37, édité 1 fois
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Ce que je me demandais plus précisément, c'est si c'est tiré d'un poème galant isolé, ou d'un opéra sérieux.Bajazet a écrit:De toute façon, bien fin qui pourrait définit la limite entre le galant et l'héroïque chez Métastase…
Je ferai une recherche lorsque j'en aurai l'occasion. A moins que quelqu'un ne dispose d'une notice éclairante...
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
À mon avis, ce sont desvers pour le théâtre. Ce peut très bien être un air dans un livret de "dramma per musica", j'imagine.
Je crois qu'il existe un site très bien fait consacré à Métastase, mais je n'ai pas d'adresse précise.
Je crois qu'il existe un site très bien fait consacré à Métastase, mais je n'ai pas d'adresse précise.
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Je m'étais posé la question. (Mais comme je ne cherchais pas la réponse, et qu'en plus tu me la donnes...)Bajazet a écrit:J'ai des doutes sur la morphologie de "eiroonda"
Après vérification superficielle, on s'aperçoit :
http://www.google.com/search?client=opera&rls=fr&q=eiroonda&sourceid=opera&ie=utf-8&oe=utf-8
... qu'un site a fait un copier-coller de l'autre...
Merci pour les précisions supplémentaires !
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Bien vu ! C'est dans Attilio Regolo. Je cherche de plus amples informations, manière d'avoir le contexte.Bajazet a écrit:À mon avis, ce sont desvers pour le théâtre. Ce peut très bien être un air dans un livret de "dramma per musica", j'imagine.
Je crois qu'il existe un site très bien fait consacré à Métastase, mais je n'ai pas d'adresse précise.
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Cela dit, je ne suis pas italianophone, peut-être que "eiroonda" (= environne, j'imagine) est exact !
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Il y aurait plus de deux occurence dans Google, même pour un archaïsme ou une licence poétique.Bajazet a écrit:Cela dit, je ne suis pas italianophone, peut-être que "eiroonda" (= environne, j'imagine) est exact !
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Avec le contexte, ça prend une tout autre couleur. Je ne suis pas peu fier d'avoir pressenti le décalage significatif entre le badinage de salon de la mélodie de Schubert et le cadre serio du drame de Métastase dont il est effectivement extrait. C'est vraiment frappant et éloquent.
Acte II d'Attilio Regolo :
LIC. No; consolati, Attilia, e non pentirti
dell'opera pietosa. Altro richiede
il dover nostro, ed altro
di Regolo il dover. Se gloria è a lui
della vita il disprezzo, a noi sarebbe
empietà non salvarlo. Al fin vedrai
che grato ei ci sarà. Non ti spaventi
lo sdegno suo. Spesso l'infermo accusa
di crudel, d'inumano
quella medica man, che lo risana.
ATT. Que' rimproveri acerbi
mi trafiggono il cor: non ho costanza
per soffrir l'ire sue.
LIC. Ma dì: vorresti
pria d'un tal genitor vederti priva?
ATT. Ah questo no: mi sia sdegnato, e viva.
LIC. Vivrà. Cessi quel pianto:
tornatevi di nuovo,
begli occhi, a serenar. Se veggo, oh Dio!
mestizia in voi, perdo coraggio anch'io.
Da voi, cari lumi,
dipende il mio stato;
voi siete i miei numi,
voi siete il mio fato:
a vostro talento
mi sento cangiar.
Ardir m'inspirate,
se lieti splendete;
se torbidi siete,
mi fate tremar.
Je crois que Clément m'avait donné l'adresse du site sur Métastase. Il faut que j'aille voir.
David-Artaban
Acte II d'Attilio Regolo :
LIC. No; consolati, Attilia, e non pentirti
dell'opera pietosa. Altro richiede
il dover nostro, ed altro
di Regolo il dover. Se gloria è a lui
della vita il disprezzo, a noi sarebbe
empietà non salvarlo. Al fin vedrai
che grato ei ci sarà. Non ti spaventi
lo sdegno suo. Spesso l'infermo accusa
di crudel, d'inumano
quella medica man, che lo risana.
ATT. Que' rimproveri acerbi
mi trafiggono il cor: non ho costanza
per soffrir l'ire sue.
LIC. Ma dì: vorresti
pria d'un tal genitor vederti priva?
ATT. Ah questo no: mi sia sdegnato, e viva.
LIC. Vivrà. Cessi quel pianto:
tornatevi di nuovo,
begli occhi, a serenar. Se veggo, oh Dio!
mestizia in voi, perdo coraggio anch'io.
Da voi, cari lumi,
dipende il mio stato;
voi siete i miei numi,
voi siete il mio fato:
a vostro talento
mi sento cangiar.
Ardir m'inspirate,
se lieti splendete;
se torbidi siete,
mi fate tremar.
Je crois que Clément m'avait donné l'adresse du site sur Métastase. Il faut que j'aille voir.
David-Artaban
DavidLeMarrec- Nombre de messages : 254
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Bravo David !
Vérification faite, l'air est composé en 6 + 4 vers.
Ces décontextualisations (avec changement possible de couleur expressive) sont toujours intéressantes. Cela dit, dans le livret de Métastase le Romain Licinio fait vraiment le galant avec Attilia !
Vérification faite, l'air est composé en 6 + 4 vers.
Ces décontextualisations (avec changement possible de couleur expressive) sont toujours intéressantes. Cela dit, dans le livret de Métastase le Romain Licinio fait vraiment le galant avec Attilia !
Bajazet- Nombre de messages : 211
Date d'inscription : 07/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
Bartoli n'a pas enregistré quelques mélodies de Schubert en italien sur son disque avec Andras Schiff ?
LeChevalierDesGrieux- Nombre de messages : 544
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Schubert en italien, et autres curiosités schubertiennes
LeChevalierDesGrieux a écrit:Bartoli n'a pas enregistré quelques mélodies de Schubert en italien sur son disque avec Andras Schiff ?
Si, si...
8. Vedi, quanto adoro, song for voice & piano (Arie), D. 510
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
9. Im Haine ("Sonnenstrahlen durch die Tannen"), song for voice & piano, D. 738 (Op. 56/3) Se dall'Etra
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
10. An die Leier ("Ich will von Atreus Söhnen"), song for voice & piano, D737 (Op. 56/2) Io vuo' cantar di Cadmo
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
11. La pastorella al prato, arietta for voice & piano, D. 528
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
12. Non t'accostar all'urna, song for voice & piano, D. 688/1 No 1, Non t'accostar all'urna
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
13. Canzonen (4), for voice & piano, D. 688 No 2, Guarda, che bianca luna
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
14. Canzonen (4), for voice & piano, D. 688 No 3, Da quel sembiante appresi
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
15. Canzonen (4), for voice & piano, D. 688 No 4, Mio ben ricordati
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
16. Pensa, che questo istante, song for voice & piano, D. 76
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
17. Willkommen und Abschied ("Es schlug mein Herz"), song for voice & piano (two versions), D. 767 (Op. 56/1) Sung in Italian
Composé par Franz Schubert
Avec Cecilia Bartoli, Andras Schiff
C., qui plante son PC tous les quarts d'heure...
Caroline- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 08/01/2006
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